Auteur/autrice : Raymond Bonnaterre

  • Un nouveau procédé métallurgique qui va révolutionner l’équation économique d’élaboration du fer

    Un nouveau procédé métallurgique qui va révolutionner l’équation économique d’élaboration du fer

    Kobe-Steel-itmk3_03  Pouvoir utiliser des minerais de fer de faible teneur, du charbon de qualité ordinaire, réduire les émissions de CO2 par tonne de fer produite en continu à l’aide d’un équipement de taille réduite 5 à 6 fois par rapport à un haut fourneau classique, telles sont les caractéristiques du nouveau procédé Kobe Steel industrialisé avec l’américain Steel Dynamics dans le Minnesota. Ce nouveau procédé, imaginé et mis au point au Japon à partir d’expériences de laboratoires et sur pilote entre 1996 et 2000, fit ensuite l’objet d’une optimisation sur un pilote industriel aux Etats-Unis entre 2002 et 2004, pour voir enfin le jour industriellement en 2010. Quatorze ans pour mettre sur le marché un nouveau procédé métallurgique…ce n’est pas si mal. Il repose sur l’agglomération et le séchage d’un mélange intime de minerai non grillé et de charbon en poudres, puis sur l’alimentation d’un four rotatif de 60 mètres de diamètre, alimenté en continu qui permet, selon le principe de la cinématique continue, de traiter thermiquement le mélange durant les 10 minutes nécessaires à la rotation complète du four (FIG.II).

    Kobe-Steel-itmk3_1

    Cet équipement conçu pour produire 500 mille tonnes de fer par an, est alimenté par 102 tonnes de minerai et 32 tonnes de charbon à l’heure. Pendant ce laps de temps, il produit 69 tonnes de billes de fer (FIG.I) et 16 tonnes de laitier.

    Ce type de procédé d’une grande simplicité, au temps de réaction court qui lui permet un fonctionnement en continu, est appelé à se développer aux abords de mines de fer dont l’exploitation des minerais trop pauvres en fer ne serait pas possible aujourd’hui. D’après Kobe Steel il est en cours d’implantation au Kazakhstan, au Vietnam, en Inde et en Ukraine. Une large utilisation de ce procédé dans le monde conduirait, à terme, à un complet bouleversement des conditions de marché des minerais de fer aux spécifications plus variées et du coke métallurgique devenu en partie inutile.

    Il est à noter pour ceux qui veulent relancer l’innovation dans notre pays précautionneux que même sur des vieilleries comme la production de fer il est possible d’avoir des idées. La prochaine étape, en concurrence avec le procédé Midrex de réduction directe qui utilise le gaz naturel, sera peut être de remplacer le charbon par l’hydrogène…mais à condition de disposer d’une ressource propre et pas chère d’hydrogène…au XXIIème siècle.

    LIRE la page consacrée au procédé Kobe Steel (ITmk3) et CONNAÎTRE le procédé Midrex.

    LIRE un article récent de l’Asahi Shimbun sur le sujet.

    Le 8 Mars 2010

  • Etats-Unis: la « gestion financière » des cours du pétrole joue la relance des prix de l’essence

    Etats-Unis: la « gestion financière » des cours du pétrole joue la relance des prix de l’essence

     Avertissement préalable: le concept de "spéculation" étant devenu complètement ringard, il faut savoir que les spéculateurs manipulateurs de cours n'existent plus, il n'y a que des "gestionnaires financiers" qui anticipent et établissent ainsi de vertueuses évolutions de cours. Voila enfin une vraie réforme!

     C'est ainsi que l'on apprend dans les gazettes que l'accroissement du nombre de chômeurs aux Etats-Unis de "SEULEMENT" 36 mille personnes au mois de Février et de 26 mille au mois de Janvier vient de relancer les prix de l'essence. En une quinzaine de jours, les beaux jours de la "driving season" approchant, l'essence sur le Nymex est passée de 2 $/gallon à 2,27 dollars. Dans le même temps, le "crack spread" sur l'essence, autrement dit la différence entre le prix de l'essence et celui du pétrole WTI, est passé de 7 dollars/baril à 14 dollars (FIG., courbe violette, échelle de droite). Ce doublement devrait ravir les raffineurs américains en détresse.

