Alors que Marc Coma et Carlos Sainz, leaders de leur catégorie respective, ont pris une confortable avance à l’issue de la dixième étape du Dakar, une sorte de boucle de 476 km dans des montagnes de sable, la presse en métropole se penche sur le sort des compétiteurs. C’est un article à l’intitulé très accrocheur sur lequel je suis tombé tout à l’heure sur le site du Monde. Sous le titre "Des motards du Dakar renoncent pour ne pas mourir", il relate les affres des pilotes motos face à leur concurrent sur quatre roues. Extrait: "Je suis revenu chez moi parce que j’ai vu trop de motards percutés par des voitures et je me sentais en danger, raconte Dominique Marcant. Il y a des pistes très étroites où on est à la merci de voitures, qui vont très vite. J’ai dit à ASO que j’étais dégoûté, mais visiblement ce n’était pas un problème pour eux. Ce sont pourtant des gens sérieux. Comme beaucoup, je suis venu chercher du rêve et de la solidarité et je n’ai trouvé qu’une ambiance pourrie". Le grand quotidien du soir ajoute que Marcant, par ailleurs équipier de Pascal Terry, cite d’autres motards rencontrés dans l’avion de retour, victimes de voitures ou même de camions. Sans oublier Franck Libbrecht qui a vu la Volkswagen de Sainz, en photo, lui écraser une roue de son trail. C’est à lire ici.
Auteur/autrice : benoit rieu
La Daytona 675, cru 2009, en portfolio et caméra embarquée.
Voici donc la dernière des 675, lointaine parente de la TT 600, un quatre pattes sans trop de personnalité, presque nippon par ses choix de motorisation, et descendante en ligne directe des Daytona 600. Une vraie pistarde exclusive. Pour preuve, comme on l’avait déjà fait remarquer, la position sur les poignets est extrêmement fatiguante à la longue dans le trafic. Une bête de course dont les performances ont été encore améliorées, puisque son régime maxi est passé de 13500 à 13900 tr/min, sa puissance revue à la hausse (125 à 128 chevaux), avec une vitesse de pointe de 255 km/h. Pour cela, elle a subi un régime: 162 Kg à sec. Soit trois kilos de moins que sa devancière. De quoi aller chercher la concurrence japonaise en supersport et ses Honda CBR 600 RR, Kawasaki ZX-6R, et Yamaha YZF R6. Avec la satisfaction que procure les trois cylindres pour une moto coupleuse déjà à mi-régime. Là où les quat’cyl’ de cette catégorie vous donnent l’impression d’être sur un élastique géant qui s’allonge… sans jamais se détendre. Frustrant. Notamment quand on tient à son papier rose. Question prix, la dernière Daytona est disponible à 10990 €, soit 400 de plus que le modèle précédent. On constate une jolie inflation par rapport à son aïeule, puisque la petite Dayto a pris 2000 € en trois ans, pour des modèles il est vrai beaucoup plus affûtés et qui ont su rencontrer leur public.
Motorisation: 675 cm3, 4 temps, 3 cylindres en ligne, alésage 74 mm x course 52,5 mm, refroidi par eau, 2 ACT et 4 soup./cyl., injection électronique, 6 vitesses, démarreur électrique, transmission par chaîne. Puissance de 128 ch. (94,14 kW) à 12 600 tr/min, en full, couple 7,3 daN.m à 11 750 tr/min.
Bridée à 106 ch (78 kW) à 12600 tr/min en France.Partie cycle: cadre aluminium périmétrique, fourche inversée diam. 43 mm entièrement réglable déb. 120 mm, mono-amortisseur AR entièrement réglable déb. 130 mm, freins AV 2 disques diam. 308 mm / étriers radiaux 4 pistons – AR disque diam. 220 mm / étrier 1 piston, pneus AV 120/70 x 17 – AR 180/55 x 17
Dimensions et poids: 2 010 mm x 700 mm x 1 120 mm, empattement 1 395 mm, chasse 89,1 / angle 23,9°, hauteur de selle 825 mm, réservoir 17,4 litres, poids à sec 162 kg.
Crédits: Photos Jason Critchell & Paul Barshon via compte Flickr membre MC24.no, vidéos Raptors & Rockets.
Echange de disciplines bruyantes entre Silverstone et Donington.
