L’allure de mes Docs ci-contre démontre admirablement pourquoi le système d’antipatinage (ASC) de la BMW R1200R peut s’avérer très utile lorsque l’état de la route se détériore. Pas que le système, conjugué avec l’ABS, fut mis à l’épreuve, mais certaines routes secondaires empruntées lors de cet essai, rendues boueuses par les pluies incessantes des derniers jours et les travaux agricoles à proximités, réunissaient bon nombre de conditions propices à l’usage de telles aides à la conduite.
Mais, ce n’est pas ce que l’on remarque lorsqu’on s’approche de cette BMW, ce sont plutôt les deux cylindres bien à plat du Boxer, et son guidon, presque aussi déployé.
Installé sur la selle, cette impression de «largesse» s’estompe rapidement, pour faire place à une position de conduite qui semble agréable.
Si l’ergonomie de l’habitacle, si je peux me permettre, semble sans reproche, le siège s’est avéré par contre rapidement inconfortable, tout comme mes genoux le long du réservoir qui se cherchaient une place au soleil sans vraiment la trouver.
Sur la route, la boîte à six vrais rapports, la sixième n’étant pas uniquement l’option autoroute, est sans histoire grâce à son embrayage hydraulique, bien que la première se soit laissé désirer à froid, mais après deux, trois minutes, elle s’est fait oublier, comme les autres.
Mais quand la route et ses courbes se prêtent au jeu, le plaisir de rouler en Bmw apparaît enfin. La souplesse du Boxer à tous les régimes rend les sorties de courbes un plaisir sans cesse renouvelé, et ce, même si le large guidon limite un peu la sportivité de ces manoeuvres. Le principal attrait de ce moteur étant une plage étendue de sobriété. Doux à bas régime, ce Boxer est un habitué des bonnes manières, dommage que le cardan lui enlève un peu de cette élasticité, mais ça ne l’empêche pas de faire preuve de fougue lorsque vient le temps de résolument accéléré. Sans protection contre le vent, les deux modèles de pare-brise sont en option, les turbulences ne sont pas plus dérangeantes que chez n’importe quel autre roadster, ce qui, dans la configuration essayée, fait du R1200R plus un rat des villes, qu’un rat des champs.
Étant un produit BMW, la qualité se doit d’être au rendez-vous avec une technologie de pointe à l’avenant. Sur ce dernier point, aucun reproche ne peut être adressé à cette R1200R. Les aides à la conduite comme l’ABS, l’antipatinage, la transmission par cardan, les systèmes de suspensions Telelever à l’avant et Paralever à l’arrière, jusqu’à l’ordinateur de bord des plus complets, comprenant entre autres, l’heure, le rapport engagé, la gestion de l’essence et même la pression des pneus, font en sorte que le motard se sent en toute confiance.
C’est juste dommage que le confort du postérieur demande de fréquents arrêts alors que la tête ne demande elle, qu’à continuer.
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