Tragic airways.

Images Un crash d’un avion de Spanair a causé la mort de 153 personnes.
Là aussi, la cause en est dramatiquement simple.
Plus de rentabilité, détruite par un mélange de carburant cher et d’appareils vétustes, et donc impossibilité d’investir.
On fait un plan de « redressement » qui ne redresse rien du tout, mais désorganise profondément la société, on garde 80 % des vols, et l’on supprime les 20 % les moins intéressants, on met la pression sur la maintenance, priée de tout faire avec rien du tout, et surtout, en un temps record.

Donc, on peut constater qu’il ‘y a rien de révolutionnaire là-dedans.
L’actionnaire principal de Spanair est SAS, pas particulièrement doté d’une mauvaise réputation, mais, simplement, sans moyens financiers pour redresser la société.
On arrive donc à la note, plutôt salée de 153 morts.
Bien entendu, tant que les tribunaux ne condamneront pas substantiellement les responsables des accidents, et dans ce cas là, le dommage punitif est irremplaçable, ils continueront comme avant.
Car même si l’on compte 200 ou 300 millions de $ de dommages, ça sera toujours moins cher que d’investir pour renouveler la flotte.
Les accidents ferroviaires britanniques ont prouvés que les multiples accidents étaient quasi-provisionnés d’avance, pour un coût modique, finalement. Et il vaut mieux, pour bien des compagnies, un accident de temps en temps, qu’une maintenance sérieuse ou ‘une flotte en bon état.

Dimanche 24 août 2008.

Commentaires

Une réponse à “Tragic airways.”

  1. Avatar de Kad
    Kad

    Malheureusement vous avez bien raison sur ce point … Le refus de légiférer sur les class actions en France ne facilitera pas la « juridiciation » des accidents industriels. 🙁

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