    Cours-gasoline-nymex-2010-03

    Les "gestionnaires financiers" arrivent en déplaçant leur attention sur le marché plus étroit des cours de l'essence, plus facilement à leur fin qui est, rappelons le, de faire monter les cours du brut et des produits pétroliers. Effectivement les cours du WTI ont suivi le mouvement pour gagner 2 dollars par baril en une semaine à 81.5 $/baril. Quand au BRENT à Londres, en ce moment à la traîne, il a fait encore mieux en progression en dépassant les 80$/baril.

    Cours-WTI-Euro-2010-03

     Il se confirme donc une chose évidente, les "gestionnaires financiers" des produits pétroliers vont saisir toute nouvelle crédible ou imaginaire pour faire monter les cours du brut et autres produits pétroliers à l'approche de l'été. Bien sûr un tel mouvement qui pouvait se comprendre en période d'affaiblissement du dollar jusqu'au mois de Novembre 2009 (FIG.II), va devenir dévastateur pour l'économie européenne dans une phase de repli de l'euro. La rente mensuelle de 30 ou 35 milliards d'euros que va devoir payer l'Europe aux pays producteurs de pétrole, va s'avérer rapidement insupportable dans un climat économique en stagnation. L'Europe ne dispose que d'une riposte: réduire encore et encore ses consommations en produits pétroliers dont les prix au détail vont fortement croître.

    Le 6 Mars 2010

  • Photovoltaïque: le chinois Suntech sauve l’exercice 2009 grâce à ses ventes en Allemagne

    Photovoltaïque: le chinois Suntech sauve l’exercice 2009 grâce à ses ventes en Allemagne

     Le chinois Suntech peut dire merci à la largesse germanique pour l'énergie photovoltaïque. En 2009, il a réalisé 41% de son chiffre d'affaires avec l'Allemagne et près des trois quarts avec les pays européens. Ceci lui a permis avec 704 MW  d'accroître ses ventes en volumes de cellules ou de modules photovoltaïques de 42% par rapport à 2008 et de voir son chiffre d'affaires, exprimé en dollars, régresser de 12% à un peu moins de 1,7 milliard de dollars. Le ratio CA/W est passé de 3,9 dollars/Watt en 2008 à 2,4 $/Watt en 2009 (FIG.I).

    Suntech-volumes-2004-2010P
     Malgré ces baisses de prix unitaires et cette baisse de CA, l'industriel chinois a su préserver ses marges avec une marge brute de 20% contre 18% en 2008, grâce aux actions de réductions de coûts réalisées.

     Pour 2010, Suntech, comme les autres acteurs asiatiques, table sur une forte progression de ses ventes en volumes qui devraient atteindre 1250 MW. L'Europe devrait encore représenter plus des deux tiers de ses ventes (FIG.II).

    Suntech-revenus-2009-2010P

     Suntech qui était second en volumes commercialisés en 2008 derrière l'allemand Q-Cells, devrait se retrouver en 2009 en deuxième ou troisième place derrière l'Américain First Solar (1100MW) et au coude à coude avec le japonais Sharp. Q-Cells rétrogradant à la quatrième ou cinquième place derrière les trois précédents et probablement le taïwanais Gintech. Les cartes du photovoltaïque mondial apparaissent largement redistribuées en ce début 2010 avec une prime évidente à ceux qui laminent les prix où aux acteurs japonais qui profitent de leur dynamique marché intérieur, captif dans les faits. Les industriels européens moins bien placés en prix dans un marché grassement subventionné et largement ouvert à la concurrence internationale en paient les frais.

     Il semblerait que l'Europe industrielle se soit découverte une nouvelle vocation internationale: être l'éternelle cocue! Les leaders allemands en déclin devraient assez rapidement prendre conscience de cet état.

    LIRE les résultats de Suntech

    Le 5 Mars 2010

  • Les Etats-Unis un immense pays à la ressource éolienne inépuisable mais difficilement exploitable

    Les Etats-Unis un immense pays à la ressource éolienne inépuisable mais difficilement exploitable

     Alors que l'Europe étriquée et surpeuplée est obligée, faute de sites disponibles, d'aller implanter en pleine mer ses éoliennes, une nouvelle étude du NREL du Department of Energy met en évidence les immenses ressources éoliennes disponibles sur le sol américain. Les précédentes études étaient basées sur la vitesse des vents à 50 mètres au dessus du sol. La nouvelle étude, prenant en compte les progrès accomplis ou prévisibles dans la taille des éoliennes, a déterminé les ressources potentielles à 80 mètres et à 100 mètres au-dessus du sol. Les résultats sont impressionnants.