Loin de Brands Hatch et de sa tragédie estivale, le circuit de Silverstone (deuxième photo), au nord de Londres, accueillera le MotoGP dès 2010. Dans le même temps la Formule 1 déménagera à Donington Park (dernière image), circuit sur lequel roulaient jusqu’à présent les 800cc lors du Grand Prix de Grande Bretagne motocycliste de vitesse. L’accord signé avec la Dorna pour 5 ans n’est ni plus ni moins qu’un retour aux sources pour Silverstone qui a organisé les Grand Prix moto de 1977 à 1986; et arbitré quelques uns des plus grands duels de cette discipline. Mais cela dépasse le simple jeu de chaises musicales, car déjà, simple constat, la F1 draine beaucoup plus de sponsors et de public que les balles du MotoGP. Mais surtout Donington, qui assurera pour la dernière fois le service sur deux-roues cette année, accueillera pendant au moins 10 ans la discipline reine de la vitesse auto. A charge pour le circuit de mener à bien ses travaux de rénovation, pour un coût estimé de 110 millions €. Puisque la nostalgie va bien finir par poindre, il est difficile d’évoquer les champions en Albion sans parler de Casey Stoner.
L’Australien confirma sa victoire anglaise de 2007, en signant un superbe hat trick la saison passée, raflant la pole position, le meilleur tour en course, et la première place devant Rossi et Pedrosa.
Un beau trio de tête que celui-là, puisque c’est en son sein qu’il faut y chercher le vainqueur 2006 avec l’ibère sur Repsol Honda. Ainsi que le vainqueur de l’édition britannique en 2004 et 2005, Vale sur une Gauloise Yamaha, à l’époque.
A partir du 24 juillet prochain et pour la dernière fois donc, Donington Park prêtera son tracé sélectif* d’un peu plus de quatre kilomètres aux prétendants à la succession de Valentino Rossi. A l’issue des 30 tours, et considérant le palmarès récent, il ne sera pas difficile d’y déceler déjà le futur vainqueur du championnat 2009, ou son dauphin.
*s’apparente à deux circuits rapiécés en un seul (voir photo qui suit), la seconde partie du tracé, lente, aux changement de direction brutale, déterminante avant l’arrivée, succède à deux portions rapides.
Un peu de Marisa Miller pour (tenter de) se changer les idées.
Voici pour essayer de divertir le chaland la séance photo du célèbre mannequin sur le power cruiser de Harley Davidson. Cela fait quelque temps que nous n’avions eu de sujet charme (ou si peu) sur le Blog Moto et cette vidéo fait bien évidemment écho à la campagne publicitaire du V-Rod Muscle d’octobre dernier, voir "La belle Californienne promeut la bête du Wisconsin". Un topic facile comme on ne s’était pas autorisé en à faire depuis le début de l’année. Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien. Avec un petit rappel des specs de la bécane dans la suite, manière de maniérer. Pour les mensurations de la demoiselle, je ne suis pas goujat au point de les mettre en "comparo", comme on dit, et j’ai trop peur d’écorner l’image sérieuse qui sied à notre blog…
– moteur Revolution 1 250 cm3 à refroidissement liquide
– puissance (version libre) : 123 ch. à 8 000 tr/min
– couple (version libre) : 11,5 daN.m à 6 500 tr/min
– moteur peint à l’époxy Pewter avec carters polis
– embrayage anti-dribble
– freins Brembo avec ABS en série : double disque AV, simple disque AR
– système d’échappement bilatéral finition chrome satin
– roues avant et arrière en aluminium coulé à 5 rayons : 19" AV, 18" AR
– pneu arrière de 240 mm
– feu arrière et clignotants à LED
– commandes au pied avancées
– guidon à câblage interne coulé
– cadre noir
– hauteur de selle : 640 mm
– coloris : Vivid Black, Brilliant Silver, Dark Blue Denim, Red Hot Sunglo
Source pour les specs: motostation.Un autre rallye-raid offre son regard sur l’Amérique du Sud.
De la contre-programmation, comme disent les pros de la téloche. Vu que beaucoup de sites sortent les images de la première semaine du Dakar au Nouveau Monde, voici les pérégrinations de pilotes en BMW 1200 GS lors de la reco, préalable au Rallye Gringo 2008, dont l’affiche clôture cette série de photos. Même si contrairement à ce que le laisse entendre le titre de cet article, il s’agit moins d’un regard différent que d’un regard qui s’attarde et prend le temps. Là où l’ambition des concurrents les plus aguerris du Dakar est de finir dans les premiers, et pour les amateurs de finir tout court. Et tant pis si l’image choisie en en-tête fait un peu trop publicitaire à mon goût, les immenses étendues salées et planes sont quand même une des caractéristiques de l’Amérique, et pas seulement de celle du sud. Selon le site qui y est consacré, le Gringo vous emmène pendant un mois sur la pampa argentine et ses haciendas privées, à travers la luxuriance de l’Amazonie de la région de Santa Cruz et de ses missions, l’altiplano bolivien, ses déserts de sable à 4.000 m d’altitude, son lac salé d’Uyuni et ses geysers spectaculaires, et enfin le désert d’Atacama et la côte chilienne.
