Auteur/autrice : vincent phlippoteau

  • Appel d’offres de véhicules électriques par LAPOSTE

    Appel d’offres de véhicules électriques par LAPOSTE

    CleanovaLaPoste a décidé de lancer cette semaine un appel d’offre pour l’acquisition de 500 véhicules électriques. L’offre va même s’étendre vraisemblablement jusqu’à 10000 véhicules d’ici 5ans.

    Cette annonce fait suite à la campagne d’essais de véhicules électriques par LaPoste depuis 2005.

    Ces véhicules sont des cleanova II (sur base Renault Kangoo), de la société SVE (Société des Véhicules Electriques) filiale commune de Dassault et du carrossier Heuliez. Leur autonomie est 200km avec 1 plein « électrique ».

    Bien que des essais précédents avaient été non fructueux (avec des véhicules Peugeot), les cleanova se sont montré pour l’instant bien plus rentables :
    – maintenance du véhicule quasi nulle, contre vérification des niveaux d’huile, vidanges, remplacements des filtres à air/gasoil, etc … pour la version thermique
    – pas besoin de se faire fournir du carburant au dépôt pour alimenter les voitures en carburant (ici, c’est EDF qui charge les voitures)
    – usure des freins (plaquettes de frein) bien moindre par rapport à la version thermique grâce au freinage récupératif.
    – Economies de « carburant », le coût au kilomètre parcouru étant bien moindre avec la version électrique par rapport à la version thermique
    – Etc …

     Il faut dire que les voitures de Laposte thermique, circulant en milieu urbain consomment typiquement deux fois plus que la « consommation urbaine » annoncée sur la fiche du constructeur, et ce, à cause des arrêt/accélérations bien plus fréquents que sur le cycle urbain normalisé.

     

      A propos de la cleanova :

    Renault s’occupe de fournir les véhicules, sans leur moteur thermique. Renault ne fait cependant pas parti du projet à part entière (ce n’est qu’un fournisseur).

     BatteriesLes batteries sont des Li-ion (placées juste derrière les roues arrière), annoncées à 300.000km de durée de vie, soit la durée de vie du véhicule. Durant les tests effectués par Laposte et les autres partenaires du projet, les utilisateurs ont noté une baisse de 5% de performances au bout de 200.000 km.
    Proposé en option, un groupe électrogène (appelé « prolongateur d’autonomie ») permet de passer à 500km d’autonomie (avec 20L de réservoir). Ce moteur fonctionnant, pour l’heure actuelle, avec de l’essence ou du super-éthanol (E85).

    La production de ces véhicules va commencer fin 2007 ou début 2008. Ils seront accessibles pour les professionnelles.

    Si le seuil de rentabilité est franchi (environ 20000 exemplaires), l’adaptation du groupe propulseur électrique pourra être envisagé sur d’autres véhicules, pour des professionnels mais aussi pour des particuliers.

    Sources:

    – journal 20 minutes du 18/04/2007
    cleanova.fr

    crédit photo:
    – nos confrères du blogauto
    cleanova.fr

  • Photosynthèse artificielle

    Photosynthèse artificielle

    300pxleaf_1_web Une équipe de chercheurs de l’université de Kyoto a développé un matériau qui pourrait être utilisé pour reproduire à bas coût la photosynthèse.
    A grande échelle, il y a donc possibilité de recréer ce que fait la nature (les plantes): transformer le CO2 de l’Air en sucres, à l’aide de la lumière. Ce la permettrait donc par exemple:
    1. absorber le CO2. Il faudra donc placer ce système proche des sources importantes de CO2 (qui est un gaz à effet de serre). Les lieux privilégiés sont donc les usines, etc … où la concentration de CO2 peut être importante. L’utilisation "embarquée" dans les transports est aussi envisageable.
    2. produire des sucres, transformables facilement en éthanol par exemple, et donc en carburant.

