Auteur/autrice : benoit rieu

  • Duel Ducati 1098 – Lamborghini Gallardo Superleggera.

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    Vous avez sans doute marqué un temps d’arrêt à la lecture de cet article, surtout après avoir jeté un coup d’oeil furtif à la photo qui l’illustre ainsi qu’à notre nouvelle maquette, mais rassurez-vous, vous êtes bien toujours sur Le Blog Moto. Fifth Gear, émission iconoclaste de Channel Five, a organisé une de ces rencontres dont elle a le secret entre l’un des plus puissants bicylindres du marché (et encore, ce n’est pas la 1098 R ou la version S), et la Lamborghini "super-légère". Au menu: slalom, freinage et course. C’est parti…

    Selon nos amis du Blog Auto, la Superleggera (qui sera progressivement remplacée par la LP 560-4) se présente en effet avec 70 kilos de moins sur la balance que la Gallardo classique, mais également 10 chevaux de plus, soit 530 au total. Le 0 à 100 km/h est oublié en 3?8 et l’aiguille du tachymètre affiche 315 km/h en vitesse de pointe. Et pourtant.

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  • David Casteu remporte le premier rally Dakar Series.

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    D’abord, cette joie indescriptible en franchissant la ligne d’arrivée de la 7ème étape à Veszprem. La "joie du scaphandrier" comme l’appelait Phil Read pour décrire tous les pilotes en combarde et casques dont les émotions transparaissent même encore harnachés dans leur protection de cuir, nomex, aramide et carbone. Puis succède un geste apaisé du pilote officiel KTM vers le ciel: "Pour Fabrizio Meoni" comme David Casteu l’expliquera plus tard (dernières photos).

    Le pilote italien et francophile, double vainqueur du Dakar et quadruple vainqueur des Rallye de Tunisie et du Rallye d’Egypte lui avait "donné le goût du rally-raid et inculqué le respect de l’esprit de cette discipline. Et il ajoute "Il était quelqu’un de très important pour moi et j’ai beaucoup d’images, de souvenirs avec lui. Nous avons perdu un grand Monsieur* et je pense souvent à lui…"

    Mais il lui appartient aussi en propre, ce Rallye d’Europe Centrale (tracé en bas de page). Car il permet au Niçois d’origine et Varois d’adoption de faire mentir sa réputation de pilote surdoué et très gentil mais au mental friable**.

    Il prouve qu’être touche-à-tout (il coiffe aussi bien les casquettes d’entrepreneur que de pilote) peut se conjuguer avec la réussite, en grimpant sur la plus haute marche du podium après des étapes très techniques en Roumanie et en Hongrie.

    Au classement général ce jeune papa de 34 ans devance son ami Lopez Chaleco et Alain Duclos, qui complète le podium. Jose Manuel Pellicer sur une Yamaha esseulée dans une vague orange termine quatrième et Cyril Despres, finit quant à lui cinquième, toujours sur Katoche.

    En attendant, ASO (Amaury Sport Organisation) propriétaire de l’Equipe, du Tour de France et du rallye Dakar a su faire oublier l’annonce par son directeur Etienne Lavigne de l’annulation du plus célèbre des rallye-raid pour cette année.

    Et ceci malgré les impondérables: les fortes chutes de neige en Roumanie ayant contraint les organisateurs à concentrer le tracé, qui devait s’étendre sur 3000 Km en tout, à l’origine. Pour la suite, rendez-vous dans une semaine en Sardaigne (FIM). Un calendrier écartelé entre épreuves FIM, NPO, JVD et ASO.

    *alors qu’il effectuait ce qu’il promettait être son dernier Dakar en 2005, Fabrizio Meoni est décédé d’une hémorragie après une grave chute. C’est idiot mais je me rappelle encore des larmes et de la tristesse indicible de Gérard Holtz ce jour-là sur France 2.

    **deux fois vice-champion du monde des Rallyes Tout-Terrain quand même.

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    crédit photos: J.Tomaselli pour le site de David Casteu.

  • Le Sub G1 et son bon vieux TL V-twin de Suzuki.

