Le 5ème exemplaire livré en France du Can Am Spyder est à l’essai !
Le premier regard posé sur la machine est inoubliable, le Can Am Spyder est tout en longueur (2,70 m) et semble arriver d’une autre planète ou du futur, voir les deux.
Impossible aussi en faisant le tour de la machine de manquer les ressemblances évidentes avec les familles des moto-neiges et autres moto-marines du groupe Bombardier. Clin d’œil esthétique très réussi.
Homologué en tant que moto à trois roues, ce Spyder est considéré par la loi comme un tricycle. Seul un permis auto est donc nécessaire pour conduire sur route ouverte cette machine dont la zone rouge du compte tours commence à 9500 tr/mn…
Contrairement à votre tricycle quand vous étiez petit, ce Spyder reçoit un moteur bicylindre ROTAX de 998 cm3 développant 106 cv pour un couple de 105 Nm. Ce moteur « haute performance » à injection directe est un proche cousin des blocs utilisés par Aprilia sur ses machines de course.
Il n’y a pas de traditionnel levier de frein avant sur le guidon, seule une pédale classique pour le pied droit est couplée à un système de répartition électronique du freinage entre l’avant et l’arrière. Son énorme roue arrière de 15 pouces pour 225 de largeur laisse présager de la vivacité du moteur…
Beaucoup plus imposant qu’une moto (1,5 m de large), son poids de 315 kg à sec ne l’empêche pourtant pas d’abattre le 0 à 100 km/h en à peine 4 secondes pour une vitesse maxi de 215 km/h au compteur. Ce poids relativement élevé n’handicape en rien le Spyder dans la circulation à faible vitesse puisque sa direction est assistée par un petit moteur électrique (Dynamic Power Steering).
Technologiquement ce Spyder est très avancé et selon BRP cette bête a « 4 cerveaux pour un corps »… Les deux premiers cerveaux regroupent les systèmes de sécurité et d’aides à la conduite, les derniers sont le système d’injection électronique du moteur (EFI) et le système antivol, crypté numériquement. La boîte de vitesses a 5 rapports plus une très pratique marche arrière, la transmission finale est assurée par une courroie.
Quand on s’assoit pour la première fois dessus on est surpris par le confort de la selle et par la position de pilotage, la même que sur une moto. Contrairement à un Piaggio MP3 ce Can Am Spyder ne penche pas dans les virages mais vire à plat. Les roues à l’avant sont équipées de suspensions réglables à double bras triangulés qui ne tolèrent que quelques petits degrés d’angle dans les virages. En ville la conduite est si facile qu’on en oublie le passager à l’arrière, surtout lors des arrêts aux feux où l’on garde les pieds confortablement reposés sur les cale pieds.
Très attirant, le Spyder attire non seulement les passants à l’arrêt mais aussi quelques automobilistes ou motards qui vont jusqu’à faire demi tour pour venir poser des questions ou demander un petit tour de démonstration en passager.
En rase campagne le Spyder saute d’un virage à l’autre sans aucun problème malgré la présence de terre ou de graviers en pleine trajectoire. Absolument aucun problème non plus si vous souhaitez quitter la route pour un chemin dégradé, terre, pierriers ou sable.
Avec la vitesse le pilotage du Spyder devient plus sportif mais l’effort à fournir n’est pas beaucoup plus physique que sur une moto. Assuré par des disques ventilés, le freinage est surpuissant et tentera de vous arracher les yeux si vous le provoquez. Impossible de chahuter dangereusement avec ce Spyder, l’allumage du moteur se coupe à chaque perte d’adhérence du train arrière. Frustrant pour les motards les plus téméraires ou autres adeptes de la glisse mais nécessaire pour préserver le confort de conduite et la vie des clients sans grande expérience.
Disponible à partir de 16900 euros avec le coloris gris argenté, comptez environ 18000 euros pour le modèle présenté, le Millenium Yellow équipé du pack Sport.
Retrouvez toutes les informations du Can Am Spyder sur le site www.BRP.com
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