    Pour arriver à ce résultat, cette équipe utilise du dioxyde de manganèse très pur, dispersé en particules de taille de plusieurs nanomètres, permettant de rendre ce matériaux très réactifs pour la photosynthèse (jusqu’à 300 fois plus que la photosnthèse naturelle selon les auteurs).

    L’utilisation de Manganèse a le gros avantage de donner un produit bon marché, au vu du faible coût de la matière première (quelques EUROS par kg).
    Il reste donc à certifier le procédé et à le rendre opérationnel au point de vue industriel.

    La découverte est en tous cas très prometteuse !!

    Au point de vue de la toxicité du Manganèse:
    Ben, oui, il faut bien se poser la question !
    Le Manganèse est un oligo-élément nécessaire à l’homme, mais qui peut devenir toxique en trop grande quantité.
    "Les besoins journaliers pour un adulte sont de 2 à 3 mg. La limite de sécurité définie par l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire) est de 4,2 à 10 mg par jour. Un excès de manganèse se traduit par des troubles du système nerveux." (source: wikipedia)

    Il n’y a donc pas a priori de toxicité, ce qui est un atout très intéressant !

    Sources:
    ADIT
    page du
    Dr. Koyanaka (en Japonais)
    Wikipedia
    illustration: Free Public Domain Photo Database, PD Photo.org

  • Nouveau système de retraitement du biogaz

    Nouveau système de retraitement du biogaz

    Biogas Un nouveau système de traitement du biogaz a été développé par une entreprise néerlandaise (GasTreatment Systems (GtS)) dont le siège est à Bergambacht.

    L’objectif est de pouvoir incorporer le biogaz au réseau de distribution de gaz naturel. Le "bio-gaz" est en fait le gaz issus de la fermentation de végétaux, l’ordires ménagère, etc … Pour pouvoir l’incorporer au gaz naturel, il faut le "laver" de ses impuretés et du pourcentage important de dioxyde de carbone (CO2) qu’il contient.
    Le CO2 n’a en effet aucun pouvoir calorifique (c’est déjà le produit d’une combustion), et il convient de le retirer pour garder un gaz combustible de qualité.

    Le biogaz contient entre 50 et 75% de méthane (autrement appelé "gaz de ville") et entre 25 et 50% de gaz carbonique (source wikipedia)
    Pour purifier un gaz du CO2 qu’il contient, la méthode choisie a été de refroidir le biogaz à une température de -78°C, pour rendre le CO2 liquide.

    De cette façon, le CO2 est aussi récupéré, en vue d’utilisation dans des serres ou pour une utilisation industrielle.
    Pour minimiser les pertes d’énergie, le CO2 liquide produit sert à refroidir en partie le biogaz, par un système d’échangeur entre les flux de gaz entrant et sortant.

    Un mini système GPP est actuellement testé à la station d’épuration de Kralingseveer à Rotterdam : 30 m3 de biogaz sont traités par heure.

    Pour plus de précision technique, le procédé de séparation du CO2 se déroule en 4 étapes:
    1. compression du biogaz à 10bar
    2. refroidissement à -25°C qui permet de retirer une grande partie des impuretés
    3. passage par un filtre à charbon qui termine l’épuration
    4. Le mélange de gaz est descendu à -78°C pour rendre le CO2 liquide et le séparer des autres gaz (principalement méthane).

    Source: http://www.nederlandinnovatief.nl/site/120106

  • Un nouveau type d’éolienne à l’essai au large de l’Ecosse

    Un nouveau type d’éolienne à l’essai au large de l’Ecosse

    Eolienne_5m_1ere_image Une catégorie d’éolienne plus adaptée aux grandes profondeurs maritimes et avec une nouvelle méthode d’installation a été mise en place en août 2006 au large d’Aberdeen. Cette éolienne haute de 87 m et de 126 m de diamètre de rotor approvisionnera en courant électrique une plate-forme pétrolière en fin de vie, baptisée " Beatrice ". Il s’agit là de la première étape d’un grand projet de parc éolien offshore de 1000 MW (soit 200 turbines de 5 MW), capable de fournir en électricité toute la population d’Aberdeen.

