Catégorie : Sport Moto

  • À Valencia, Pedrosa arrache la 2ème place à Vale blessé !

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    Pour un point, Daniel Pedrosa alias Mini Dani alias Titanium, ravit la deuxième place du championnat des pilotes à Valentino auquel la course de Valence continue à porter la poisse, auteur d’un tout droit cette année après sa chute sur le même circuit l’année précédente. Un impair qui lui avait alors coûté le titre et cette fois le relègue à la troisième marche, même si sa place sur la grille relevait en soi de l’exploit. Et ceci contre l’avis de Davide Brivio, manager de Yamaha Factory.

    Valentino Rossi avait en effet tenu a prendre le départ de cette course malgré sa triple fracture de la main droite. Trahi une nouvelle foi par sa monture The Doctor filait tout droit à la mi-course et le force à abandonner sur casse moteur, malgré une remontée spectaculaire sur son futur ex-coéquipier Colin Edwards.

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    Il déclarera avoir "perdu l’arrière lors de la réaccélération et tenté de remettre la moto dans le bon sens, mais c’était trop tard". On rajoutera que le contact avec les vibreurs l’a envoyé bien haut. Un petit tour dans la clinica mobile du docteur Costa, le temps d’apprendre qu’il souffrait d’une triple fracture de la main et que Dani Pedrosa, son concurrent direct pour le championnat réussissait sa quatrième pole d’affilée (!).

    Quant au GP proprement dit il se résume à un "une-deux" des hommes de tête Perdosa et Stoner, qui aura eu un mal fou à se défaire de l’Australien qui en interview la veille demandait encore au paddock d’avoir un peu plus de respect pour son titre de champion. Avec une fois franchie la ligne d’arrivée, une deuxième victoire pour Dani et une deuxième victoire pour le HRC.

    La deuxième place au finish de Casey lui permet d’égaler le record de points marqués sur une saison, et  tandis que toujours chez Ducati, Loris Capirossi (on y reviendra) termine pour sa dernière course à la 5ème place derrière la Honda d’un Marco Melandri étonnant en cette fin de saison.

    Signalons les bonnes courses des deux Rizla-Suzuki n°21 et 71, avec l’Américain John Hopkins qui accroche le podium, ici félicité par ses troupes et en wheelie une fois le chequered flag à Valencia agité. Et la 6ème place de l’ex-espoir-qui-devait-tout écraser-sur-son-passage, "l’autre" Australien, Chris Vermeulen.

    A signaler que ces deux photos sont disponible en grande résolution ici et , ainsi que plein, tout plein d’autres sur le site anglais de Suzuki (cherchez dans la rubrique "multimedia") de superbes fonds d’écran en perspective pour vos ordis !

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    Du côté des Français, une excellente séance de qualification pour Sylvain Guintoli, auteur samedi de sa meilleure qualification dans la catégorie reine (enfin !) et Randy de Puniet égal à lui-même depuis quelques GP. Des places sur la grille que les frenchies ne réussiront pas à transformer en accessits, Randy terminant 9ème et Sylvain 11ème.

    Maintenant place aux essais (pour Vale sur Bridgestone, eh oui) puis repos puis re-essais hivernaux: avec un changement de la donne en perspective pour 2008 ?

    crédits photos: HRC et Rizla-Suzuki.

  • Car un pilote moto peut piloter une voiture. Non l’inverse.

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    Souvenez-vous, mars 2006, Fernando Alonso, pilote surdoué mais grand enfant quand quelqu’un lui vole la vedette, réagit amèrement aux essais surmédiatisés et emplis de symboles de Valentino Rossi chez Ferrari: "On ne connaîtra son potentiel que lorsqu’il sera à l’arrivée d’une course. Il terminera peut-être 5ème ou sur le podium mais tout ce qu’il fait avec une F1, je peux le faire avec une moto si on me donne assez de temps pour me préparer". Voici pourquoi selon nous, c’est faux. 

    Ainsi si Vale apporte en F1 et en Rally (photo) sa fantastique lecture des trajectoires, l’occasion de voir Fernando enfourcher une monture avec la même réussite que dans le baquet de Formule 1 me laisse sceptique. Notamment en raison de la nécessaire maîtrise* de:

    – commandes poignets-pieds étriquées avec une position aéro quasiment intenable
    – l’effet gyroscopique sur la moto
    – le transfert des masses (démarrage et surtout freinage)
    – l’utilisation de la répartition du poids du corps sur la moto pour les passages en courbe: "balancer la moto"
    – l’utilisation de la surface du corps comme "aérofrein" (le relevé de buste avant virage)
    – le freinage sur l’angle, manoeuvre la plus difficile à deux roues sur circuit.