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    Le (très) fameux bicylindre en V des tant décriées TLR et TLS 1000* a trouvé preneur avec le Sub G1, véhicule à trois roues qui s’apprête à être vendu en kit. Ces superbes Suzuki furent assassinées par la critique à leur sortie pour cause de guidonnage intempestif sur les premiers modèles, ce qui ne les empêche pas d’être chéries par une meute de fidèles toujours vivace. La quintessence** de ces bécanes – leur superbe moulin – a donc trouvé un réceptacle, un écrin même, avec cette création de trois amis passionnés de mécanique et de design.

    Les derniers modèles de TLR (dernière photo en bas de page) datent de 2002, et les bécanes, que ce soit la S comme la R, n’eurent que peu de succès en France, même si son succès d’estime actuel est tout sauf négligeable.

    La bécane créée à l’origine pour disputer à Ducati les premières places en Superbike s’est révélée trop lourde pour la compétition (197 Kg à sec, et 230 Kg tous pleins faits pour le modèle dispo en concession). Le large gabarit lui même était gênant à emmener. Quant à son mono-amortisseur tant honni… Mais on aura certainement l’occasion de s’arrêter un peu plus sur ces modèles une autre fois, ils le méritent.

    Pour en revenir au Sub G1, ce véhicule n’est pas si nouveau puisque sa conception date d’il y a trois ans, bien que la décision de le vendre en kit soit toute récente. Gageons que les 996cc développant 135 chevaux ne seront pas de trop pour animer cet original véhicule prévu pour les routes ouvertes.

    C’est d’ailleurs pour lui assurer un intéressant rapport poids-puissance qu’il a été conçu entièrement en matériaux composites. Avec la décision prise de le commercialiser, les trois modèles originaux que l’on voit ici risquent donc bien de voir leur famille s’agrandir.

    C’est tout le mal que l’on souhaite aux personnes menant un projet si audacieux et par corollaire forcément un peu… casse-gueule.

    *plus la TLR (double injection) que la TLS (simple injection), elles sont aussi appelées TL 1000 R et TL 1000 S.

    **ajoutez à cela un comportement routier vous donnant l’impression de conduire sur un rail, en raison notamment de l’inertie de la machine, du moment où on ne la malmène pas trop en courbe.

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    via Motor Authority

  • Une publicité indienne toute en acrobaties.

    Bajaj est un constructeur indien très peu connu en Occident, sauf peut-être aux USA où il commercialise des scooters, et encore ne les écoule t’il qu’en petite quantité. Il est pourtant un acteur majeur dans son marché intérieur notamment avec le Pulsar, une toute petite sportive de 200cc qui peine à délivrer 18 bourrins. Il reste que la vidéo promotionnelle est plutôt réussie. Elle fait intervenir des cascadeurs pour un résultat à rendre jaloux les patrouilles acrobatiques de nos forces de l’ordre.

    A noter que comme Honda avec Hero* (mais dans des proportions moindres), Bajaj a depuis 1986 un joint-venture en Inde avec un autre grand constructeur japonais, Kawasaki, qui a permis au constructeur indien de lancer le premier cruiser du sous-continent, le Bajaj Eliminator.

    *dont je vous avais parlé la dernière fois.

    via autoblog.com

  • Pub doublement réfléchie contre l’alcool sur la route.

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    Au premier abord on a affaire à une affiche rédigée en alphabet cyrillique, dans le plus pur style de la propagande soviétique de l’époque. Plutôt normal me direz-vous, il s’agit d’un fabricant de vodka (dont je tairai le nom) qui a décidé de communiquer ainsi. Seulement, placé dans les toilettes de boîtes de nuit, ou autres, le visuel révèle son véritable message dans la glace: Real men don’t drink and drive.

    Et c’est le blog le 198 qui s’y colle encore.

  • Nouveau site Internet pour Kawasaki France.

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    Selon les propres déclarations de Kawasaki Motors France, le design du site a été profondément remanié pour renforcer et moderniser l’aspect autant que l’agrément de la présence de la marque sur le net. Cela se traduit tout d’abord par un accès au contenus plus intuitif, et des contenus eux-mêmes plus riches. A noter les redondances puisque les quads sont non seulement classés en section off-road mais aussi en ATV (qui pour Kawa a une fonction plus utilitaire). Mais ce ne sont pas là ses seules innovations.