    En effet, ce projet de 35 millions de livres a été financé au niveau européen dans le cadre des projets DOWNVInD (Distant Offshore Wind farms with No Visual Impact in Deepwater) de parcs éoliens en eaux profondes. Le développement du parc éolien est assuré en commun par Talisman Energy, exploitant canadien de gisements pétroliers et gaziers, et Scottish & Southern Power, compagnie écossaise de distribution d’énergie.
    Le projet présente plusieurs particularités : une taille de rotor record, des matériaux nouveaux, un mode de distribution du courant inédit et un procédé d’installation innovant.

    Eolienne_5m_rotor 1. Un rotor plus grand et plus léger
    Avec ses dimensions record pour une éolienne offshore, ce type de projet pourrait très vite permettre la mise en place de nombreux parcs éoliens en eaux profondes jusqu’à 70 m de fond, des zones à faible impact visuel. Voilà une opportunité supplémentaire pour l’Ecosse pour mettre à profit sa zone économique maritime (qui présente de grandes profondeurs) dans la production d’électricité d’origine renouvelable.
    Par ailleurs, les pales des turbines ont été fabriquées dans un nouveau matériau composite (fibre de carbone/verre), alors que l’arbre de transmission du rotor a été moulé creux, permettant ainsi un allégement considérable de la structure globale.

    2. Distribution du courant via la plate-forme pétrolière
    Le courant produit par l’éolienne sera dirigé vers la plate-forme pétrolière " Beatrice ", afin d’y fournir environ 30% des besoins en électricité. La partie excédentaire sera redistribuée directement vers le réseau terrestre via les connections existantes au niveau de la plate-forme. Par ce biais, des économies sont donc réalisées sur les coûts de distribution.

    Eolienne_5m_2 3. Une procédure d’installation plus économique et moins contraignante
    Contrairement aux projets habituels en eaux peu profondes, l’assemblage complet de l’éolienne (tour, nacelle et pales) est réalisé au préalable sur la terre ferme. Le tout est ensuite disposé sur une grande barge, l’assemblage étant retenu en son milieu par une grue. Une fois au large, la mise en place de l’éolienne se fait grâce à une tour légère en treillis fixée au fond marin par quatre piles plus petites. Au centre de cette tour est situé un guide permettant de faire glisser l’éolienne, déposée par la grue. Il s’agit là d’une méthode peu coûteuse car assez rapide, et peu contraignante car utilisable quelles que soient les conditions météorologiques.

    Même si ce projet a pour vocation première de permettre l’approvisionnement électrique d’une plate-forme pétrolière, et constitue donc un moyen d’exploitation d’une énergie fossile, la perspective d’un parc éolien apte à alimenter toute la ville d’Aberdeen, ainsi que les innovations énoncées dans cet article, permettent d’entrevoir au Royaume-Uni l’émergence de grands projets de production d’énergie d’origine renouvelable.

    source: ADIT

    La première éolienne a été posée (avec succès) le 22 Aout 2006.

    Caractéristiques de chaque éolienne:

    Nominal power5 megawatts
    Energy yield / year at the prototype site in BrunsbüttelApprox. 17 gigawatt-hours. Equivalent to the annual consumption of approx. 4,500 three-person households
    Rotor diameter  126 m 
    Rotor blade length 61.5 m 
    Weight of rotor blade Approx. 18 t 
    Rotor blade material Glass/carbon fiber hybrid 
    Tower height 120 m 
    Head weight (nacelle+rotor) Approx. 400 t 
    Cut-in wind speed 3.5 m/s 
    Rated wind speed 13.0 m/s 
    Cut-out wind speed
    Offshore model
    Onshore model
    30 m/s
    25 m/s 
    Speed range in normal operation Approx. 6.9 to 12.1 min-1

    crédit photo: http://www.repower.de

  • Immeuble Le Corbusier à Marseille

    Immeuble Le Corbusier à Marseille

    Corbusier_2 Voici l’immeuble Le Corbusier à Marseille.
    On dirait une tour HLM classique … cependant, pourtant âgée de plus de 50 ans, elle regorge d’idées de concepts qu’on pourrait considérés comme "modernes"