    John_surtees

    Alors que dans la maîtrise nécessaire du motard passant en pilotage de voiture, nous incluons:

    – L’utilisation de la technique dite du "talon-pointe" (fait d’appuyer en même temps et avec le même pied, le droit, sur le frein et l’accélérateur), voire technique du double-débrayage,
    – Une musculature spécifique de la nuque en raison de la tête qui encaisse les "g" dans les virages, notamment en F1, ChampCar et IRL, Formule Ford, Formule Renault, etc.

    Pour vous en persuader regardez cette photo de Sébastien Bourdais, en fin d’article, lors de son couronnement pour la quatrième fois (consécutive) en ChampCar, record absolu, à Surfers Paradise en Australie.

    D’autant que la synchronisation et la coordination exigées en conduite auto ont été très réduites grâce aux boîte de vitesse semi-automatiques, qui permettent de changer les vitesses en F1 et en Rally WRC grâce à des palettes derrière le volant.

    Bref, l’occasion de voir un nouveau John Surtees, septuple** champion du monde moto puis champion du monde des pilotes de Formule 1 sur Ferrari*** (comme en lévitation sur l’asphalte sur cette photo), ou un Colin McRae, compétiteur moto avant d’être champion du monde WRC, est bien plus grande que de voir un conducteur passer de la voiture à la moto.

    D’ailleurs on n’a pas connaissance de pilote ayant fait ce chemin inverse avec succès. Peut-être parce que la pratique du deux-roues nécessite de "faire corps" avec elle beaucoup plus que la voiture. Et que cette dernière est un peu à la base du pilotage, les motards maîtrisant souvent – et plus ou moins bien – cette conduite.

    Mais je dois faire amende honorable et reconnaître que mon titre d’article était volontiers polémique, étant "mordu" de sports mécas sur deux et quatre roues.

    *j’ai laissé volontairement de côté des caractéristiques que j’estime communes aux deux ou alors communes mais avec des variantes: esprit de compétition, sang-froid, développement des réglages sur leur véhicule respectif, travail du regard pour gérer les trajectoires, mise du véhicule "en travers", le contre-braquage, prendre l’aspiration derrière un concurrent.
    **comme The Doctor à bien y regarder.
    ***d’où la symbolique des essais de Vale chez Ferrari évoqués en introduction.

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  • Qu’est ce que c’est: Les wheelie bars chez les dragsters.

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    Dans cette actualité du deux-roues que je trouve particulièrement atone en ce début de semaine, on va faire un tour du côté des dragsters ça nous changera un peu, et même beaucoup. Ces compétitions ont leur charme, un charme certes très rustique, mais les machines possèdent leurs caractéristiques techniques propres, voire pittoresques mais toujours intéressantes. Qui plus est, nulle autre discipline des sports mécas ne vous permettra d’approcher la quintessence de la vitesse.

    Normal, les conditions réunies pour la pratique sont, à la base: Un moteur à explosion ou à réaction. Posé sur deux, trois ou quatre roues. Et une piste, de préférence celle d’un aéroport désaffecté, ou l’étendue déserte d’un lac salé (Bonneville, USA, par exemple).

    Mais rien ne sert de courir sans cette fameuse wheelie bar donc. Ce dispositif de stabilisation muni de petites roues à ses extrémités, est en effet destiné à éviter que l’avant du dragster (moto ou auto d’ailleurs) ne se lève trop, et surtout ne parte en roue arrière (un wheelie), en faisant un "soleil", se retournant sur le dos.

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    Ici c’est le V-rod Screaming Eagle Destroyer et ses 1300cc de "moulbif" qui en est équipée. Une superbe machine accessible en théorie à toutes et tous, car en vente dans certaines concessions Harley. C’est une drag bike très épurée (pardon pour le pléonasme), sans ses "cliquos", ni phares, amortissement arrière et échappement (et les normes Euro3 alors !?), car jugés trop lourds. Difficile de faire plus radical dans les bécanes disponibles sur le marché.

    crédit photos: photo constructeur.

