Catégorie : Sport Moto

  • Qu’est-ce que c’est: le dirt deflector du Speedway racing.

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    Dans notre petite série "non le sac de réservoir et les poignées chauffantes ne sont (vraiment) pas les seules inventions super futées du monde de la moto", qui nous avait déjà conduit à jeter un coup d’oeil sur les wheelie bars en dragster, voici donc le dirt deflector du Speedway. Ces pistes en terre battue réunissent depuis plus d’un siècle de quatre à six motards, pour quatre tours intenses et spectaculaires sur un circuit ovale, en dérapage quasi-constant, le tout sans freins (!).

    Qui dit dérapage sur circuit de shale, dit malheureux "arrosage" pour le motard à l’arrière (ici c’est l’infortuné Garry Stead, devenu paraplégique cette année, qui arrose gaiement son poursuivant). Et ce ne sont pas les tear-off dont ces motards sont équipés (languettes amovibles fixées en lamelle superposées sur le masque, comme chez tout motard de compèt) qui leur permettront d’y voir clair pour autant.

    D’où l’idée d’équiper ces deux-roues d’un garde-boue bas en plastique. Ces machines rustiques (sans aucune électronique), tournant exclusivement à gauche, le dirt deflector est donc placé sur le flanc arrière droit. Il est placé juste derrière le pneu pour éviter les éclaboussures générées par la motricité de ce dernier sur la piste de terre meuble.

    Une vidéo du Gary Stead Speedway Benefit Grand Prix, en hommage au motard gravement accidenté du même nom dont je vous parlais un peu plus haut:

    http://youtube.com/watch?v=3yKdPDBTat4

    A ceux qui doutent de la popularité de ces courses particulières, il arrive que lors d’événements importants, elles prennent place au Millenium Stadium de Cardiff (là même où l’équipe de France de Rugby a vaincu les All Black début octobre en quart de la Coupe du Monde).

    Mais en général le long de l’année, elle se déroulent sur des pistes ayant par ailleurs un second emploi: l’organisation de courses de greyhounds, les lévriers. Et comme ces dernières, le Speedway racing donne lieu à des paris massifs.

    Ce système contribue à sa réputation, même si l’on en parle malheureusement trop peu chez nous, notamment dans les pays scandinaves, les pays d’Europe centrale et d’Europe de l’Est. Et dans de nombreux pays Anglo Saxons (tout le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle Zélande), ainsi qu’aux Etats-Unis et plus modestement au Canada (source wikipedia.org).

    Désolé pour ceux qui croient au déclin des sports mécas avec les difficultés d’approvisionnement en pétrole, les mono 4 temps de ces bécanes s’abreuvent exclusivement de méthanol*. Et vu leurs rots mécaniques de contentement, elles adorent ça…

    *c’est aussi le cas des Formule 1 U.S: l’IRL roule à l’éthanol, alors que les bolides de ChampCar (Sébastien Bourdais, le Français quadruple champion du monde de la spécialité, vous connaissez ?) et de MonsterTruck roulent eux au méthanol, avant même que cela ne deviennent un impératif dicté par des considérations plus ou moins écologiques. Ce carburant ayant comme avantage – entre autres – de très bien s’éteindre à l’eau quand il prend feu.

  • La MV Agusta Brutale 1078 RR sur route ouverte et circuit

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    Vous avez 25.000 €, là, maintenant ? C’est le montant du ticket d’entrée pour le championnat des nouvelles Brutale 1078 RR organisé en 2008, qui se déroulera en six manches sur les plus célèbres circuits européens. La Meccanica Verghera pour ce prix se charge de fournir: la machine, l’assistance technique, la maintenance durant la saison, le transport et l’équipement du pilote (vous !). L’occasion aussi pour nous de vous faire (re)découvrir le modèle "route ouverte".

    Et si vous tombez amoureux de votre monture, vous pourrez la garder définitivement pour 35.000 € à la fin de la saison.

    Un peu normal de retrouver cette nouvelle Brutale 1078 RR sur les circuits quand l’on sait que la machine qui sera vendue en concession (photos ci-dessous) possèdera un moulbif dérivé du moteur de course de la F4 (la RR 312 plus exactement), machine dont elle a aussi hérité l’embrayage anti-dribble.