    Histoire
    Ce projet, envisagé Boulevard Michelet à Marseille, durera de 1947 à 1952 sous la tutelle de 7 ministres de la Reconstruction. Chantier interrompu, puis repris, enfin en 1952 les appartements sont, pour la plupart, terminés : l’Etat se trouve donc propriétaire de logements qu’il a décidé de vendre !

    L’architecture est audacieuse, du béton, des couleurs vives sur les loggias, on parle de mezzanine …
    Une telle architecture surprend (encore aujourd’hui). Elle n’est pas dans la "normalité". Certains l’appelleront même "la maison du/des fada(s)" (= la maison du/des fou(s)) ou encore la "Droguerie".

    A cause des préjugés, personne ne se presse pour obtenir un appartement. L’Etat les propose donc à ses fonctionnaires à des prix intéressants.

    On est donc en 1952 quand les premiers occupants arrivent. On est en pleine reconstruction de l’après guerre, et l’électricité et l’eau courante sont déjà mis en place.

    Corbusiertoitmarseille120405_1 point de vue pratique
    L’immeuble "Le Corbusier" à Marseille intégra très rapidement toutes ces "facilités" pour les locataires:
    – une « Superette » Casino (dès 1954),
    – une boulangerie,
    – une boucherie,
    – une poissonnerie,
    – une teinturerie,
    – un coiffeur H et F,
    – une mercerie,
    – un cabinet médical
    – un Hotel-Restaurant (en 1961)
    – une crèche (en 1962), gérée par des résisdents

    A l’intérieur de chaque appartement, tout a été pensé pour maximiser le confort:
    – un maximum de lumière
    – certaines cloisons "flottantes", pour modifier l’espace intérieur et agrandir le salon quand on reçoit, par exemple.
    – les casseroles sont posées dans l’espace "perdu" de la haute aspirante
    – etc …

    16mai1_1 Point de vue humain
    Le Corbusier voulait faire de son immeuble une sorte de village, où tout le monde se parle, et non une "cité dortoir".
    L’Association des Habitants de l’Unité d’Habitation Le Corbusier Marseille fut créée, à l’initiative des habitants, le 14 Janvier 1953.

    En plus de toutes les "commodités" intégrés dans l’immeuble (magasins, …), se trouvent aussi:
    – Une salle de réunion/ salle des fêtes pour les résidents
    – la terrasse de l’immeuble sert de cours de récréation pour les enfants de l’école
    – les couloirs sont très larges, donc pas d’impression de claustrophobie 🙂
    – une seule entrée, pour "forcer" les gens à se rencontrer

    Des clubs sont créés, gérés par volontariat par les occupants:
    – la bibliothèque
    – le Cinéma : 100 spectateurs chaque semaine au Forum, actuellement 50, la salle étant plus petite…
    – chorale, musique (malheureusement fermés depuis)
    – théâtre: nombreuses pièces jouées ( 1er prix UFOLEP) (malheureusement fermés depuis)
    – sport : foot, volley, boules, tennis, ping-pong …
    – club de jeunes

    Relativisons quand même:
    Ce batîment, achevé en 1952, est fait de béton brut, et donc peu isolant thermiquement.
    L’aspect du béton n’est d’ailleurs pas d’un charme fou.
    Le double vitrage ne devait pas être de rigueur à l’époque, donc là encore des pertes thermiques.

    Cependant, Le Corbusier reste un visionnaire, et, même si le bâtiment a plus de 50 ans, nombreuses sont ses idées qui paraîssent "modernes".
    Idées qui devraient être reprises et ajoutées aux techniques "modernes" de construction (utilisation de briques isolantes au lieu du béton plein, chauffe-eau solaires intégrés dans les rambardes des balcons côté sud, etc …)

    Il était quand même très fort ce monsieur Le Corbusier (peut-être un peu fou, mais tellement en avance sur son temps !!)