  • Benjamin Coisy remporte le Supercross de Marseille !

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    "Benji" Coisy comme il aime à le rappeler sur son casque, et que l’on voit ici en off-road dans une photo tirée de son site, a remporté le Supercross de Marseille. Et se positionne parmi les crossmen à suivre de (très) près au Supercross de Bercy qui débute en fin de semaine prochaine. En l’absence de Pourcel, la Honda frappée de son numéro 979 fétiche s’impose dans la catégorie Open, devant Marvin Musquin et Stéphane Demartis.

    Ceux qui s’inquiétaient du manque de concurrence pour l’épreuve parisienne, en raison de la retraite de Ricky Carmichael* et du forfait de James Stewart, en sont peut-être pour leurs frais. Notamment avec les présences confirmées de Chad Reed, Jeremy McGrath et de frenchies et belges très affûtés comme on le voit. Mais nous vous en reparlerons dans le courant de la semaine.

    En 85, Jordi Tixier l’emporte, Dylan Ferrandis et Jeremy Chauveau arrivant deuxième et troisième. Notons, qu’il y avait beaucoup de monde pour la piste artificielle de Marseille avec ses whoops et camel jumps, l’occasion de constater qu’elle est devenue une épreuve bien ancrée maintenant dans le calendrier depuis 2004 (le SX de Marseille avait alors repris après une interruption de trois ans).

    *pour syndrome de fatigue chronique, très invalidant paraît-il.

  • Il n’y aura pas de manufacturier unique en MotoGP !

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    Nous le pressentions, et la décision vient de tomber aujourd’hui alors qu’on ne l’attendait que vendredi. Elle a pris la forme d’un retrait pur et simple de la demande de la Dorna (qui exploite les droits du MotoGP, un peu comme la FOM de Bernie Ecclestone pour la F1) auprès de la GP Commission. Carmelo Ezpeleta* espérait voir courir Vale en Bridgestone, mettant la supériorité de Casey Stoner sur le compte des gommes. Comme on va le voir, c’est aller un peu vite en besogne…

    Et beaucoup comme lui pensent que la qualité du spectacle serait meilleure, voire plus juste, si tout le plateau était équipé des mêmes pneumatiques.

    D’autres plus pragmatiques, pensent que cette proposition n’avait pas pour but d’aboutir, et n’était qu’une menace voilée forçant Bridgestone à fournir (exclusivement) Valentino Rossi avec ses gommes en 2008. "Exclusivement", car son futur coéquipier Jorge Lorenzo demeurerait en Michelin. Situation ubuesque s’il en est ! Le fait que cette demande, ait surgi officiellement et brusquement au Japon fin septembre, et qu’elle soit retirée avant avis de la commission, leur donne à mon avis raison.

    Mais croire en un équilibre de la compétition par les trains de pneus, c’est oublier la qualité moteur et cycle de la Ducati, sa vitesse de pointe (même si les Honda ont nettement comblé leur retard, 2 km/h de différence à Sepang entre les Ducat et les Honda en vitesse max).

    C’est oublier surtout que le Casey Stoner version 2007, n’est plus le Casey Stoner de l’année dernière, qui était plus proche de Rémy Julienne que de Mick Doohan, avec plus de vingt chutes (!) au compteur sur toute la saison. Signe que lui aussi a accompli sa révolution et pas seulement sa monture.

    Il reste que le patron de Bridgestone MotoGP Hiroshi Yamada a affirmé lors du week-end malais que sa société avait été approchée par la Dorna pour fournir Rossi. Alors que Bridgestone s’est toujours refusée à commenter les rumeurs de contrat: une façon de montrer l’exaspération de "Bridge" face aux pressions extérieures ?

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    Selon le magazine et le site Autosport cela signifie que: soit la situation entre Rossi et Michelin s’arrange, soit que la M1 de Vale sera la seule Yamaha du plateau chaussée en Bridgestone en 2008.

    Le climat et les dépêches lues sur Sepang nous avaient fait pencher pour la seconde solution, malgré les commentaires flatteurs (et timides) du Doctor sur ses pneumatiques Bibendum.

    Bref, comme nous le disions hier (oui, on avait raison donc en rajoute une couche…), le MotoGP ne rejoindra donc pas le Rally WRC avec BFGoodrich, ni la Formule 1 avec Bridgestone, ou le Superbike avec Pirelli, dans les rangs des disciplines dotées d’un équipementier unique.