    Comme autre nouveauté technique, elle incorpore du Brembo à un nouvel étage de sa partie cycle, puisque les freins monoblocs et les jantes si caractéristiques (voir les photos flanc opposé au monobras) sont dorénavant fabriqués par cette entreprise.

    La fourche inversée Mazorcchi vient parachever la volonté d’Agusta de produire un roadster purement italien. Résultat de ce package: 154 chevaux affichés (contre 141 pour la nouvelle 980S) pour 184 Kg à sec et 268 Km/h en pointe.

    A cette vitesse, et pour ce prix là (qui s’annonce astronomique), je regrette vraiment que seul le tableau de bord serve de déflecteur au pilote, vous ne maintiendrez pas longtemps cette vitesse sur route fermée et ailleurs. Toujours un superbe cadre treillis tubulaire, mais sans saute-vent, ni lèche-roue et sabot moteur* de série, la 1078 RR n’est elle pas une naked bike un peu trop… nue ?

    De toute façon, la 1078 RR quelle que soit sa version (trois livrées disponibles) a de quoi vous réconcilier avec MV Agusta, notamment après la tristounette Hydrogen, récemment vue sur le blog.

    *contrairement à la version course.

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    source et crédits photos: vroom.be pour la news du nouveau championnat, LeBlogMoto.com pour l’avis sur la Brutale 1078 RR, et photos constructeur.

  • Chirurgie pour Nicky Hayden, pas pour Casey Stoner.

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    En plus d’être les seuls pilotes de tout le plateau à avoir remporté un titre unique de champion du monde, l’Américain et l’Australien, que l’on voit ici en Californie à Laguna Seca (épreuve remportée par Casey), auraient pu être des compagnons de billard en cette fin d’année et pour l’articulation scapulaire qui plus est. Il n’en sera rien: on craignait pour Casey Stoner, mais l’épaule de Nicky Hayden y passera bien à nouveau, clôturant une année difficile pour lui.

    Le Kentucky Kid s’est fait opérer pour une opération qualifiée de mineure, par le docteur Ting sous endoscopie dans sa clinique californienne nous apprend le site Superbike planet, toujours comme conséquence de sa chute à Estoril, Portugal, en 2006 (ce n’est pas moi qui le dit c’est le site). On remercie encore le cascadeur Dani Pedrosa pour sa tentative de dépassement sur son leader (ça vous l’aurez compris c’est de moi).

    Quant au nouveau champion du monde, Autosport.com nous informe que les ligaments endommagés de son épaule par le récent crash à Jerez en Espagne ne nécessiteront pas d’intervention. Cependant, après les examens effectués aujourd’hui, les médecins d’une clinique de Sydney lui ont un imposé un repos de huit semaines, il pourrait donc rater les premiers test de sa Ducati GP8 à Sepang, Malaisie, en janvier.

  • Portfolio de la victoire en rally de Valentino Rossi à Monza.

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    Le site de son sponsor Dainese vient de publier un set de photos où l’on voit que l’épreuve qui eut lieu il y a dix jours, était plus récréative que sérieuse. Rien à voir avec le rallye de Grande-Bretagne (qui a vu le couronnement de Sébastien Loeb au championnat dimanche) auquel The Doctor devait participer à l’origine et pour lequel Yamaha et Bridgestone le dissuadèrent de s’aligner, les dates et le déroulement de l’épreuve sur 3 journées pouvant nuire au développement de la future moto selon eux.

    Cela n’a pas empêché Rossi associé à Carlo Cassina son copilote de gagner sur Ford Focus WRC. Admirez le couvre-chef du second sur le podium…

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    crédit photos: Dainese.com

  • Chopper Iceman II, la nouvelle moto de Kimi Räikkönen.

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    Nous vous avions parlé de Kimi "Iceman" Räikkönen, en notant qu’il était rare de voir le nouveau champion du monde des pilotes de F1, sourire… et c’était en réceptionnant son chopper, allez savoir pourquoi, héhé. Voici son dernier joujou, plus personnalisé que le précédent et estampillé du "Cavalino Rampante" jusqu’au garde boue arrière et au cache-axe de roue, toujours par l’Allemand Walz. Photos et revue de détails dans la suite. Et encore merci à Jacques pour le tuyau.