    A voir aussi:
    http://www.marseille-citeradieuse.org/ (site de l’association Le Corbusier), un grande merci d’ailleurs car j’y ai puisé de nombreseuses informations
    http://www.leblogenergie.com/2006/12/habitat_collect.html

  • Wrightspeed X1

    Wrightspeed X1

    Img_4001 Parlons un peu de véhicules électriques.

    Dans l’opinion française, un véhicule électrique est un véhicule lent, lourd, n’ayant aucune reprise, une autonomie et une vitesse de pointe très limitées, et un temps de recharge très long.

    Ces idées viennent des véhicules sortis en France, dans les années 1990-95, à savoir les Citroen AX,  Peugeot 106 électrique, etc …

    En effet, pour prendre l’exemple de la 106 électrique, son moteur faisait 20kW, soit environ 30ch … soit la moitié de la puissance d’une twingo !!! (et un poids largement supérieur à cause des batteries).

    Mais bon, ça c’était il y a plus de 10ans !!
    Maintenant, les choses ont changé et il est temps de changer aussi son opinion !
    Voici donc la Wrightspeed X1:

    Elle reprend le chassis de l’Ariel Atom (voiture de sport très légère, donc très performante), mais Wrightspeed Inc. a intallé un moteur électrique (de 150kW, soit plus de 200CV !!). Elle affiche donc 750kg sur la balance.

    L’électronique de puissance et le moteur viennent de AC propulsion (qui propose des kits à installer sur des voitures pour les convertir à la propulsion électrique) et les batteries sont des Lithium-ion (la X1 en a pour 40.000 USD quand même !!).

    Cette voiture électrique a donc un moteur puissant et un faible poids. Elle affiche donc le 0-100km/h en moins de 4s (seulement très peu de (super-)sportives peuvent prétendre à un tel chiffre).
    Reste donc à voir la bête se frotter à des voitures connues, comme par exemple cette Ferrari 360 Modena et cette Porsche Carrera GT :

    Avec le run contre la ferrari, vu d’un autre angle :

    La X1 est encore un prototype, mais elle a sûrement un bel avenir, telle la Tesla Roadster ou autres: il ne reste qu’à faire changer les mentalités …

    Quelques liens
    http://www.wrightspeed.com/ (site officiel)
    http://www.wrightspeed.com/x1.html (descriptif de la X1)

  • « Torchage » des gaz, un gâchis monstre

    « Torchage » des gaz, un gâchis monstre

    Torchere PARIS (AFP) – Le brûlage des gaz à la sortie des torchères des puits de pétrole contribue, autant que le transport aérien, au réchauffement climatique, a mis en garde la Banque mondiale, qui a invité les pays producteurs et les compagnies pétrolières à agir.

    Chaque année, plus de 150 milliards de mètres cubes de gaz naturel sont brûlés à la torche et rejetés dans l’atmosphère, une pratique considérée comme efficace pour se débarrasser des gaz associés à la production pétrolière.

    Mais elle a un impact sur le changement climatique, car elle induit l’émission d’environ 390 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an, principal gaz à effet de serre (GES), a indiqué mercredi Rashad Kaldany, directeur du département Hydrocarbures du groupe de la Banque mondiale.

    Ce chiffre est "supérieur" au total des efforts annuels de réduction d’émission des pays riches dans le cadre du protocole de Kyoto, a-t-il souligné.

    Il est également proche des émissions de CO2 dues au transport aérien international, 400 millions de tonnes de CO2 par an, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

    Le protocole de Kyoto impose à 35 pays industriels et l’Union européenne de ramener leurs émissions de GES de la période 2008-2012 au niveau de l’année de référence 1990.

    Au niveau mondial, 26,9 milliards de tonnes de CO2 ont été émises en 2004, selon l’AIE.

