Un lecteur parlait de « Tchernobylisation« , en parlant du Tricastin.
On peut comprendre qu’une cuve puisse déborder, mais on comprend déjà moins qu’une cuve de rétention déborde à son tour, et encore moins, le temps qu’on ait mis à réagir.
Cela étant dit, et c’est déjà inadmissible, il apparait que le Tricastin était une poubelle nucléaire d’un fort beau gabarit.
De 1964 à 1996, une usine militaire fonctionne à cet endroit, et les militaires y laisseront un chouette tas, un tumulus de 5 à 6 mètres de barrières de diffusion, contenant entre 2.6 et 3.5 tonnes d’uranium, dont la teneur en U 235 variait entre 2.6 et 3.5 %.
Une bonne partie a migré vers la nappe (900 kilos dit-on) et on la savait contaminée depuis 1977.
Elle a d’ailleurs été pompée, en douce jusqu’en 1998.
Bien sûr, ces doses, faibles, contribueront quand même à rendre malades et à tuer quelques victimes, qui passeront dans le bruit de fond de maladies courantes.
Mais ce qui est le plus frappant, c’est l’amateurisme, le je-m’en-foutisme, l’incompétence généralisée et érigée en système.
De l’uranium ? Pas grave, fait en un tas ! Que deviendra t’il ? Rien à foutre ! Irresponsabilité et inculpabilité totale.
Mode rigolade ON -La sécurité du nucléaire est pointilleuse en France- Mode rigolade OFF.
30 ans de silence…
Mercredi 16 juillet 2008

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