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  • Nicky Hayden, retour sur une « annus horribilis »…

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    Cette fois Nicky Hayden, ici sur sa future Honda de 2008, n’est pas dans la configuration de l’année dernière où après un final de feu, il avait dû rallier l’hôpital pour y être opéré de la clavicule et avait été tenu complètement à l’écart du développement de la nouvelle 800cc*. Il s’est même permis de finir premier de la dernière séance d’essai à Sepang, devant une flotte US, avec Colin Edwards second, passé chez Yamaha Tech 3, et John Hopkins, 3ème, autre transfuge, de Suz’ à Kawa.

    Une bonne note donc pour terminer une saison qui l’aura vu, lui le champion en titre, finir piteusement  classé à la huitième place du championnat pilote, tout juste devant la "Texas Tornado" Colin Edwards, et loin (près de 40 points) derrière Loris "Capirex" Capirossi.

    Parmi les rares coup d’éclats d’une année terne, seule la pole à Estoril est vraiment venue rappeler la classe du pilote et enfin honorer le numéro 1 de son carénage, c’est bien maigre. "All in 69" ("misez tout sur le 69") clamait-il sur son ancienne combarde, au bas du dos: le numéro 1 lui aura porté bien moins chance.

    Un drôle de souvenir pour l’Américain que cette page portuguaise, puisqu’au même endroit l’année dernière il avait été victime du fameux strike de Dani Pedrosa en course, qui le poussa à la faute comme le boulet entraîne le condamné, invalidant ainsi la (ou plutôt l’absence de) stratégie du "ni-ni" du HRC, tiraillé entre le sponsoring de Repsol soutenant Dani, et un Honda plus proche de l’Américain**.

    Le tout avec un mini-Pedrosa sur-motivé car influencé (quoique le mot bourrage de crâne soit plus approprié que le terme d’influence***) par un omniprésent Alberto Puig. C’est aussi lors de l’épreuve d’Estoril que la chaîne musicale MTV commença, contre l’avis de ses proches, le tournage d’un film sur le MotoGP (et centré sur Nicky) en 2006 et le clôtura en 2007, bouclant la boucle.

    Elle avait d’ailleurs bien mal commencé cette année, avec ce crash au Mans et déjà une 11ème place au classement du championnat pilote. Donington et Assen n’étant que de trompeuses éclaircies, après avoir maudit (et débranché !) l’assistance électronique.

    Il aura pourtant tout essayé le Nicky, demandant conseil à Freddie Spencer sur son attitude sur la RC212V une moto trop petite pour lui (et pour cause !).

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    La mort récente de Merlyn Plumlee, figure éminente du MotoGP, et longtemps son mentor, vient donc clore une annus horribilis****. Celui-ci joua un rôle essentiel dans l’apprentissage de Hayden, lorsqu’il passa des Dirtbike au Superbike, à une époque, où, de son propre aveu, il ne connaissait encore rien aux réglages à apporter à sa machine.

    Le meilleur rookie de l’année 2003 a parcouru bien du chemin depuis, entre ombre et lumière, même si 90% du plateau échangerait volontiers les infortunes actuelles du Kentucky Kid contre un titre mondial, son titre mondial.

    Aiguillonné par les perfs de ses jeunes frères Tommy et surtout Roger Lee, au guidon en AMA Superbike et la fantastique série de poles d’un coéquipier dont il dit qu’il lui rendra un jour le  soutien dont il a bénéficié (enfin !) dans le showdown de la saison 2006, la saison 2008 commence pour ainsi dire, bien.

    Il se retrouve dans une situation comparable à celle de l’intersaison 2005-2006 où lui furent confié quasi-exclusivement, les rênes du développement de la RCV. En espérant que la conclusion (et quelle conclusion !) soit la même, mais j’en doute.

    *dans une récente interview en trois partie pour Superbikeplanet.com, l’Américain se refuse à commenter le développement en solo de la RCV 212 de peur de passer pour la pleureuse ("whiner") de service, mais la saison 2007 s’est à mon avis bien jouée là pour lui.

