Début février le Blog Moto fut le premier medium à révéler en France la naissance d’un engin à trois roue – deux devant une derrière – le Spyder produit par les Canadiens de Bombardier (BPR), sous la marque renaissante de Can-Am.
Nous fûmes aussi les premiers à publier les très rares photos disponibles, grâce à nos correspondants d’outre Atlantique, notamment « Chacoura ».
Depuis, l’information a été reprise par plusieurs confrères du Web, de la presse écrite…et non des moindres !
C’est ainsi que jeudi, notre confrère Christophe de Chenay consacrait un important article à cette machine dans les colonnes du Monde où il insistait en particulier sur l’étrangeté du concept, voire sur sa viabilité en Europe -réserves qui pourraient aussi concerner le quad Quadrazuma de Lazarth –
En effet Ch. de Chenay s’interroge quant à l’intérêt d’un engin hybride dont les dimensions sont proches d’une petite auto. Presque aussi large et à peine plus court que la Smart Fortwo (2,66m contre 2,69m pour la Smart), il pèse la bagatelle de 340 Kg, freinés par une seule pédale au pied, comme sur une automobile, en laissant une place vide à droite du guidon. Ses roues à section carrées et son train avant le rapprochent encore plus la voiture.
Bien qu’il admette la stabilité évidente de ce « triangle à trois roues », notre confrère déplore aussi que malgré l’assistance électronique, le Spyder se comporte comme un quad sur la route ce qui pourrait le rendre dangereux à vive allure.
« Au contraire des deux roues, le Can-Am Spyder vire à plat et provoque ainsi un mouvement du pilote vers l’extérieur, alors que celui-ci doit en même temps pousser sur la partie du guidon la plus éloignée de lui. Il faut ainsi quelque temps pour se familiariser avec la conduite d’une machine plus proche d’un quad que d’une moto. » écrit-il.
En revanche le journaliste du Monde reconnaît que « Ses cotes devraient lui permettre d’échapper en France – et dans tous les pays européens, sauf la Grèce – à l’obligation de détenir le permis moto pour le conduire, le permis auto étant suffisant. Un atout de taille, sauf si les responsables de la sécurité routière tiquent sur la puissance de 106 chevaux du moteur Rotax, un bicylindre de près de 1 000 cm3. » D’autant plus que ses équipements électroniques de sécurité tels que le répartiteur et l’antiblocage de freinage sur les trois roues, l’antipatinage, le contrôle de la stabilité et l’option d’une boîte de vitesses séquentielle avec commande au guidon pourraient « attendrir » le service des Mines.
Enfin, le Monde admet, comme nous l’écrivions récemment, qu’il existe bel et bien un marché pour des engins combinant les avantages (et les inconvénients -ndlr) de l’auto et de la moto comme le suggère le prometteur démarrage commercial du scooter Piaggio MP3.
Commercialisé en France en 2008 pour environ 16 500 € ce pur objet de loisirs sera plus cher que la version la plus luxueuse de la Smart ou d’une très belle moto, précise aussi le quotidien du soir.
Un engin inutile qui fera le bonheur des frimeurs et autres « goldies » de la Côte d’Azur…
Fiche technique
Dimensions : 2,66 × 1,50 × 0,73 mètres.
Poids : 316 kg à vide (charge autorisée de 200 kg).
Moteur : Rotax V-Twin à 4 soupapes par cylindres de 998 cm3
Puissance : 106 ch à 8 500 tr/min (107 ch, 79 kW).
Couple (lb-pi) : 77 à 6 500 tr/min
Transmission primaire: manuelle ou séquentielle à 5 rapports + 1 AR
Transmission secondaire: par courroie crantée.
Freins : 2 disques AV, 1 disque AR avec ABS
Réservoir : 27 litres
Rangement avant : 44 litres
Couleurs : gris métallique (full moon) ou jaune (millenium yellow)
Prix : environ 16 500 euros.
Commercialisation : courant 2008.
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