Feuilletant vos journaux sur le web vendredi dernier, je suis tombé sur la même dépêche que Benoît concernant votre permis moto. Je me suis dit que voilà une belle occasion pour mettre en lumière les différentes approches préconisées par les législateurs. Permettez-moi de vous présenter la Québécoise, et que les lecteurs d’ailleurs nous disent en quelques mots dans les commentaires la méthode de leurs pays.
Se comparer, c’est souvent se consoler, car il y en a sans doute qui trouvent injuste ce petit trois heures de formation avant de pouvoir balancer leur R125 dans les courbes comme Rossi.
Au Québec, pour rouler un deux roues de plus de 50 cm3, il faut un permis moto qui s’obtient après un cours théorique de 9 heures et entraînement en circuit fermé de 9 heures également, plus deux sorties de deux heures en groupe avec instructeurs. Cette première étape est validée par un examen en circuit fermé, examen contrôlé par la Société d’État émettrice du permis. Réussi, cet examen donne droit à un permis dit, d’apprenti conducteur. C’est à dire que l’on peut conduire sa moto, sans restriction de cylindrés, mais sans passager et toujours accompagné d’un autre motard ayant son permis final depuis au moins deux ans. Ce permis d’apprenti est valide 7 mois, au bout desquels, l’on doit passer et réussir l’examen sur route.
Pour cet examen final, on vous harnache avec un système de communication vous permettant d’entendre l’instructeur qui vous suit lors du parcours en auto, et qui vous donne les instructions sur la direction à prendre et les manoeuvres à effectuer, comme stationner sa moto le long du trottoir en un angle de 45 degrés. Pour réussir, mieux vaut respecter les limites de vitesse, bien faire ses arrêts et surtout ne pas oublier de surveiller ses angles morts.
Qu’importe la classe de permis que vous souhaitez obtenir, les étapes sont les même. Pas besoin de dire que les classes 6c (125 cm3) et 6b (400 cm3 et moins) ne sont pas très populaire.
Tant qu’à faire toutes les étapes, aussi bien en finir et y aller pour le nirvana tout de suite, il suffit de faire l’examen final sur route au guidon d’une moto de plus de 400 cm3.
C’est un peu la logique qui s’est imposée lorsqu’il fut question de prendre mon permis moto. Venu sur le tard aux deux roues après des années de cages, et voulant un scooter un peu moins poussif que les 50 cm3 auxquels me donnait droit mon permis auto, je fus bien obligé de suivre tout le procédé, pour, en fin de parcours, ne plus être intéressé par un scooter. Ma première grosse cylindrée après l’obtention de mon permis moto fut une Victory Vegas Jackpot de 1634 cm3 et son gargantuesque pneu arrière de 250 mm. Désoler Vespa, mais le plaisir n’est pas le même.
Votre système par étape permet aux nouveaux motards de mieux apprivoiser le monde des deux roues et permet peut-être d’éviter certains drames. Le système parfait n’existe pas, et c’est le travail des législateurs de tenter d’y parvenir.
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