    Par exemple pour le seul Texas qui est l'Etat américain le plus avantagé en ressource éolienne, les mesures et calculs conduits estiment les surfaces disponibles pour un facteur de charge des éoliennes de 40% (identique à celui obtenu en offshore en Mer du Nord) à 165 mille km2 à 80 mètres au-dessus du sol et à 245 mille km2 à 100 mètres au-dessus du sol. D'après les calculs théoriques du NREL, ces surfaces totalement exploitées représenteraient potentiellement des énergies électriques respectives annuelles de 3200 TWh et de 4900 TWh. L'Etat du Texas équipé d'éoliennes érigées à 100 mètres au dessus du sol, sur une surface représentant la moitié de celle de la France, pourrait fournir sur le papier la totalité de l'énergie électrique générée annuellement par les Etats-Unis qui est en ce moment de 3900 TWh.

    USA-wind-speed-80m

    Ce même calcul conduit sur l'ensemble des 48 Etats à des ressources potentielles considérables et qui n'ont que bien peu de sens. Cette étude confirme donc que l'épine dorsale qui va du Texas au Dakota du Nord (FIG.) peut potentiellement générer une large partie de la ressource électrique des Etats-Unis. Bien sûr, pour que cela se concrétise un jour, il faudrait investir dans un réseau électrique moderne, dans des ressources de génération en support aux éoliennes au gaz naturel par exemple, dans des moyens de stockage d'énergie électrique centralisés ou décentralisés en réseau. Pour cela, l'Administration devrait mettre en place les conditions économiques et politiques qui assureront des conditions acceptables pour un tel chamboulement et c'est là la principale difficulté. Les décisions actuelles de l'Administration américaine sont très éloignées de cet idéal, pourtant revendiqué lors de la campagne présidentielle

    Cette étude confirme cependant que les Etats-Unis n'ont pas la nécessité de développer une ressource éolienne offshore, par ailleurs indispensable en Europe.

    LIRE le résumé du DOE et accéder aux cartes et données détaillées.

    Le 5 Mars 2010

  • L’alliance Mitsubishi Motors-Peugeot une alliance d’un aveugle et d’un paralytique qui n’a pas réussi

    L’alliance Mitsubishi Motors-Peugeot une alliance d’un aveugle et d’un paralytique qui n’a pas réussi

    Peugeot-iOn  Mitsubishi Motors boulet industriel et financier au sein de la keiretsu Mitsubishi (Mitsubishi Corp., MHI, Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ) a été sommé de trouver un partenaire qui viendrait injecter des capitaux et renforcer l'assise industrielle de cet acteur trop fragile de l'industrie automobile nippone. Après le rapprochement de Nissan avec Renault, l'exemple de la récente absorption de Suzuki Motor par l'allemand VW illustre bien ce mouvement irréversible de perte d'autonomie des petits constructeurs automobiles japonais. Peugeot en retard dans la technologie des véhicules électriques pouvait apparaître comme le partenaire idéal pour un tel rapprochement. Mais pour cela il aurait fallu présenter une assise financière que le Groupe PSA affichant des pertes en 2009 n'avait pas. L'ensemble se serait retrouvé très affaibli et probablement dégradé par les agences de notation. Seuls dans les Fables les paralytiques trouvent un aveugle suffisamment costaud pour pouvoir les porter

     Le sort de Mitsubishi Motors n'est donc toujours pas assuré. Certains au Japon évoquent même la possibilité d'un éventuel partenariat avec un acteur chinois…mais encore faut-il le trouver?

    LIRE l'article du Daily Yomiuri sur le sujet.

