Charbon Gallois…

Images Une mine de charbon du pays de Galles est réouverte.
Elle faisait partie de ces 97 exploitations fermées.
Sur 97, les 2/3 étaient rentables…Même à l’époque…
Le charbon extrait dans cette mine, c’est de l’anthracite.
C’est le plus intéressant en matières de charbon et le « pic de l’anthracite » est assez vieux dans l’histoire de l’humanité : 1920.
Il ne faut pas se laisser abuser par les quantités extraites, c’est du charbon de mauvaise qualité qui est produit actuellement. 

Cela juge aussi une décision qui fut avant tout politicienne (visant à détruire la puissance de syndicats combattifs) la fermeture des mines de charbon anglaises.
Car au vue de la durée de production prévue (20 années), l’épuisement est très loin…
Rajoutons à cela que les coûts de production en Asie viennent d’exploser, que les coûts de transports explosent, cela dévalue et juge la globalisation : une machine visant à la régression sociale…
Avec l’augmentation du prix de l’alimentation, on peut voir en fin de course, le foirage complet de l’orientation économique des 30 dernières années, dont le seul paradigme véritable était un coût de transport faible.

Image : GNU Free Documentation license

Commentaires

3 réponses à “Charbon Gallois…”

  1. Avatar de Emile
    Emile

    A ma connaissance, et sous réserve de vérification, le pic de 1920 est celui du charbon en Grande-Bretagne. Cependant, l’anthracite est bien le charbon de la meilleure qualité, parmi la qualité plus générale des bitumineux. Ces charbons sont les seuls utilisés dans la sidérurgie pour la production du fer et de l’acier. Ce sont aussi ceux dont les réserves s’épuisent le plus rapidement.
    Réserves qui diminuent d’ailleurs très vite et ne correspondent pas aux deux siècles dont on entend souvent parler. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres les journalistes ont besoin de se cultiver et de s’informer eux-mêmes avant de prétendre informer les autres. Ceux de la boite à image en particulier qui sont les plus dangereux par leur incompétence.
    Les réserves prouvées de charbon sont passées de 227 à 144 années de production entre 1999 et 2005. Le charbon aura-t-il alors une fin brusque dès 2048, selon la tendance actuelle d’augmentation de la production, ou seulement en 2075 selon une progression plus faible de celle-ci ? Des éléments de réponse ici : Brusque fin du charbon en 2075 ou 2048 ?
    Entre 1999 et 2005, les réserves ont diminué quatre fois plus vite (4,4 fois) que le cumul de la production au cours des six années. La diminution est surtout due à un affinement des évaluations antérieures.
    Malgré une théorie économique simpliste qui voudrait que « les réserves augmentent avec les prix », les réserves de charbon n’ont pas augmenté entre 1999 et 2005 malgré un prix qui a doublé. Au contraire, les réserves « prouvées » de charbon ont diminué de 14 % en tonnage. La géologie ne s’occupe pas de l’opinion dérisoire des économistes.
    Cependant, comme pour toute autre ressource fossile ou minière, le charbon ne va pas disparaître brusquement d’une année sur l’autre. On n’en a pas pour « tel nombre d’années » puis plus rien l’années suivante. Seuls des économistes peuvent dire des absurdités pareilles.
    En réalité, la production de charbon passera par un maximum vers 2030, avec une production proche de 8.000 millions de tonnes par an, puis entrera en déclin. Quelques années seulement après le gaz et l’uranium, une vingtaine d’années après le pétrole.
    N’en déplaise à certains qui veulent trop se rassurer par une croyance selon laquelle « on trouvera bien une solution avec la science et la technique ». Ce genre d’optimisme n’est pas raisonnable et ce qu’on appelle parfois pessimisme en la matière n’est que réalisme.

  2. Avatar de pasNaïf
    pasNaïf

    Emile, votre raisonnement ne tient pas compte du décalage dans le temps des divers facteurs économiques. Comme depuis 30ans le monde occidental ferme ses mines de charbon, qui aurait été assez stupide pour en continuer la coûteuse prospection? Son prix mondial n’avait cessé de chuter et son sursaut est très récent, résultant de spéculation car la production en place ne suffit plus (la Chine est devenue importatrice). Malheureusement – je dis bien malheureusement – les réserves géologiques sont immenses, plus de 20 fois le pétrole et encore sans considérer la gazéification in situ. On doit en parler en milliers d’années: [Laissons tomber les chiffres journalistiques que ces individus ne sont même pas capables de retranscrire sans faire de grosse erreurs (facteur 1000 fréquent) les jours où ils n’ont pas de motivation idéologique de les trafiquer…].
    Le malheur est que c’est la source qui émet le plus de CO² au kwh chaleur produite. Face à la demande inexorable d’énergie des pays neufs qui y ont droit et à la paresse égoïste de nos concitoyens, il y aura une inexorable croissance mondiale de consommation de charbon car le nucléaire demande des temps de construction bien plus longs. De plus, au prix d’une sur-consomation d’énergie thermique, le charbon est la matière première de loin la plus économique pour fabriquer des hydrocarbures de synthèse (Afrique du Sud) pour les transports camions, autos et avions. Même en cas de Lois draconiennes imposant la capture-séquestration du CO², il faut le regretter car une hécatombe de mineurs est à prévoir, même dans les pays les plus respectueux de la vie humaine. Les énergies renouvelables de masse (solaire, peut-être une biomasse sans impact sur la nourriture humaine, si ça existe) ne seront pas prêtes à temps pour devenir dominantes.

  3. Avatar de Emile
    Emile

    La naïveté serait de croire que les réserves de charbon sont immenses et que l’on en a pour des milliers d’années.
    L’article cité plus haut ne fait que reprendre les chiffres du World Energy Council (Conseil Mondial de l’Energie) qui apparemment ne sont pas de vulgaires journalistes. D’autres organisations internationales comme l’Agence Internationale de l’Energie ou l’association mondiale du charbon disent à peu près la même chose.
    Cette étude aussi ne manque pas d’intérêt : Coal : resources and future production, un rapport sur le charbon, les ressources disponibles et l’avenir de la production charbonière. C’est en anglais, mais les graphiques sont très parlants, les chiffres aussi, et il n’est pas nécessaire de lire l’anglais pour commencer à comprendre.
    Pour ce qui est de la gazéification in situ du charbon, c’est à dire au fond des mines, des expériences ont été menées depuis au moins trente ans et les expériences n’ont jamais été concluantes, non seulement du point de vue économique mais surtout sur le plan technique.
    Les difficultés et les risques sont énormes et il suffit de constater toutes ces gazéifications in situ involontaires, par centaines (ou milliers ? ) à travers le monde pour se rendre à l’évidence. Les plus connues sont aux Etat-Unis et en Chine, mais il y en a partout.
    Quelques exemples :
    Centralia, en Pennsylvanie, une ville consumée par le feu souterrain d’une mine, des morts dues aux émanations de monoxyde de carbone (CO), une ville abandonnée, des routes ont été construites pour la contourner, c’est devenu une sorte de Tchernobyl du charbon,
    Other mine fires, d’autres mines en feu et de nombreux liens sur ce thème,
    Coal fire monitoring, détection des feux de mines par satellite, on estime que 100 à 200 millions de tonnes de charbon sont perdues chaque année dans le monde par ces feux de mines.
    Alors, inutile de tenter le diable avec de la gazéification sur place, au fond des mines (in situ) si c’est pour tuer les gens avec des émanations de monoxyde de carbone.

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