    Dans sa version définitive, le site inclut depuis une semaine une nouvelle fonctionnalité très utile: la localisation instantanée des concessionnaires qui permet grâce à Google Maps (cartes et images satellites) de trouver celui situé à proximité immédiate de votre domicile. On voit dans l’exemple suivant un plan d’accès permettant de s’y rendre rapidement et sûrement, dans notre région "de la violette, de la bougnette et du ballon ovale" (les Midi-Pyrénéens comprendront).

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    L’affichage a lui aussi été optimisé, et le confort dans la consultation des pages s’en trouve grandement amélioré.

    Ainsi les dimensions des photos disponibles sur les diverses sections du site sont plus adaptées aux écrans de 17”, les plus courants aujourd’hui, la résolution de base du nouveau site étant désormais de 1024 x 768 pixels.

    Ces écrans vont permettre l’affichage d’images de taille supérieure. Les photos statiques et dynamiques agrandies rendent le site encore plus attractif pour l’oeil et il est désormais possible de regarder les produits Kawasaki d’une manière beaucoup plus détaillée qu’auparavant.

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    A noter en section "actualité", l’étonnante franchise dont fait preuve Kawasaki au sujet de son engagement aux 24 Heures du Mans. Il est vrai que l’épreuve mancelle a été particulièrement cruelle pour le constructeur japonais: "De mémoire du team manager historique de Kawa France, ça ne s’était jamais produit. 5 tours et puis s’en va, tout s’en va."

    Si l’endurance vous intéresse, je vous conseille donc la lecture de l’article "Un grand vide" où le rédacteur critique à mots couverts le pilotage de l’Espagnol qui a un peu trop attaqué avec ses pneus… slicks, comme nous vous le précisions ce week-end.

    Kawa conclut sur une note optimiste et essaie de se consoler en se disant que la saison ne fait que débuter. Leur slogan "Let the good times roll" s’insinue décidément partout. Tant mieux.

    P.S: puisqu’on parle de Kawa, si les petites sportives vous plaisent, je vous renvoie aussi au test de la Kawasaki ZX-6R ici et , deux de mes premiers articles sur ce blog.

  • Rassemblement en mémoire de Frédéric Federici.

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    Il y a bientôt deux ans, le 30 avril 2006 plus exactement, Frederic Federici, 42 ans, cadre dans la banque et père d’une petite fille*, trouvait la mort en percutant un fil lâchement placé et tendu en travers d’un chemin. Dans un communiqué, le Codever (association de défense des pratiquants de loisirs verts, motorisés ou non) demande à tous les motards et plus largement aux pratiquants de loisirs en milieu naturel qui souhaitent commémorer la disparition de cet enduriste expérimenté, de se rassembler dans l’Hérault**, ce dimanche 27 avril.

    Il s’agit également, selon le Codever de montrer que la mobilisation ne faiblit pas pendant la préparation du procès en appel. En effet le 21 novembre 2007, le poseur du câble avait seulement été condamné à 8 mois de prison avec sursis par le Tribunal Correctionnel de Montpellier.

    Pour tout cela, le moto-club MotoCHU34, la Fédération Française des Motards en Colère de l’Hérault et le Codever donc, appellent les motards et tous les pratiquant des loisirs verts, marcheurs, adeptes du 4×4, quads, vététistes, cavaliers, à manifester solidairement leur soutien à la famille de Frédéric.

    Ce sera l’occasion aussi d’inscrire cette commémoration dans un mouvement plus vaste, puisque les pratiquants des loisirs verts revendiqueront, une fois encore, leur droit fondamental à circuler librement et en toute sécurité sur les chemins

    source: communiqué Codever, via Toolenduro.com

    *pas du tout le cliché du motard égoïste et rebelle, n’en déplaise aux anti-deux-roues.

    **à Saint-Mathieu de Tréviers.

  • Michael Schumacher apprend avec classe.

    Personne n’ayant à l’heure actuelle la vidéo de la chute de Michael Schumacher sur le circuit de Bresse en WERC* il y a deux semaines, le magazine allemand Bild a eu l’idée de compiler les photos du crash. Le résultat est bien moins attrayant qu’un film, mais assez révélateur sur l’enchaînement des événements. On y voit le septuple champion du monde de F1 et récent vainqueur à Catalunya attaquer en entrée de virage, espérant "faire l’intérieur" et dépasser une bonne partie de la meute au freinage. 

