Je suis tombé sur cette entreprise un peu par hasard, en feuilletant le presque centenaire magazine Science & Vie dont le petit article consacré au Tri’Ode chevauche les pages 142 et 143 de l’édition d’octobre déjà en kiosques. Ce véhicule électrique est réservé – dans un premier temps tout au moins – aux collectivités locales, établissements publics et entreprises. Comme vous le voyez, il a un faux air de C1 de BMW dont il reprend la position assise (sans dosseret, ni ceinture), et l’habitacle (ici de simples arceaux et un toit plastifié). Un ersatz de C1 dont on aurait croisé la partie cycle avec celle du superbe Leanster de Brudeli puisque la machine se met sur l’angle en passage en courbe. L’innovation ici est un dispositif hydro-électronique (sic) qui, nous apprend le constructeur, permet de contrôler et surtout corriger l’inclinaison des roues, en vue d’éviter la perte d’adhérence.
Si c’est pour prévenir une trop forte prise d’angle, et vu la vitesse de pointe de l’engin, autant mettre des butées d’arrêt me direz vous, mais l’on perdrait tout le charme de placer l’adjectif « hydro-électronique » dans la discussion. Trêve de plaisanterie, nul doute que le mécanisme justifie les 6000 € que vous devrez dépenser pour acquérir la bête.
Car pour ce qui est de ses performances ce n’est pas un foudre de guerre, jugez plutôt: vitesse maximale de 45 km/h, pour une autonomie de deux heures, ou de 50 Km. Pour ce qui est de son apparence, maintenant, ses deux optiques placés sur les flancs lui confèrent le regard des vieilles tractions avant de chez Citroën. Un air rétro, que certains, et j’en suis, pourraient trouver disgrâcieux, d’autant que ses proportions sont plus celles d’un vélo triporteur que d’un trike inversé motorisé, et les 100 litres du coffre auraient pu bénéficier d’un habillage et d’une répartition plus aérienne.
Mais la vocation essentiellement utilitaire du Tri’Ode fait qu’on lui pardonne facilement, et son aspect, et ses performances. En passant, désolé pour le manque de photos, mais la promo qui en est faite sur le site de la société Veleance est plutôt chiche puisque cette image est issue d’une capture d’écran, accompagnée seulement de trois autres dessins dans un format… riquiqui.
Notez aussi qu’il peut être conduit dès 14 ans avec le BSR, mais attention: port du casque obligatoire.
Voila peut-être une bonne idée pour les pouvoirs publics, qui, plus par opportunisme politique que par nécessité écologique, comptent commander 50.000 véhicules électriques.
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