Premier constat: le châssis tout en carbone, semble sorti du bureau d’étude de Kiska, designer attitré de KTM. Sa livrée orange sans doute. Et puis il faut se rendre à l’évidence, c’est bien une Aprilia. Certains seront déçus d’apprendre que ce n’est que le moyen pour la marque de montrer son futur (et superbe) moteur 1200cc*, pas nous. D’autres photos dans la suite, où l’on se rend compte que le blond mannequin de l’Eicma milanais est mieux de près, la naked bike moins.
Je me suis permis de vous épargner dans l’histoire les dessins originaux de cette Italienne, que vous pourrez de toute façon consulter sur l’autoblog. A partir de maintenant, ce sera le cas chaque fois que l’on tiendra un concept bike en 3D, pourquoi se casser les yeux sur un dessin…
Notez cette nouvelle tendance lourde: la fourche avant façon charrue (voir aussi la Suzuki Biplane). Pourvu que les « designeux » mettent du temps à les faire débarquer dans les concessions, le seul intérêt que je vois ici est d’intégrer les cliquos à la fourche. Mais ils sont placés tellement bas: ils croient vraiment chez Aprilia que le caisseux va sortir de son 4×4, de son SUV, ou de son monospace pour voir où vous allez tourner ? Encore une aberration.
Par contre on se réjouira de l’absence de petit pot sous la selle (photo ci-dessous sur sa béquille d’atelier), avec cet échappement sous le moteur, façon Buell. Très, très sympa. On parlait de charrue, mais l’absence totale de sabot-moteur vous permettra peut-être de transformer la grille du radiateur et le moteur en socle de celle-ci, pour mieux labourer les dos d’âne et les cassis… Comment ça je suis encore méchant ?
Subtile rotation de la FV2 autour de son axe, qui nous permet d’apprécier l’allure très MotoGP de la selle, effilée comme une lame. On est surtout loin des références actuelles en matière de gueule de naked bike (sauf peut-être sur la Street Triple de Triumph). Mais avec une partie arrière qui semble perdre son caractère autoporteur. Un beau bras oscillant.
Il ne faut pas se leurrer malgré son look tripes-à-l’air, on est bien face à une sportive qui ne s’assume pas. On en veut pour preuve le guidon bracelet associé à un ridicule saute-vent qui devrait à peine vous protéger jusqu’à 90 km/h, et encore… Manque juste la mélodie du moteur, je suis sûr que ce serait beau à entendre, alors là oui je suis près à réviser mon opinion sur la bécane.
*destiné à la production lui, contrairement à la FV2.
source: www.autoblog.com
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