    En outre, le "torchage" des gaz représente un véritable gâchis énergétique, a fait remarquer M. Kaldany, qui s’exprimait devant la presse à l’occasion d’un forum de la Banque mondiale sur ce sujet à Paris.

    L’extraction du pétrole fait généralement remonter à la surface des gaz associés et dans les pays dépourvus d’infrastructures ou éloignés d’un marché gazier, ces gaz sont rejetés et brûlés.

    Or, plus de 85% des gaz torchés sont produits dans des pays en développement.

    Les 150 milliards de m3 ainsi brûlés chaque année représentent l’équivalent de 25% de la consommation de gaz des Etats-Unis et de 30% de celle de l’Union européenne. En Afrique, le volume des gaz torchés est estimé à 40 milliards de m3 par an, soit la moitié de la consommation d’énergie du continent.

    Le groupe de la Banque mondiale a lancé en 2002 un "Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés" (Ggfr) afin d’encourager les efforts menés dans les pays producteurs pour réduire le torchage des gaz en développant leur réutilisation et leur commercialisation.

    Parmi les 20 principaux pays producteurs de gaz torchés dans le monde, le Nigéria arrive en tête avec 24,1 milliards de m3 en 2004, devant la Russie avec 14,7 mds m3.

    Pour la Russie, il s’agit des "chiffres officiels", a souligné Bent Svensson, directeur du Ggfr. "C’est peut-être plus", a-t-il indiqué, précisant que les évaluations sont effectuées à l’aide d’images satellites qui nécessitent d’être affinées.

    "Au cours des dernières années, de petits progrès ont été réalisés pour réduire le torchage des gaz mais il faut faire plus", a déclaré M. Kaldany.

    Il a cité le projet "Kwale" mené au Nigeria en coopération avec le groupe italien Eni pour la cogénération d’électricité avec les gaz rejetés, permettant d’éliminer 1,5 million de tonnes de CO2 par an.

    Certains projets pourraient ainsi être réalisés dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du protocole de Kyoto, qui accorde aux industriels des pays riches des crédits d’émission pour leurs investissements "propres" dans les pays en développement.

    /fin de citation AFP/

    Crude_oil_distillationfr Il faut aussi noter que brûler ces gaz en torchère est un moindre mal: relachés dans l’atmosphère, les gaz non brûlés ont un effet largement plus néfaste que le CO2: Le méthane (CH4, ou "gaz de ville") a un effet de serre 21 fois plus important que le CO2 !

    Ces gaz doivent aussi être évacués des installations, sous peine de surpression et explosions des raffineries ou des puits de forrage.

    Reste à valoriser ces gaz (par récupération et mise en conduite, ou par bûlage en vue de produire de l’électricité, etc …), mais cela est souvent difficile car les raffineries ou les puits de forrage sont souvent éloignés de toute civilisation.

    à voir aussi:
    Raffinage du pétrole sur wikipedia

  • contrat de 2900 piles à combustible

    contrat de 2900 piles à combustible

    Lifttrucks_hypacksL’annonce date du 10 octobre2006:
    La Société Ballard Power System (premier fabricant mondial de piles à combustible) vient de signer un accord avec l’industriel General Hydrogen Corporation pour une commande de 2900 piles à combustible (pour environ 22 millions de dollars, soit 17,4 millions d’euro).

    C’est la plus grosse commande de piles à combustible en vue d’utilisation industrielle.
    Ces piles à combustible vont être utilisées dans des chariots de manutention, en remplacement de leurs batteries plomb-acide.
    Les piles auront une puissance de 4 à 20kW, et délivrables en 2007 pour le premier quart de la commande et 2008 pour le reste.