Après son périple américain de novembre dernier, l’épreuve à venir, nommée Dundee 2009 dont le formulaire en .pdf est déjà à remplir en ligne, se déroulera dans l’outback australien. Avant un retour en Afrique toujours australe, encore, avec le Zulu 2010.
Une belle initiative de BMW Motorrad France, je le reconnais d’autant plus que je loupe rarement la firme bavaroise ici et son design tarabiscoté des nouveaux roadsters, qui réussit à marier initiative promotionnelle (ouvert aux proprios de R 1200 GS) et aventure carrée comme ils savent le faire, puisqu’on est encadré tout le long du parcours par des pros.
Concernant les prix (aïe, aïe), la participation forfaitaire – encore à fixer – pour le Dundee serait de 12000 à 13000 €, hors billets d’avion, ce qui ne la rend accessible qu’aux voyageurs aisés quand même !
Crédit photos: Ulla Lohman – T3
Le rapatriement du corps de Pascal Terry n’éteint pas la polémique.
Alors que sa veuve et son fils se sont rendus sur place, et que les quotidiens nationaux balancent entre pathos et voyeurisme, avec des photos* du corps du défunt mal dissimulé sous une bâche (!), ces mêmes journaux annoncent que sa dépouille sera rapatriée mardi d’Argentine, pour une arrivée le lendemain en France. Mais comme l’a fait remarquer une de nos lectrices dans le précédent article, la polémique née de l’inertie des secours n’est pas prête de s’éteindre. D’autant que la machine judiciaire est bien lancée, elle. La justice de la province de La Pampa, a ainsi diligenté une enquête visant à déterminer les causes du décès et les responsabilités afférentes. Selon la police argentine, le pilote Yamaha aurait pu être sauvé si seulement il avait été secouru à temps. Sans attendre, ASO** par la voix d’E.Lavigne, a admis un dysfonctionnement interne, seul à même d’expliquer que près de 56 heures se soient écoulées, entre le déclenchement de sa balise de détresse et la découverte du motard de 49 ans, mort d’un œdème pulmonaire. Recherché depuis le 4 janvier et la deuxième étape entre Santa Rosa et Puerto Madryn, P.Terry signala être en panne d’essence, mais se débrouilla avec un autre concurrent pour alimenter sa machine.
Constatant que le pilote n’était toujours pas reparti après ce fait de course, somme toute banal, il fut contacté par l’organisation du rallye sur son téléphone satellitaire, sans succès. Intervient alors un hiatus, sans doute tragique, dans la coordination des secours, qui permet de comprendre pourquoi il n’a été repéré que trois jours après.
A Paris, l’organisation du rallye alertée dimanche soir du déclenchement de la balise de détresse par le motard, n’avait contacté le PC sur place que le lendemain matin. S’en suivirent une patrouille de la défense argentine et une battue des forces de l’ordre.
Pour ajouter à cette cacophonie, l’imbroglio dans la chaîne de communication s’est doublé d’une information erronée, sa présence ayant été annoncée à tort*** au final de la quatrième étape, à Neuquen, lundi soir, interrompant ainsi toute recherche pendant plusieurs heures.
Certains sites généralistes s’étonnent aussi que les Argentins n’aient pas repéré Pascal Terry alors qu’ils devaient disposer de sa dernière position satellite connue. D’autres soufflent déjà sur les braises en incriminant la mort dans l’indifférence d’un "poireau", qui, par définition, n’a pas la chance de courir dans une écurie de pointe.
Selon cette théorie les moyens mis en œuvre n’ont pas été à la hauteur, car le Normand était un motard peu médiatisé. A ceci près que les hélicoptères d’ASO par exemple, déjà mobilisés sur la troisième étape, ne pouvaient participer aux recherches.
Il ne sera finalement retrouvé que mercredi à 2h10 du matin heure locale, à une quinzaine de mètres de son trail, parti se mettre à l’abri dans un endroit à la végétation touffue, et difficile d’accès, son casque retiré, avec de l’eau et de la nourriture à ses côtés. Le pilote serait décédé dans la nuit de lundi à mardi.
Il est la 51ème victime du Dakar – pilotes, organisateurs, et spectateurs confondus – depuis la première édition du rallye raid en 1979. Pensée aux siens. Qu’il repose en paix.
*la vue de ses bottes SDI n’a fait qu’ajouter à cette peine, il est impossible de ne pas éprouver une sorte de proximité ou de l’empathie.
**Amaury Sport Organisation, qui manage aussi le Tour de France (cycliste), le groupe Amaury publie également le journal L’Equipe.
