La restauration de l’équivalence du permis B/125 a trouvé son corollaire législatif. En effet depuis le 1er janvier, les nouveaux titulaires du permis B doivent suivre une formation minimale obligatoire de trois heures dans un centre agréé avant de pouvoir enfourcher une 125, scooter ou moto. Le risque létal étant pour un motocycliste et selon les statistiques, vingt fois supérieur à celui pris par un automobiliste.
Les galères récurrentes subies par les automobilistes en ville et en zones périurbaines, bouchons et difficultés de stationnement, coût des carburants,
ajoutées aux déboires subis par les banlieusards confrontés aux grèves à répétition dans les transports publics et à l’agressivité des usagers, ont provoqué l’explosion du marché des deux-roues de petite cylindrée. Résultat les ventes ont progressé de 31 % en 2006, soit environ 28 000 personnes, les dames craquant plutôt pour le scooter, dont les modèles 125 se sont vendus à plus de 54 000 unités l’an passé.
Les hommes en revanche sacrifient plus volontiers le confort de la « chaise à roulettes » à l’efficacité, au plaisir d’une vraie moto, modeste ticket d’entrée dans la fascinante communauté des motards. Revers de la médaille: inexpérimentés les nouveaux venus prennent le guidon de machines dont ils ne connaissent rien. Conséquence, le décret du 23 décembre 2006 impose désormais une initiation basique censée corriger en partie cette lacune. L’idée est sans doute salutaire, l’avenir dira si elle est suffisante.
La formation imposée a pour objectif de « sensibiliser » les néo-motards aux particularités de la conduite d’un 2RM et à ses dangers car « en raison de l’absence de formation spécifique, ces conducteurs sont plus exposés au risque d’accident de la route pendant leurs premiers temps de conduite« , estime le ministère des transports. L’obligation s’applique à tous les automobilistes qui auront obtenu leur permis B depuis du 1er janvier 2007 qui souhaiteraient conduire une 125.
« Cette décision résulte des propositions issues de la table ronde de mai 2004 avec les associations représentant les usagers de deux-roues motorisés, et de la concertation menée avec les organisations professionnelles représentant les établissements d’enseignement de la conduite », précise le ministère qui ajoute que « la formation pratique sera dispensée dans une école de conduite ou une association agréée par un enseignant qualifié pour la conduite des deux-roues motorisés ».
Le stage donnera droit à une attestation de suivi délivrée par l’école de conduite puis le candidat devra faire valider son permis à la préfecture. Faute de ce sésame le conducteur sera passible d’une contravention de 135 euros (4ème classe) et d’un retrait de trois points sur son permis… « L’immobilisation du véhicule peut être prescrite et des peines complémentaires, comme la suspension du permis de conduire ou le suivi d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière, peuvent être prononcées par le juge », précise encore la Sécurité Routière.
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