    Il ne faut pas oublier dans l’affaire, le manufacturier Dunlop (équipant Yamaha Tech 3, team de Sylvain Guintoli), qui doit aussi pousser un ouf de soulagement.

    On pourra donc continuer à voir ces scènes d’ingé ou de mécanos vérifiant la température du pneu Michelin de la Honda de Nicky Hayden (photo du haut) ou s’occupant du tire warmer (couverture chauffante) des pneus Dunlop de la Yamaha YZR-M1 de Sylvain (seconde photo).

    *président de la Dorna dont le siège est à Madrid: qui a dit que les Anglo-saxons contrôlaient les sports méca ?

    **quand Casey était en KTM en catégorie inférieure, il n’était pas mal niveau cascade aussi.

    Source de la news: autosport.com

    crédits photos: Michelin et www.sylvainguintoli.com

  • Catenaccio à Sepang de Stoner pour sa 10ème victoire.

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    Catenaccio, cadenas ou verrou en Italien. Par extension, tactique footballistique basée sur le verrouillage de la défense. La comparaison avec le ballon rond est hardie et qu’on nous pardonne d’avance si elle déplaît, c’est pourtant la sensation que l’on eut en voyant l’insatiable et surdoué champion du monde australien contrôler de bout en bout la course. Et signer sa 10ème victoire devant une meute en grande partie muselée. D’ailleurs sur la grille tout était réuni pour un revival de Phillip Island…

    Dans une chaleur étouffante, Dani Pedrosa, toujours aussi brillant en qualifs, signait en effet sa troisième pole position de rang. Mais le niveau de Melandri sur Honda Gresini, excellent troisième sur la grille, allait avoir raison de l’Espagnol et lui permet de signer son troisième podium de l’année et de s’emparer de la quatrième place au championnat pilotes.

    Marco* fut l’un des seuls réels attaquants du jour avec Nicky Hayden et Valentino Rossi (ici en photo derrière Casey et devant un panneau du chronométreur officiel Tissot), qui connurent tout deux des fortunes diverses. Le Kentucky Kid, champion du monde en titre, eut par exemple rendez-vous avec les graviers après avoir pourtant joué pour le podium comme en Australie sur sa RC212V.

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    Honda justement, dont le HRC fête ses 25 ans, semble bien avoir retrouvé un peu de sa superbe en cette fin de saison, avec trois de ses montures placées dans le top 6. On en veut pour preuve les 2ème, 3ème et 6ème places respectives de Melandri, Pedrosa et Elias.

    Le même Toni Elias qui avait contribué à faire chuter la statue de Vale l’année précédente à Estoril en le coiffant** pour quelques centimètres (je n’ose même pas parler en fractions de secondes) dans une course folle.

    Côté français, alors que Sylvain Guintoli termine dans les choux à la 19ème place, Randy de Puniet signe sa seconde meilleure course de la saison (après sa seconde place à Motegi). Il réussit à l’extinction des feux – une fois n’est pas coutume – un bon départ, pour se maintenir en 4ème place à l’arrivée après avoir néanmoins réussi à mettre sous pression Dani Pedrosa et battu Valentino.

    Il apparaît d’ailleurs de plus en plus certain que ce dernier bénéficiera des gommes Bridgestone sur sa M1 en 2008. C’était la moindre des choses après toutes les pressions*** exercées par lui et son entourage en coulisses. Ce qui ne l’a pas empêché de reconnaître, magnanime, la nette progression des Michelin en cette fin de saison.

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    Qui plus est, la décision sur le maintien ou non de la pluralité de manufacturiers en 2008 a été repoussée et sera révélée ce vendredi. Mais il n’y a pas de raison que le MotoGP rejoigne le Superbike avec Pirelli, la Formule 1 avec Bridgestone et le Rally WRC avec BFGoodrich en adoptant comme eux un manufacturier unique. Les performances retrouvées du Bibendum et le forcing de Rossi y sont pour beaucoup.

    Peut-être qu’après le reflux de toute cette agitation, on se rendra compte que parmi les très bons pilotes du plateau, seul Nicky Hayden a su garder la tête froide au sujet de la single tyres rule. Il nous avait déjà étonné par son comportement très pro suite au "strike" de Pedrosa l’année dernière à Estoril (après une grosse colère sur la piste, il faut le dire).

