Un autre concours de Choppers, cette fois-ci organisé par S&S Cycle pour son 50e anniversaire, un détaillant de pièces haute performance pour V-Twin, et c’est donc ce moteur qui est à l’honneur.
50 ans donc, 50 constructeurs, 50 motos réparties en 3 catégories, chacune faisant référence à un des personnages du film de Leone. «The Good», ce sont des motos avec lesquelles je me verrais bien rouler. «The Bad» ce sont des motos attachantes, mais pas sans défauts. On voudrait bien les aimer, mais il y a un petit je ne sais quoi qui nous retient. Par contre, avec «The Ugly», pas de retenue et hors de ma vue.
Il y en a 5 dans chaque catégorie, la première ne pouvant en avoir plus de toute façon.
Je suis presque gêné de vous proposer ce court article qui aurait très bien pu faire l’objet d’un album du vendredi de notre contributeur québécois. Qu’importe. Car de toute façon, et vous l’aurez compris en découvrant ces clichés pris à Bali (la mecque de cette discipline pour ses spots, avec Hawaï), la moto n’est qu’un prétexte pour vous faire partager ces images à la gloire du surf, sport de glisse traité de façon décalée par ce photographe. D’ailleurs les deux roues ne sont présents que deux fois dans ce portfolio. Attention, comme vous le voyez ici, certaines de ces photos sont NSFW (Not Safe For Work) comme disent les anglo saxons dans un acronyme dont ils usent et abusent sur le net. Ce sujet aux couleurs très estivales (c’est de saison, non ?) a été repéré sur Mikropikol.
Mon machin est plus gros que le tien semble dire Clemens F. Leonhardt avec sa Gunbus 410. Et ses arguments sont convaincants : 3,47 mètres de long, 650kg à sec, boîte à 3 rapports, avec merci beaucoup, une marche arrière et une confortable hauteur de siège de 800mm. Le deux cylindres en V de 6728cm3 provenant de la coupe d’un moteur d’avion est bridé électroniquement, heureusement d’ailleurs, mais ce n’est pas tant sa vitesse que son poids qui pose problème, attention aux fausses manœuvres parce qu’une fois couché, le relevé devient une activité de groupe.
Une version avec side-car est prévue, et cette troisième roue devrait rassurer les plus frileux. Fait main avec amour, passion et précision, disponible sur commande seulement.
Seuls quelques enthousiastes ont soupiré d’aise à la nouvelle du transfert du nom «Brough Superior» et ses afférents incluant les brevets à Mark Upham de «British only Austria».
Un peu d’histoire donc, puisque ces machines, se classant numéro 7 au panthéon de la moto, valent l’accolade. Créé par George Brough en 1919 après avoir réclamé sa part d’héritage du patrimoine familial, aussi dans les deux roues, il s’attela à faire de ses motos des machines d’exception. Ne lésinant pas sur la qualité, il s’attacha à crée un produit impeccable au niveau de la finition, mais surtout ultra performante. Au fil des années, il établira d’ailleurs bon nombre de records de vitesse, qu’il utilisera abondamment pour mousser la notoriété de sa marque.
Les Rolls-Royce de la moto, comme il se plaisait à dire, n’étaient livrées à son propriétaire qu’après avoir été intensivement testées, sinon, elles retournaient en atelier. Personnalisé et ajusté selon le gabarit du pilote, seul les plus nantis pouvait se payer une «Brough Superior», ce qui explique qu’en 20 ans de production, seulement 3000 motos prirent la route. À ce jour, au moins 1000 existe toujours, et en bon état, commande des prix toujours aussi inaccessibles.
Le SS100 avec son moteur JAP de 998 cm3 pouvait atteindre les 160 km/h, et est le modèle phare de la gamme «Brough Superior». Pas étonnant donc, que le nouveau propriétaire du nom, désire reprendre la production de ce modèle. «British only Austria» étant déjà impliqué dans la restauration et la vente de pièce de motos britannique d’époque. Leurs intentions, d’après ce que j’ai cru comprendre, sont de s’inspirer d’un SS100 de 1927, et d’en faire un clone à partir de pièces usinées selon les technologies modernes actuelles. Il n’est donc pas question de restaurations, ce qu’ils font déjà par ailleurs, ni de réinterprétations, mais de motos neuves estampillées 1927. Il faudra donc s’attendre à un même soin apporté à la finition et à la personnalisation, avec le prix, toujours à l’avenant.
La tendance actuelle fonçant à toute vapeur au pays de la nostalgie, on peut imaginer qu’un tel processus, voué à l’échec il y a peu, réussisse maintenant. Il faudra donc jeter un coup d’oeil attentif vers ces expatriés anglais en Autriche.
Roland Sands est un constructeur de choppers, cruisers et sportsters uniques, des deux-roues au charme fou auxquels il associe des pièces de haute technologie que l’on retrouve sur certaines sportives. Mr Cartoon est, comme son nom ne l’indique pas vraiment, un célèbre tatoueur de la cité des anges, et reste visiblement aussi très doué un airbrush (aérographe) à la main. Voici le résultat des talents réunis de ces deux Angelenos. En prime, pour les amateurs, un splendide et véritable (pas un de ces trucs ridiculement petits qui pullulent sur le net) fond d’écran de la bête ici. Via l’excellent site Baller Ride.
Pas de plus haute résolution disponible pour la selle, désolé.
«Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’oeil et le coeur. C’est une façon de vivre.» Henri-Cartier Bresson
Je n’essaierai pas de pousser le bouchon trop loin, mais certains rapprochements peuvent être faits entre l’action de photographier, et celui de rouler en moto. D’abord, c’est une question de sens, et pour l’un comme pour l’autre, on ne chipotera pas sur l’importance de l’acuité visuelle (oui, il y a des photographes non-voyants, mais on ne parlera pas alors de la même chose). Pas de pilotage automatique non plus, même si les conséquences pour le photographe peuvent être un peu moins dramatique (encore ici, il y a des nuances, mais on a pas toute la journée). N’empêche, vaut mieux être aux aguets et développer un sens aigu de son environnement.
Et pour ce qui est du coeur, je crois qu’il vient avec le plaisir et le sentiment de bien-être qu’il procure. Ce ne sont pas toutes les occasions de rouler ou de photographier qui rendent heureux, mais l’outil est là.
Alors, pour cet Album, des images où le photographe a saisi ce moment décisif, celui où, l’instant d’avant ou celui d’après, le monde apparaissant dans le cadre ne serait pas tout à fait du même univers.
Après les scooters présentés il y quelques semaines par Benoît, voici un autre phénomène japonais rattaché à la culture moto, les Bosozokus. Certains de ces jeunes formant les différents clans vivent chez leurs parents, d’autres dans la rue, ils vont à l’école ou travaillent, mais les soirs de week-end, ils sortent leurs motos aux modifications extravagantes et arpentent les artères des métropoles en groupes de plusieurs centaines d’individus.
Le phénomène Bosozoku prit naissance vers la fin des années 50 sous l’influence de la culture américaine des Hell’s Angels et de films comme «The Wild One» avec Marlon Brando. Ajoutez-y certains codes guerriers, dont ceux des pilotes kamikazes dans leurs habillements et signes, et vous avez les Bosozokus. Par contre, le terme lui-même est beaucoup plus récent, 1972, et d’invention journalistique. Il est un amalgame de «bousou», qui fait référence au plaisir de rouler, et «zoku», clan. Mais on peut aussi y voir dans le préfixe «bou», le mot «bouryokudan» qui signifie «bandit». Mais l’allusion est surtout évidente en présence des caractères imprimés.
Singularisés comme des bandes de voyous, les Bosozokus n’étaient en fait, du moins pour la grande majorité d’entre eux, lors des beaux jours des années 70, 80, que de grands enfants un peu trop bruyants et voyants. Leurs déambulations tenaient plus du théâtre que de la délinquance, à laquelle ils furent rapidement associés, avec la rue comme scène, le trajet pour scénario et leurs uniformes et motos comme accessoires. Le spectacle se veut choquant, de bruit, de fureur et de provocation en reprenant les symboles impériaux comme le soleil levant et le svastika nazi. Mais l’agenda d’extrême droite n’a pas grand-chose de politique, il est d’abord bravade, effet secondaire coutumier de l’adolescence.
Avec les années, le phénomène s’est marginalisé, bien que toujours vivant. Demeure un travail formidable sur l’image et l’imaginaire, unique au Japon.
Le documentaire de Mitsuo Yanagimashi «Godspeed you! Black Emperor» réalisé en 1976, dresse un saisissant portrait de cet époque en suivant le quotidien des membres du clan «Black Emperor». Un extrait de près de dix minutes vous attend ci-dessous.
Depuis 30 ans le photographe Camilo José Vergara traque et fixe sur la pellicule et maintenant la carte mémoire (sans doute), les stations services à l’abandon à travers les cinquante états de l’Union, la plupart du temps dans les quartiers défavorisés. Quand il commença, les hydrocarbures semblaient percer le sol à foison, mais ce portfolio trouve un nouvel écho plus pessimiste avec le troisième choc pétrolier actuel. C’est un slideshow très particulier, à donner le bourdon aux plus sereins des hommes d’affaires du secteur, que nous propose le New York Times.
Oui vous avez bien lu, la 8ème édition de la Motostra se fera en 2009 et en plus, elle se fera lors du Mondial. Plusieurs raisons à cela, en rendant la Motostra biennal les réalisateurs ont d’avantage de temps pour peaufiner leurs œuvres. De plus, projeter les œuvres au Mondial permettra aux professionnels de mieux se rendre compte de la qualité des courts-métrages.
Les candidats ont donc jusqu’au 17 août 2009 pour remettre leurs court-métrages de fiction (5 min maxi) ou documentaire (7 minutes maxi). Aller, il ne reste plus qu’un an à attendre…
Spécial illustration donc avec cet album du vendredi, où la suggestion peut parfois être plus évocatrice que la photo, et parfois même, l’expérience directe. J’ai beau avoir fait les beaux-arts, le dessin n’était pas ma matière forte, et je le regrette parfois, devant la virtuosité dont font preuve bien des illustrateurs.
Éclectisme est le mot clé pour cet album, les époques se suivent et se chevauchent, les styles s’entrechoquent, mais la moto demeure le point d’intérêt.
L’album se termine avec une des nombreuses affiches pour le prochain film de Batman, «The Dark Knight». Pas de petit dessin ici, mais le réalisme photographique est tellement trituré et spectaculaire, que ça demeure du grand art. Vous pouvez trouver cette version ainsi que les autres sur le site du film, ici.
Et puis, je me permets de suggérer quelques liens vers des blogs d’illustrateurs parmi mes préférés.