Il y a de l’espoir, le génie ne se perd pas, même si le bénéficiaire parfois, n’est plus là pour en savourer les avantages. Al Crocker était un ingénieur aimant la vitesse. Travaillant un temps pour Indian, il finit par développer son propre moteur, et vers le milieu des années 1930, il produisait ses propres machines avec un V-twin de 1500cm3, si rapide était la machime, qu’il offrait de rembourser quiconque se ferait prendre de vitesse par un Indian ou un Harley. Oeuvre d’artisans, ses machines produites à la pièce tenaient plus de l’orfèvrerie que de la production de masse. Malheureusement pour lui et son entreprise, la Deuxième Guerre mondiale vient changer la donne, et des problèmes financiers mirent fin à l’aventure en 1942. Seulement une centaine de Crocker sortirent des ateliers en six ans de production, et aujourd’hui, un Crocker en bon état et convenablement restauré peu aller chercher dans les 125,000 $ (90,000 euros).
Et voilà que le style Crocker revient en vogue. D’abord, le nom revit grâce à un enthousiaste de Toronto qui refait le catalogue de pièces, une à la fois, permettant la résurrection de plusieurs machines. Mais c’est surtout l’abandon, par les créateurs du «modèle unique», du style californien avec chromes et pneus surdimensionnés, pour une allure plus svelte et racée, presque minimaliste même chez certains, qui donne le ton. Un bon indicateur est le «World and European Championship of Custom Bike Building» se tenant à Sturgis dans le Dakota du sud en concomitance avec la spectaculaire rencontre de motards se tenant dans cette ville en août de chaque année. Les gagnants de cette année semblent prêts pour les pistes de terre battue. L’interminable bande de bitume pourra attendre, qu’elle en profite pour se refaire une beauté.
Stellan Engelan de Suède
Chicara Nagate du Japon
Dave Cook des États-Unis
Paul Stewart des États-Unis
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