    Quant au coéquipier de Casey Stoner, Loris Capirossi, il termine sa fantastique escapade asiatique qui l’avait vu vaincre au Japon, par une surprenante 11ème place, indigne de Capirex.

    Pour terminer, on ne parle que rarement ici des championnats des cylindrées inférieures, notons tout de même que Jorge Lorenzo futur coéquipier du Doctor chez Yamaha, est sacré champion en 250cc pour la seconde fois, terminant 3ème sur le podium.

    Et on peut affirmer sans se tromper en regardant cette photo, que el mallorquin de 20 ans possède un certain sens de la mise en scène, affublé de gants dorés pour son second sacre !

    Cela changera l’Italien du relatif effacement dont faisait preuve son lieutenant Colin "The Texas Tornado" Edwards, et ça promet même de faire des étincelles entre les deux hommes, à mon avis.

    A présent direction le 4 novembre au Ricardo Tormo, à Valencia pour le dernier Grand Prix de la saison, dénommé Gran Premio de la Communitat Valenciana.

    Aaaaaaaah Valence, je vous fiche mon billet que la course sera beaucoup plus tranquille que celle de l’année dernière. Comment ça je prends pas trop de risques !?

    *à noter que Marco Melandri fut le coéquipier de Norick Abe chez Fortuna Gauloise Tech 3 en 2004.

    **je n’oublie pas non plus Kenny Roberts Jr. qui avait nettement joué les troubles-fêtes dans ce chassé-croisé portugais insensé.

    ***voire menaces de départ d’après autosport.com mais selon cet article Vale affirme que non.

    crédits photos: Ducati Corse et site officiel de Jorge Lorenzo.

  • Kimi Räikkönen, champion sérieux mais motard souriant.

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    Y’a des fois, je vous jure, où l’on est heureux comme un gosse de retrouver un de ses "vieux" liens, c’est le cas au moment où j’écris ces lignes. Trouvé enfoui sous une strate de bookmarks, un lien estampillé "chopper_Iceman_qui_sourit". Iceman, le surnom de Kimi Räikkönen, nouveau champion du monde de Formule 1 depuis hier, très calme et posé – presque froid – dans un baquet de monoplace. Et souriant comme un gamin sur ces photos, prenant livraison de son chopper Walz à monobras, immatriculé en Suisse. Mais le cavallino rampante* n’est pas loin.

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    *le cheval cabré, emblème de Ferrari.

    Source: nous !

    crédit photos: Walz Hardcore Cycles

  • Stoner emmène les Ducati à la victoire à Phillip Island

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    Dans un remake du baisser de rideau de la saison précédente à Valencia, Ducati place deux de ses machines aux premières marches, devant la Yamaha du Doctor qui avait revêtu pour l’occasion sa livrée Fiat Abarth, si…hum, particulière*. Un final qui aura encore alimenté la polémique sur les pneumatiques. Le départ canon des deux champions du monde 2007 et 2006 qui déposaient littéralement leurs adversaires, laissait pourtant augurer d’un autre podium.

    Les spéculations sur un manufacturier unique, justement, pourront redoubler après les critiques à mots couverts de Rossi, déclarant qu’en raison de la chaleur et de l’usure prématurée de son train de pneu il avait dû lever le pied en fin de course, par peur de glisser. Tout cela après avoir avoué hier qu’il préférait les Bridgestone, joli coup de Jarnac adressé à la firme de Clermont-Ferrand avec qui (grâce à qui, plutôt) il a glané tant de titres.

    Mais le quintuple champion du monde devait se sentir aussi frustré, victime d’un dépassement tout en autorité effectué par son compatriote Loris Capirossi en bout de ligne droite, un Capirex que le départ prochain de son team semble porter au plus haut, depuis sa première place à Motegi il y a trois semaines. Colin Edwards, coéquipier de Valentino, que l’on voit ici dans la fameuse livrée en question, terminera 9ème.

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    Toujours concernant les récriminations sur les gommes (on n’en finit pas), Sylvain Guintoli (Yamaha Tech 3/Dunlop) s’est plaint de n’avoir aucun grip à l’arrière et de ne pas pouvoir piloter la moto pendant les premiers tours, il franchira la ligne à la 14ème place, triste après son top10 en qualification. Toujours chez les pilotes français, Randy de Puniet, après son départ (encore une fois) catastrophique finit 6ème, auteur d’une jolie remontée, lui qui a été 13ème au plus fort de la course.

