La grande hantise de l’Opep II

Opep_2La grande hantise de l’Opep est de se retrouver dans la configuration des années 1986. Une progression des ressources, une consommation qui stagne, et un prix qui s’effondre. Toutes les énergies souffrent, dans ces années là. Mais si la configuration n’est pas exactement identique, l’Opep a peur de beaucoup souffrir. Si les capacités de production ont du mal à se maintenir, l’inquiétude se situe dans les marges de manoeuvres.
En effet, indépendamment des énergies renouvelables, qui se développent, les possibilités sont énormes.

Et si l’on peut s’attendre à une rétractation de l’offre, la demande risque de chuter encore plus vite, et le continent européen est regardé avec angoisse et effroi.
Résumons : autonomie des batiments, progrés industriels, seul les transports apparaissent incompressibles, mais encore, la crise iranienne le montre, le changement des circuits économiques, peuvent là aussi être trés rapide. Les indispensables : le ketchup suédois a 50 transports, la patate d’israël, le haricot du burkina, sont trés facilement contournables. Il y a 30 ans, le haricot ne s’importait pas, la patate, c’était du sur place, et les nutritionnistes ne maudissaient pas le ketchup.
Avec, cette fois, la circonstance aggravante que le continent nord américain n’aura pas la possibilité, cette fois de maintenir son mode de vie, ni même la volonté. En effet, l’esprit d’économie semble aussi y souffler, et il risque d’y souffler d’autant plus fort, qu’il est finalement plus en retard. En économie, on sait qu’un retard se comble à bouchées doubles. 85 millions de barils jour de consommation à l’heure actuelle, autant de production. Des projections parlent d’une contraction de la production de 2 millions de barils par an à partir de 2010. Ce ne sont que des projections, mais les pays producteurs craignent fort une contraction de la consommation plus forte encore, de l’ordre de 3 millions… Ils sont donc trés réticents à investir…
Et les risques de crise de l’énergie trés forte : aprés un choc pétrolier, un autre contre-choc pétrolier.

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