Nos amis italiens du Motoblog, qui nous font la joie de citer (grazie mille !) un de nos articles – un peu d’autosatisfaction ne fait pas de mal – présentent amplement sur leur site les photos de la sortie officielle de la Yamaha MotoGP 2008. Un conseil plein d’ironie pour distinguer les deux motos posées sur leur béquille d’atelier: la bécane de Vale est celle sponsorisée par Bridgestone, vous savez, le seul manufacturier du plateau 2008 qui n’a pas gagné 5 titres avec Rossi dans la catégorie reine…
Rappel rapide des faits: Après deux saisons blanches et s’être fait subtiliser la deuxième place au championnat pilote par un brillant Dani Pedrosa dans la dernière course de la saison, le Doctor souhaite vivement (euphémisme ?) renouer avec le succès. Titré sans discontinuer de 2001 à 2005 avec les très compétitifs pneus Michelin (pléonasme !), mais gardant un très mauvais souvenir de l’inconstance des gommes fournies par la marque au Bibendum, il préféra signer avec les Japonais.
Un divorce (selon le propre mot utilisé par Vale) qui laissa aux Clermontois un goût amer dans la bouche. Et je vous épargne toutes ces rumeurs insistantes qui entre temps prédisaient l’arrivée d’un manufacturier unique. Il n’en fut rien.
Résultat comme nous vous le précisions précédemment: la division surréaliste de l’espace dédié à Yamaha dans le paddock en deux pit boxes, une organisation voulue par chacun des fournisseurs de gommes. Seuls les « techos », les « chefs mécas » et les « ingés » du team Fiat Yamaha auront accès à l’ensemble des données issues des tests, essais, qualifs et courses des deux entreprises.
Pour une moto qui espérons-le saura surtout se distinguer plus par ses résultats que par ses livrées, sans être mesquin (aaaaah la livrée Fiat Abarth !). Une nouvelle bécane dont l’aéro ressemble beaucoup* à la Ducati de l’année précédente de Casey et Capirex. Remarquez aussi la légère différence dans le carénage entre la M1 n°46 et 48.
Concernant la course au titre proprement dire, et selon les éléments que Rossi apporta dernièrement en interview, le titre se jouera entre Casey Stoner, Dani Pedrosa et lui-même. Dans les prétendants, il omet (peut-être) de citer un Nicky Hayden revigoré, mais n’oublie pas la menace de deux jeunes talents issus de la catégorie bientôt morte** des 250cc: Dovizioso et son propre coéquipier au sein du team Fiat Yamaha, champion du mode en titre des 250, Jorge Lorenzo.
Le voilà justement sur ces photos, le sémillant occupant du « pit box d’à côté ».
*dans ses lignes générales et notamment l’articulation bulle-carénage.
**car délaissée industriellement par les grands constructeurs japonais. C’est simple pour l’emporter en 250cc il vaut mieux chevaucher une Aprilia, Honda ayant par exemple gelé le développement de sa moto depuis plusieurs années dans cette cylindrée (!), un comble quand on connaît la rage de vaincre et l’organisation quasi-militaire du HRC. A comparer avec ce qu’en a réussi à faire Andrea Dovizioso, justement.
crédit photos: motoblog.it
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