    Le 5 Mars 2010

  • Kyocera revoit à la hausse ses volumes de modules photovoltaïques pour les années à venir

    Kyocera revoit à la hausse ses volumes de modules photovoltaïques pour les années à venir

     L'économie japonaise tirée par la croissance asiatique et disposant de très nombreuses entreprises innovantes de toutes tailles, va connaître une nouvelle embellie. Dans le domaine de l'énergie photovoltaïque, les entreprises nippones vont revoir leurs objectifs de production et de ventes à la hausse. C'est le cas de Kyocera, deuxième japonais dans le domaine après Sharp, qui revoit ses volumes à la hausse en raison d'un dynamique marché intérieur subventionné (LIRE) et de sa politique locale d'implantation d'usines de productions de modules dans le monde (Chine pour l'Asie, Mexique pour l'Amérique du Nord et Tchéquie pour l'Europe). Kyocera confirme un volume de 400 MW pour l'exercice fiscal 2009-2010 qui sera clos à fin Mars, et revoit à la hausse les suivants, avec 600 MW pour l'exercice 2010-2011, 800MW pour celui 2011-2012 et espère atteindre une production d'un GW en Mars 2013.

    Kyocera-prévisions

     L'industriel annonce qu'il va ouvrir une nouvelle usine au Japon à partir du mois de Juin. Elle produira des cellules photovoltaïques en Silicium polycristallin présentant un taux de conversion de 16,9%.

    LIRE les prévisions de Kyocera et son annonce d'une nouvelle usine de production.

    Le 4 Mars 2010 

  • Les ventes de voitures hybrides au Japon connaissent des succès divers

    Les ventes de voitures hybrides au Japon connaissent des succès divers

     Il est intéressant de comparer les succès divergents des deux modèles leaders de voitures hybrides au Japon : la Prius de Toyota et l'Insight de Honda. Pour de mêmes conditions économiques et d'aides gouvernementales similaires, les succès commerciaux des deux modèles sont largement divergents. Alors que le modèle Prius de Toyota caracole à la première place des ventes japonaises depuis son premier mois de commercialisation en Mai 2009, le modèle Insight de Honda fugacement N°1 japonais au mois d'Avril 2009 se retrouve à la 22ème place des ventes japonaises en Février 2010 avec 3500 exemplaires. Ces sorts divergents de deux modèles peu différents sur le papier, l'Insight ayant été conçue pour optimiser les marges, la Prius pour optimiser les performances, montrent l'importance du positionnement marketing de chacun des modèles. Le client japonais achète la performance et l'image de haute technologie. Il semble peu attiré par l'hybride à petit prix.

    Hybrides-japon-2010-02

     Honda va peut-être pouvoir se consoler avec son nouveau modèle CRZ hybride modèle sportif qui vient d'être commercialisé et dont il compte livrer 1000 exemplaires par mois au Japon.

    CONSULTER les statistiques nippones

    Le 4 Mars 2010

  • Panasonic veut accélérer l’offre d’accumulateurs 18650 de 4Ah à anodes à base d’alliage de silicium

    Panasonic veut accélérer l’offre d’accumulateurs 18650 de 4Ah à anodes à base d’alliage de silicium

     Régulièrement un commentateur avisé, succédant à un des mille et un articles annonçant l'inéluctable pénurie de lithium, vient expliquer dans les gazettes que la technologie des batteries est le talon d'Achille de l'électromobilité parce qu'elle ne progresse pas assez vite: elle ne suit pas la loi de Moore chère aux technologies du stockage d'informations et de données. C'est vrai, la technologie des batteries, mettant en oeuvre des réactions d'oxydoréduction qui doivent se développer dans la masse des matériaux n'a pas le côté flamboyant des composants électroniques mais il est faux de dire que ces technologies n'évoluent pas. Par exemple, dans le domaine des batteries Li-Ion, depuis que Sony en 1991 a sorti commercialement son premier accumulateur 18650 de 1,2 Ah de capacité, il faut reconnaître que la technologie a fait quelques progrès.

    Panasonic-18650-Si-anode-4Ah

     Dans une présentation de son futur accumulateur 18650 de 4 Ah à anode à base d'alliage de silicium, Panasonic rappelle fort à propos que les capacités des accumulateurs 18650, utilisés entre autres dans les ordinateurs portables, ont progressé de 11% par an (FIG.). Pour Panasonic qui dispose des équipes techniques et industrielles les plus performantes dans ce domaine, l'arrivée des nouvelles technologies d'anodes, alliées à bien d'autres progrès, devrait engager les accumulateurs Li-Ion vers une progression de leurs capacités de 18% par an.