    Mais le pilote essayeur de luxe qu’il est, fut trop gourmand sans doute* (j’hésite un peu à dire inexpérimenté car cela arrive aux meilleurs) et surtout arriva beaucoup trop vite: sa Triumph Daytona 675 mis hors jeu certains de ses poursuivants dans la manoeuvre.

    Pourquoi donc un tel titre d’article alors ? Le jour même Schumi avait été l’auteur de la pole, mais rappelant à tous son leitmotiv ("Je suis seulement là pour le plaisir"), il avait tenu à partir en dernier sur la grille, ce qui lui a été accordé… et corser ainsi la difficulté.

    Un bon point pour lui que cette nouvelle attitude de sa part, histoire de se rappeler que malgré son immense talent, Michael en Formule 1 c’était (parfois) ça:

    *Week End Racing Cup

  • Kyle Loza passe (presque) l’Electric Death en FMX.

    Le Californien Kyle Loza est un compétiteur de dirtbike et surtout de Freestyle Motocross depuis 2004, il est accessoirement tatoueur amateur, ainsi que leader du groupe de rock baptisé avec justesse Paint yourself pretty. Mais c’est évidemment pour ses capacités au guidon qu’il est ici, il a en effet été médaillé d’or aux Espn X Games XIII. Le voici à l’entraînement réussissant une figure folle l’Electric Death, puis ratant deux réceptions avec ce même trick lors d’une compétition il y a une semaine.

    via Toolenduro, Espn et Wikipedia pour la courte bio.

  • Nouveau doublé de Suzuki aux 24 heures du Mans.

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    Sur 56 équipages au départ, 19 motos ont abandonné, mais au sommet, reste le SERT*, toujours. Après le doublé de 2007 c’est en effet la Suzuki N°2 qui sort vainqueur de cette édition. L’équipage composé des Français William Costes, Guillaume Dietrich, et du Néerlandais Barry Veneman l’a emporté devant la Suzuki n°1 auteur de la pole, avec Philippe – Lagrive – Da Costa. Au sujet des photos du lauréat 2008, des fonds d’écran sont disponible ici et , en réglant le bouton fléché sur 1600 pixels wide, par exemple, pour obtenir une image haute résolution.

    Signalons, toujours en préambule, que le team Dafy Moto Cognace finit à une jolie 26ème place, mais de cela, Albin vous en reparlera sans aucun doute.

    Cette première place permet au constructeur japonais de décrocher un 10ème succès au Mans, soit un de moins que son grand rival Honda. D’ailleurs, l’écrémage parmi les concurrents les plus sérieux au titre s’est fait bien rapidement, dans les deux heures qui suivirent le départ de la course.

    Tout d’abord la Honda officielle n°55 abandonne et n’aura au final pas bouclé un seul tour lors de cette 31ème édition des 24 heures du Mans motocycliste. Alors que la Kawa d’usine frappée du n°11 partait à la faute dix minutes après son (excellent) départ, en raison de l’attitude impétueuse de Mazuecos au guidon, comme nous vous l’annoncions hier.

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    La vraie surprise aura été le comportement des motos privées. Les n°72, 99, 110, 4, 3 et 10 auront grandement animé la course. Ainsi que la Yamaha n°99 pressentie pour s’intercaler au finish entre les deux Suzuki de tête, mais qui se fera rejoindre puis dépasser par Lagrive, auteur du meilleur temps en course avec 1’39 »812.

    A cela on ajoutera que l’alternance épisodes pluvieux/ensoleillés n’aura pas épargné les pilotes, même les meilleurs: sur le "séchant", Vincent Philippe sur la Suzuki n°1 et vainqueur avec le SERT de l’édition 2003 a chuté alors que sa moto était en 3ème position, Une fois revenu à son stand pour changer le carénage de la machine, moins d’un tour le séparait de la Honda qui l’avait dépassé dans l’intervalle.

    Etonamment malgré ce spectacle, l’Automobile Club de l’Ouest annonçait en fin de journée une fréquentation en baisse de 7% par rapport à l’année précédente, en invoquant les congés scolaires, ainsi que les temps difficiles et une consommation atone.

    *Suzuki Endurance Racing Team, pour les profanes.

    crédit photos: suzuki.