    Carlos Checa dont nous vous parlions récemment  au sujet de son départ du MotoGP pour le World SBK, finit à la 11ème place. L’un des grands gagnants de ce week-end est le Brésilien Alex Barros qui sur sa Ducati d’Antin termine à une étonnante cinquième place.

    Ducati, l’officielle cette fois, est aussi assurée de remporter les trois championnats du monde, le championnat pilote avec Stoner, les championnats écuries et constructeurs avec Ducati MotoGP. Ce qui a fait dire à Luvio Suppo manager de l’équipe: "Ce doublé est une très belle manière de fêter ces championnats. C’est notre deuxième doublé après celui de Valence la saison passée avec Troy Bayliss et Loris Capirossi, donc a priori nous avons besoin d’un Australien et d’un Italien pour les réaliser".

    Du côté du vainqueur constructeur de l’année dernière, Honda HRC, on notera la belle performance de Nicky Hayden… jusqu’à son abandon sur problèmes mécaniques et qui semblait pouvoir contester la suprématie des Italiennes, et la quatrième place de Dani Pedrosa, une déception après sa pole position qu’il avait arrachée la veille mais qui ne pouvait tenir le rythme imposé par Vale et Stoner.

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    Dans une semaine, direction Sepang en Malaisie, son beau circuit dessiné par Herman Tilke, que les passionnés de F1 connaissent bien, ses lignes droites et ses "twisty turns": les Brembo vont chauffer.

    Circuit dont les tribunes peu animées trancheront avec la folie australienne. Surtout depuis le retrait de Proton, le producteur local, de la compétition MotoGP. Proton ? Si, si souvenez-vous… (photo de 2004 avec Kurtis Robert, le frère cadet de Kenny Roberts Jr., champion du monde 2000 et fils de Kenny Roberts Sr., aux trois couronnes mondiales).

    *Yamaha précise sur le site Yamaha Racing que ce sera la dernière livrée originale de la saison. Ouf.

    Crédits photos: Ducati Corse, Yamaha Racing et Proton.

  • A Phillip Island, Pedrosa subtilise la pole à Vale et Stoner

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    Dans un dernier effort, l’Espagnol établit un temps très proche du précédent record de la cylindrée supérieure des 990cc, soit 0,181 seconde de plus que le tour canon de son coéquipier Nicky Hayden en 2006. Et dire que les 800cc avait été pensées pour contrer la course à la puissance des cubages supérieurs,  c’était sans compter l’optimisation des moteurs par les ingénieurs. Dani empêche ainsi le nouveau souverain Casey Stoner de régner sur ses terres, du moins en qualification.

    Valentino Rossi, meilleur qualifier que l’Australien, complète une première ligne à dominante Bibendum. Qui voulait un manufacturier unique pour 2008, n’était-ce pas The Doctor et Mini-Dani ? Tiens, tiens… de quoi peut-être revoir leur jugement sur les Michelin et éviter d’appuyer la DORNA à l’avenir en vue d’un fournisseur unique.

    Concernant les pneus justement, le déjà-champion-du-monde 2007, reconnaît avoir mal jugé les conditions météo (et les choix pneumatique afférents), lors des qualifications, alors que peu auparavant il avait dominé les séances libres.

    Le champion du monde 2006 l’Américain Hayden est quatrième, dans une seconde ligne où le Français Randy de Puniet obtient une très honorable 6ème place au général, derrière Loris Capirossi, futur "démissionné" de Ducati.

    L’autre Français Sylvain Guintoli parvient à hisser ses pauvres Dunlop en 9ème place alors que le second local de l’épreuve, l’Australien Chris Vermeulen sur Suzuki/Bridgestone ne parvient pas à briller dans cette séance, puisqu’il n’obtient que la 16ème place sur la grille.

    Maintenant place à la course.

  • Double champion Supersport, Charpentier raccroche

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    A 34 ans*, Sébastien Charpentier, le plus injustement méconnu de nos surdoués pilotes (oui pire, dans le style, que Sébastien Bourdais), a décidé qu’il ne s’engagerait pas pour un nouveau Mondial de Supersport, alors pourtant qu’il disait avoir signé avec le team Honda Althea en vue des saisons 2008 et 2009. Il est photographié ici, entre la Honda 52 de James Toseland et la 54 de son coéquipier et nouveau roi de la catégorie, le Turc Kenan Sofuoglu. Retour sur une carrière exceptionnelle…

    On peut égrener son palmarès, des lauriers que la quasi-totalité d’entre nous ne peuvent même pas caresser en rêve, mais là seule question qui vous étreint à la rédaction de l’article est "Par où vais-je commencer ?"

