Pensé dans les années 20, mais développé dans les années 50 par l’ingénieur allemand Felix Wankel, le moteur à piston rotatif moderne se démarque par son silence de fonctionnement et le peu de vibration qu’il génère comparativement au classique moteur piston/soupape à mouvements alternatifs.
Sa fiabilité et légèreté vient d’un moins grand nombre de pièces en mouvement puisque le piston est en rotation constante sur un même axe, et non en mouvement brusque de départ/arrêt du moteur conventionnel.
Par contre, le Wankel fut longtemps handicapé par des problèmes d’étanchéités dues à sa construction même, piston en métal et chambre en alu permettant une expansion optimale à température élevée, prévenant tout grippage, d’où les fuites d’huiles.
Mais les progrès actuels sur les joints d’étanchéités permettent de circonscrire ce problème. Autres désavantages comme une plus grande consommation et pollution sont maintenant pris en charge par des systèmes embarqués, optimisant le fonctionnement du moteur et permettant un contrôle adapté aux différentes situations que peut rencontrer un motard.
Ainsi, différentes cartographies moteur peuvent être disponibles maximisant son utilisation, que ce soit en condition de pluie, sur circuit, route ou encore en ville. Parce qu’un moteur à piston rotatif offre une plage de puissance assez linéaire, la cartographie de l’ECU (Engine Control Unit) ou système embarqué est primordiale, surtout en course pour générer des reprises un peu plus musclées que ce que le moteur offrirait par lui-même.
N’empêche, la puissance offerte peut être phénoménale et les succès du Norton sur circuit au début des années 90, avant la chute de la marque, sont bien là pour le prouver avec des titres en sol britannique et une des présences aux avant-postes au Isle of Man TT.
Le nouveau NRV588 (N pour Norton, R pour Rotary, V pour Variable Intake) semble une machine pleine de promesses et l’idée d’une version accessible à tous est pas mal excitante. La machine testée ces derniers mois pouvait compter sur un plateau de pièces venant de diverses sources, dont Yamaha et Kawasaki. Reste donc à voir s’ils pourront y substituer des Norton, et ce, rapidement et efficacement, 2009 approchant à grands pas.
Pour terminer sur ce type de moteur, clarifions certains points sur son appellation.
Le moteur de type Wankel, dont il fut question ici, est appelé «moteur à piston rotatif», car un moteur rotatif est un moteur traditionnel avec les pistons disposé en forme d’étoile et surtout utilisé en aviation. Voir aussi ce chopper de Jesse James.
Autre variation sur le Wankel est ce moteur québécois qui, tout en en reprenant le principe, le pousse dans ses derniers retranchements, en essayant de l’améliorer au passage.
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