***une confusion sur les pilotes a t’on tenté de justifier.
Crédit photos: Reuters.
Le Flex, vanity-case et bagage de cabine du motard ?
Un coup de cœur chez Bagster que ce Flex, autant pour son côté pratique que pour son prix modique de 19 €, en ces temps où l’on a même plus la place pour ranger un antivol en U sur nos bécanes, et où l’on a pas forcément envie de se promener avec un top case, ou une sacoche de réservoir (par ailleurs le fond de commerce de Bagster). Contrairement aux apparences, la poche filet est (évidemment) à l’intérieur du Flex, protégée par un plastique transparent, comme le montre bien la photo suivante. Cette mini-sacoche peut tout aussi bien se porter sur l’avant-bras que sur la cuisse, ou le guidon du scooter, selon le pitch de la marque. De quoi avoir le strict minimum immédiatement disponible, un kit anti-crevaison par exemple. Il serait même très tentant d’y incorporer un GPS, peut-être que la fenêtre n’est pas assez grande, et cela oblige à détourner les yeux de la route. Puisque l’on parle du contenu, passons enfin aux specs, le litrage est de 0,8 litre, soit 20 x 12 x 4 cm de dimensions (extérieures certainement) et l’on y accède par un double zip. L’ensemble pèse 200 grammes, et est maintenu fermement sur le membre porteur à l’aide de deux sangles.
Kawasaki serait repêchée et transformée en team privé.
C’est la piste explorée par la Dorna mise au pied du mur par ce "retrait avec effet immédiat", et qui ne veut pas appauvrir le plateau à venir, du moins quantitativement, si ce n’est qualitativement*. Lu sur une dépêche de l’Agence France Presse ce midi, Carmelo Ezpeleta déclare: "Nous nous sommes mis d’accord avec Kawasaki pour coopérer afin de trouver une solution à leurs problèmes et éventuellement leur permettre de continuer en tant que team privé". Et faire ainsi comprendre aux Japonais qu’ils avaient contractuellement une obligation de s’aligner jusqu’en 2011… Une chance pour nos voisins belges très représentés dans ce team, ainsi que pour ses pilotes John Hopkins et surtout Marco Melandri. Un Italien auquel on ne donnait que peu de chance de retrouver une monture après son année 2008 catastrophique chez Ducati, comparé (ou non !) avec la bonne quatrième place au championnat 2007 de son ex-futur coéquipier américain chez les verts.
*Le plateau était annoncé à 19 motos avec le line-up de toutes les équipes avant le retrait de Kawa (soit un pilote de plus qu’en 2008), il est maintenant de 17 pilotes, en attendant mieux.
Images de l’année et nouvelle pratique des pourboires.
Réputé pour la qualité de ses clichés, notamment sur les digg-like qui le référencent souvent, le Boston Globe ouvre en trois chapitres sa rétrospective de l’année 2008. Dans les photos uploadées, parmi notre sujet de prédilection, l’on trouve un "tonneau (ou mur) de la mort" au Pakistan. La deuxième a pour protagoniste un célèbre pilote de MotoGP, Casey Stoner, qui délaissera le prestigieux chiffre 1 sur son carénage pour retrouver son précédent n°27 à la rentrée. En vue d’étoffer cette sélection un peu chiche, j’y ai rajouté un parc de motocyclettes lors d’un attentat en Inde (précédent Bombay), ainsi que l’équivalent des voltigeurs motocyclistes au Sri Lanka. Pour finir sur une note moins pessimiste, des scooters – il faut bien – qui sont surtout un prétexte pour profiter d’une belle illusion d’optique dans un arrondissement de Paris. A ce sujet si vous savez exactement où cela se trouve, je suis preneur. Concernant la toute première photo, voici une vidéo présentant une motarde qui collecte les pourboires un peu comme une strip-teaseuse; le déhanché en moins, la force centrifuge en plus. Suivie d’un scooteriste beaucoup moins chanceux.
Dakar, décès de Pascal Terry.
Veuillez tout d’abord m’excuser de ne parler du Dakar que pour les mauvaises nouvelles, mais celle-ci est tragique, on vient d’apprendre la mort de Pascal Terry, que l’on voit ici précédant Pascal Gilbert à Buenos Aires sur cette photo de l’Associated Press datée du 31 décembre. Selon une dépêche AFP, le motard français de 49 ans, participant au rallye-raid Dakar-2009, a été retrouvé mort dans la nuit d’hier à aujourd’hui
lors de la 4e étape courue mardi entre Jacobacci et Neuquen en Argentine, a-t-on appris auprès de l’organisation. Toutes nos pensées vont vers ses proches. Plus de précisions sur ce triste événement dans le courant de la journée.