    C’est qu’il y aurait de quoi écrire, de sa première victoire à Pau Arnos en 1992, jusqu’au sommet de la catégorie Supersport, qu’il dominera en étant le seul pilote à y être couronné deux fois**. Dans l’intervalle il écrasa en 1996 la pourtant très disputée Honda CB 500 Cup France en y remportant sept des huit courses, et fut vainqueur des 24 heures du Mans et troisième au Bol d’Or en 2000.

    Au rayon de ces clins d’oeil que vous adresse parfois le destin, on citera également sa victoire à Brand Hatch en European Supersport Championship, conclue en prenant le dessus sur un certain James Toseland.

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    En 2005 il devient champion en World Supersport au sein du Winston Ten Kate Honda Racing (voir ces photos au moment de son couronnement à Assen) et devient le troisième champion français de la discipline après Chambon en 1999 et Foret en 2002.

    Il remet le couvert en 2006 chez Hannspree Ten Kate Honda, ceci dans des conditions particulièrement difficiles en coiffant aux points l’Australien Curtain, après s’être blessé à Brno et une participation désastreuse au Lausitzring (abandon après s’être retrouvé coincé au milieu d’une barrière de pneus, et s’être cassé un doigt dans l’opération).

    Tout au plus peut on lui reprocher de ne pas trop avoir su se vendre aux médias, l’annonce de sa retraite est en ce sens assez révélatrice. Au moment où les décisions des pilotes sont annoncées sur leurs sites perso ou sur les sites spécialisés et prestigieux, on remarquera sa communication pour le moins décalée et hors des nouveaux canaux modernes – quels que soient les liens qui le lient à ce quotidien – puisqu’il annonça sa décision hier dans… La Charente Libre, un peu avant Moto-Journal.

    Très apprécié des autres pilotes, il était connu pour ses interventions lors des paddock parties où ce fan de House (music) aimait à jouer les DJ, mais une certaine lassitude de la compétition se faisait sentir.

    Il déclarait au quotidien sus-cité: "Il faut être à 100%, mentalement et physiquement pour gagner des courses. Là je ne le suis plus et ça ne m’intéresse pas de finir 7ème ou 8ème à chaque course". Tandis que dans les raisons invoqués lors de l’interview de Moto-Journal, ce jeune père annonçait ne plus pouvoir supporter la pression de la course.

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    C’est donc après la dernière épreuve, sur son circuit préféré de Nevers Magny-Cours, car c’est là dit-il qu’il peut "sentir tout l’amour de ses supporters"*** (et où il y a remporté un second titre inespéré en 2006), qu’il a décidé de se retirer, après ce qui reste une saison blanche pour lui, puisqu’il n’a donc remporté aucune victoire, ni terminé sur aucun podium et se retrouve à la 11ème place du classement final.

    Pilote de très grande valeur, son retrait de la compétition laisse un grand vide dans sa catégorie et au-delà, malgré tout le talent de Fabien Foret.

    Sans méchanceté aucune, on me pardonnera j’espère de ne pas avoir fait de parallèle dans cet article avec la retraite d’Olivier Jacque cette même année. A mes yeux, à part le formidable final de la saison 2000 face à Nakano, ce n’est pas du tout le même gabarit, ni la même étoffe.

    A ce sujet, s’il y a des wikipedien(ne)s parmi vous, vous pouvez vous atteler si vous le souhaitez à la rédaction d’un article sur Seb: c’est simple (et incompréhensible), il n’y en a pas. Il me semblait que le Wiki de Wikipedia signifiait "rapide" en Hawaïen, non !? Je vous charie gentiment hein…

    *Né le 26 Mars 1973 à La Rochefoucauld.

    **Malgré tout le prestige à attribuer aux capacités hors normes de Sébastien Charpentier, il est vrai que l’absence d’autres pilotes multi-titrés résulte aussi du turn-over qu’il y a en Supersport.

    ***"I like every track we use in the season but surely Magny-Cours is special to me, because I can feel the love of my supporters".