    Cette commande fait suite à des tests d’utilisation en conditions réelles qui se sont révélés concluants: du point de vue de l’utilisateur, les piles à combustible offrent:

    • tension constante de la pile à combustible, donc pas de perte de performance durant l’utilisation (contrairement aux batteries qui n’ont plus de "pêche" lorsqu’elles commencent à être vides) 
    • Dans le volume anciennement nécessaire aux batteries, on peut loger une pile et un réservoir contenant 3 fois plus d’énergie. Le chariot peut donc être utilisé 3 fois plus longtemps, donc moins de temps perdu pour faire le plein (ou changer le pack de batteries) 
    • Il n’y a plus de batteries à changer, ni à charger, ni à stoker (gain de place et de maintenance). Pour un chariot à batteries plomb, il faut compter 3 packs de batteries par chariot: 2 packs en charge, 1 en utilisation. 
    • Le remplissage du réservoir se fait par le conducteur, en quelques minutes, donc pas de personnel dédié au changement des batteries (très lourdes à manipuler). (Video)

    Les piles à combustible commencent donc à être rentables du point de vue économique … reste donc à les généraliser !

    crédit photo:
    http://www.generalhydrogen.com

    A voir également:
    Annonce de Ballard (en Anglais)
    pile à combustible sur Wikipedia

  • Nouveau concept d’hydrolienne

    Nouveau concept d’hydrolienne

    Dhwindtidal400_1La société TidalStream travaille sur un nouveau concept d’hydrolienne permettant de travailler en eau profonde.

    Mais d’abord, qu’est ce qu’une hydrolienne ? C’est une turbine exploitant les courants marins pour produire de l’électricité. Les avantages par rapport à leur cousines terrestres -les éoliennes- sont multiples:
    – elles sont beaucoup plus petites pour une même puissance: (la photo ci-contre montre une éolienne et une hydrolienne de même puissance, à la même échelle), cela étant dû à la masse volumique de l’eau 800 fois supérieure à celle de l’air.
    – les courants marins sont relativement constants ou leurs variations sont facilement prévisibles : on peut donc estimer avec précision la production d’électricité.
    – les potentiels des courants marins sont très importants, EDF estimant par exemple que 3GW (soit environ 3 réacteurs nucléaires) sont instalable proche des côtes françaises.

    Buoyanttworotor TidalStream propose donc ce nouveau concept d’hydrolienne, qui a été validé par des essais dans la Tamise. Des tests ont déjà été effectués à 60m de profondeur.

    Ce système est composé d’une colonne centrale, verticale, qui peut se remplir d’air. La profondeur de l’hydrolienne peut donc être maîtrisée et surtout, elle peut être facilement remontée à la surface en vue de réparations (cf illustration ci contre).
    Son installation est très rapide et facile, comme on peut le voir sur les illustrations de TidalStream.

    Selon TidalStream, ses hydroliennes seront compétitives avec les éoliennes offshore et onshore. Le coût de l’électricité produite pourrait atteindre 0,03 livres/kWh (environ 0,044 euros/kWh).
    Le système serait opérationnel vers 2010.

    Illustrations TidalStream

    A lire également:

    site de TidalStream (en Anglais)
    document (pdf) de EDF sur les hydroliennes
    Hydroliennes sur Wikipedia

  • La plus grande éolienne du monde

    La plus grande éolienne du monde

    WindpropLa plus grande éolienne du monde est actuellement en contruction, en Allemagne, dans le Brandenbourg.
    C’est le bureau Seeba Technik GmbH qui supervise la construction de cette éolienne dont le rotor sera perché à quelques 160m de haut, soit 40m de plus que les dernières éoliennes mises en service. L’extrémité de ses pales pourra monter à 205m !
    Pourquoi faire une éolienne si grande ? … simplement pour doubler la puissance: en effet, ce générateur pourra produire 2,5MW, soit le double de ses "petites" soeurs de 120m de haut.

    A titre de comparaison, il y a 10 ans (en 1996 donc) était construit un des premiers parcs éoliens en France, près de Dunkerque. Celui-ci était composé de 9 éoliennes de 300kW chacune … ce qui correspond à peu près la puissance de cette seule éolienne !

    Un diaporama de la construction est disponible sur le site de Seeba.