Le premier est un Canadien des prairies, terres de champs de blé à perte de vue et de sables bitumineux, l’autre est un journaliste Britannique vivant à Londres.
Le Canadien est un avide Ducatiste, ayant entrepris le périple décrit dans son livre «Riding with Rilke» sur son Monster, alors que le journaliste de l’Observer, le supplément dominical du quotidien The Guardian, n’avait jamais roulé en moto avant de se lancer dans l’aventure de «Uneasy rider, Travels through a midlife crisis».
Ted Bishop, notre Ducatiste est professeur d’anglais et chercheur à l’Université de l’Alberta à Edmonton. Finaliste pour les prix littéraires du Gouverneur Général en 2005 (une récompense pancanadienne prestigieuse) pour ce même livre, il avait déjà accompli sa petite randonnée de Edmonton jusqu’à Austin au Texas (près de 4,000 km si quelques détours) avant même penser en faire le sujet d’un livre.
Ce fut un accident de moto qui, le laissant pour plus de 3 mois au lit, fit en sorte qu’un lien entre ses deux passions, les archives et la moto se rejoignirent, d’où le Rilke du titre. Deux sujets qui ne semblent pas appartenir au même monde, mais l’auteur réussit à rendre avec justesse et aisance sa fascination, trouvant parfois des raccourcis pour lier ses sujets, comme dans cet extrait, gracieuseté du magazine «Affaires Universitaires», où les freins Brembo se voient jumelés à la police de caractère Bembo.
C’est lors de la fête de Noël de son journal que Mike Carter annonça son intention de partir à l’aventure en moto. Un difficile divorce, la crise de la quarantaine, une désillusion généralisée pour la vie londonienne et quelques bières de trop lors de cette soirée scellèrent son sort. Surtout que le lendemain, la rédaction l’ayant pris au mot, une série d’articles sur ses aventures à venir était déjà au menu. Et comme il n’était plus question de reculer, il sauta. Trouvant la BMW R1200GS suffisamment bonne pour Ewan McGregor, il en fit sa monture, et quelques cours express plus tard, il prit la route. 6 mois plus tard, il revenait en Angleterre après s’être fait courir après par 2, 3 chiens, un serpent, une oie et un policier en scooter, traversé 27 pays d’Europe, mis pour 3,000 euros d’essence dans sa 1200GS, tombé amoureux 4 fois, et une seule crevaison.
Deux livres bien différents, deux expériences, et deux hommes pour qui la route est la porte de tous les possibles.
Tous les articles écrits par Mike Carter sont toujours offerts sur le site de l’Observer, ils sont la matière première du livre.
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