     Panasonic annonce donc ce nouveau produit à anode à base d'alliage de silicium pour une sortie industrielle accélérée en 2012. Il avait annoncé 2013 auparavant (LIRE). Nul doute que l'application des alliages de silicium viendra un jour faire progresser les batteries pour véhicules électriques, soit pour miniaturiser les batteries et réduire leurs coûts, soit pour accroître l'autonomie des véhicules. La traction électrique n'en est qu'à ses débuts et les réserves de Lithium sont considérables.

    Le 3 Mars 2010

  • L’alliance chinoise entre BYD et Daimler complexifie un peu plus le chemin suivi par les constructeurs allemands vers le véhicule électrique

    L’alliance chinoise entre BYD et Daimler complexifie un peu plus le chemin suivi par les constructeurs allemands vers le véhicule électrique

    Une approche marketing du futur marché mondial des véhicules électriques peut s’articuler aujourd’hui autour de deux pôles: d’une part un pôle occidental, ou OCDE, de petites voitures urbaines « smart & green » sponsorisées par les Etats désirant séduire leur frange électorale écolo-bobo et un pôle chinois, d’autre part, de volumes de masse, voulu et imposé par l’Administration centrale du Parti dans le but d’éviter une trop forte croissance de ses besoins en pétrole et afin, de façon plus stratégique, de s’engager vers une nouvelle politique de l’énergie. Dans cette hypothèse de segmentation il apparaît alors indispensable d’aborder ces deux marchés, très dissymétriques, de façons séparées, avec des produits et même des technologies différents. C’est en tous les cas ce que vient de décider Daimler en décidant de créer une filiale chinoise avec le grand de la batterie chinoise BYD (prononcer bi-ouaï-di) pour développer et commercialiser une nouvelle gamme de véhicules électriques chinoise, pour le marché chinois. Cette décision vient compléter et fortement booster le schéma initial de développement d’une gamme EV par Daimler qui était à 100% allemande avec Evonik. De son côté, BYD se retrouve lié avec deux constructeurs allemands l’un portant sur les batteries avec VW et l’autre qui est décrit ici (TAB).

    Alliances-batteries-18 

     Par cette alliance BYD va accéder à la technologie allemande de construction automobile et à son image prestigieuse alors que Daimler va accéder au business batterie chinois et à ses coûts hyper-compétitifs. C’est à coup sûr la plus importante information du Salon de Genève et la plus déterminante du moment pour l’avenir de l’industrie automobile mondiale. Le succès du véhicule électrique passera en grande partie par la Chine.

    LIRE le communiqué commun de Daimler et BYD

    Le 3 Mars 2010

  • Etats-Unis: les ventes de voitures du mois de Février confirment la langueur de l’économie américaine

    Etats-Unis: les ventes de voitures du mois de Février confirment la langueur de l’économie américaine

     Des ventes de voitures au mois de Février à moins de 780 mille exemplaires, à seulement 13% de plus que celles du catastrophique mois de Février 2009, n'ont pas dû enchanter les constructeurs et importateurs de véhicules américains. Bien sûr Toyota a pris un gadin (-9%) à la suite de ses problèmes de qualité et d'image, mais il n'est pas sûr que les clients potentiels qui ne sont pas allés chez Toyota soient allés chez un concurrent. GM (+12%), Honda (+13%), les constructeurs allemands (+16%) ont affiché des ventes peu satisfaisantes. Seul, parmi les gros, Ford avec +44% de croissance par rapport au mois de Février 2009 a réalisé un réel rattrapage. Tout ceci a conduit à des ventes cumulées sur les douze derniers mois toujours déprimées, autour des 10,5 millions d'exemplaires (FIG. courbe rouge). En comparaison les ventes dans la zone euro (courbe noire) semblent florissantes.

    Ventes-vehicules-cumul-2010-02

     Ces données montrent les réticences du consommateur américain à s'endetter malgré des taux d'intérêts historiquement bas. En moyenne, il était possible d'emprunter plus de 30 mille dollars à 3,26% d'intérêt au mois de Décembre dernier pour acheter une voiture aux Etats-Unis précise la FED.

    CONSULTER les données de ventes de voitures américaines du mois de Février

    Le 3 Mars 2010