Essai (libre) du Kawasaki Ninja ZX-6R 2007, 1ère partie

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C’est un avis strictement original et très libre comme vous le verrez, après l’avoir essayée en personne chez un ami, puis une seconde fois sur le circuit Candie près de Toulouse. Qui plus est, vous êtes assez grands pour savoir si cette moto était en « full » ou pas.

Avis donc aux amateurs de rutilants roadsters idéalisant les motos au moulin coupleux et glorifiant l’arsouille en « naked bikes » sur les départementales : passez votre chemin.  :oP

C’est aux pistards que cet article s’adresse, ou à ceux qui aspirent à… prendre l’aspiration sur les circuits, enfiler leur combarde multicolore, poser les sliders en pleine courbe (et non pas le talon en avant façon super-motard), et réaliser des freinages millimétrés sur l’angle.

Et tant mieux, car Kawa a décidé en cette année de polir (et réduire !) sa gamme, en ne proposant plus qu’une seule version de sa Supersport ZX-6R qui cube uniquement du 600 au lieu de 600 et 636 cc précédemment.

Un moteur qui affiche 131 chevaux en full (ou version libre), contre 106 chevaux chez nous, une info qui n’en a que plus d’importance malheureusement, depuis le classement sans suite de la plainte de la FFMC devant la Commission Européenne il y a dix jours.

Mais trêve de conjectures : un tour du propriétaire, avant de la chevaucher, permet de constater que la «Kawa» possède toujours son museau si typé.

La fourche avant, avec ses doubles optiques si caractéristiques, pose toujours ses yeux de batracien (ou de serpent, c’est au choix) sur la trajectoire à venir, et regarde ses rivales adopter un design plus sage et conformiste telles que la Honda 600 CBR.

Ajouté à cela une veilleuse entre les phares, juste sous la prise d’air centrale (l’admission d’air forcé).

Toujours l’inscription « Ninja » qui se détache bien sur le vert Kawa et qui a le don d’arracher un sourire, parce qu’elle n’évoque pas vraiment la vitesse mais plutôt la furtivité, contrairement à la Hayabusa (faucon japonais) de la Suzuki si bien nommée.

Un coup d’oeil indiscret (mais flatteur) sur son postérieur indique que Kawa a malheureusement cédé à la mode du tout-sous-la-selle concernant l’échappement, même si c’est toujours mieux que le ridicule petit pot tristement tronqué sur le côté des précédentes Suzuki GSX-R 600 et 750.

Le cul est semble t’il tout aussi haut mais beaucoup moins effilé, beaucoup plus charnu et rempli que sur ces deux dernières et l’ensemble des autres 600cc japonaises ou 675cc anglaise, qui ont de véritables lames à la place des fesses.

A la différence de la photo « constructeur » qui orne l’article, cette kawa n’avait pas de capot de selle, mais inutile de me demander pour autant ce que je pense des duos sur cette moto, je n’ai pas essayé avec un sac de sable comme on dit (un passager ou une passagère quoi…).

Pas de mono-bras, de toute façon rares (voire inexistantes) sont les supersports à en être équipées, même chez les européennes qui ne jurent quasiment que par lui (chez les superbikes), que ce soit chez Triumph ou Ducati.

La selle, justement, dont le manque de confort est à déconseiller à toute personne souffrant d’hémorroïdes, une vraie « sport » en fait : sans (trop de) concession(s).

Concernant sa conception proprement dite, elle est celle d’une moto de compet’ : la partie cycle est dotée d’une fourche inversée (évidemment), de nouveau étriers de frein diablement efficaces, mais aussi, ô surprise, d’une boîte de vitesse extractible et un embrayage anti-dribble, ne manque plus que des durites type aviation.

Un grand classique… C’est souvent la même chose, les constructeurs sont les premiers à vous fournir une machine taillée et présentée pour le circuit emballée dans des publicités agressive et un look du carénage du même acabit… et oublient certains détails dont ces durites, les seules à fournir ce feeling si particulier au freinage (et qui reste le même au fil du temps).

A venir : Contact ! Avis sur le comportement du moteur et du châssis, en circuit fermé et dans la circulation dense, remarques sur l’ergonomie, avec pour finir une note technique et une note de cœur.

Commentaires

2 réponses à “Essai (libre) du Kawasaki Ninja ZX-6R 2007, 1ère partie”

  1. Avatar de Grégory
    Grégory

    Belle première partie :p
    J’attends la suite avec impatience… 🙂

  2. Avatar de Benoît
    Benoît

    Merci beaucoup Grégory. 😉

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