    **le titre acquis par Honda au championnat constructeur au GP précédent était venu conforter le HRC dans le maintien du statu quo à savoir l’absence de pilote leader alors qu’Hayden affichait une confortable (euphémisme) avance au championnat devant Pedrosa, absurde quand on sait qu’en face Edwards était le lieutenant de Rossi. En y repensant je me demande comment Hayden a réussi à être titré après ces bévues de management: il a d’ailleurs fallu que Vale parte à la faute tout seul à Valencia.

    ***le mot n’est pas de moi mais de Philippe Monneret dans un Motocritiques sur Eurosport, très sévère envers Pedrosa pour cette tentative de dépassement qui restera dans les annales.

    ****année horrible en latin.

    crédit photo: MotoGP.com et roadracingworld.com

  • Chad Reed a éclaboussé de sa classe le SX de Bercy.

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    Wheelie une fois sur deux dans les whoops, holeshots sortis de nulle part, maîtrise et parfois petit salut à la foule en pleine course (j’en ai compté 3, en 8ème et en 1/4), avec souvent une très confortable avance à l’arrivée, l’Australien a été le crossman de Bercy. C’est vrai, on l’a dit, on aurait aimé un plateau plus relevé avec "Bubba" Stewart et Carmichael, mais au vu de leur fraîcheur actuelle, le résultat aurait-il été si différent ? Résultats mitigés de Benji Coisy et surtout Seb Pourcel, tous deux blessés.

    Le palmarès du bonhomme a de quoi impressionner, il est en effet le seul pilote non américain avec "DjaïEmBi" alias Jean-Michel Bayle (voir photo, plus bas de JMB perdu dans l’immensité de Simi-Valley, en 1990 je crois) à remporter un titre de champion de Supercross. Il a bien mérité de gagner – sur sa Yamaha 450 portant le n°22 – le titre ronflant de "King of Bercy" et sans faillir: il finit premier trois soirées d’affilée. 

    Même si dans les phases finales, Grant Langston (AfSud, second sur la même Yamaha et vainqueur du MX des USA) et Andrew Short (USA, troisième) lui ont mené la vie dure. C’est grâce en partie à celui-ci, associé à Grant et Brayton, qu’au classement par équipes les Etats-Unis font mieux que sauver l’honneur en terminant largement premiers devant la France, puis le "Reste du monde", selon la formule utilisée par les organisateurs.

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    Ces derniers d’ailleurs peuvent s’estimer largement heureux du succès de l’épreuve parisienne avec 12.000 spectateurs chaque soir depuis vendredi et une foule très colorée. Pour son retour, le joker de (très grand) luxe, Jeremy MacGrath, a fini 5ème vendredi puis 6ème le jour suivant, avant de s’absenter pour un autre rendez-vous dimanche, remplacé par Mike Brown.

    Côté français excellente première journée du vainqueur du Supercross de Marseille, Benjamin Coisy qui finit sur le podium vendredi, puis 9ème et 16ème, pour les raisons invoquées plus haut. Musquin sur Kawa termine deux fois 7ème puis 9ème.   

    A noter un très bon show de Freestyle avec des compétiteurs (parfois torse nu !) qui arrivent à s’impressionner les uns les autres. A part ça, quelqu’un peut me dire quelle est la superbe présentatrice de W9 qui réalisait les interviews pour la chaîne ? C’est juste par curiosité hein…

    crédit photo: Steve Bruhn pour MotorcycleUSA lors du SX de Houston, et site perso de Jean-Michel Bayle.

  • Voici l’image que l’on ne reverra donc plus en MotoGP.

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    Le quintuple champion du monde de MotoGP a donc décidé de tirer, de son propre chef, un trait sur la success story avec Michelin. Ce qui n’empêche pas Bibendum de faire contre mauvaise fortune bon coeur, avec raison. Et le divorce du couple sera bien visible dès début 2008, puisque Valentino Rossi et son coéquipier Jorge Lorenzo occuperont des pit boxes séparées. Choix ubuesque pour un Yamaha schizophrène, et qui s’est publiquement excusée (!) auprès du Doctor de sa mauvaise année.

    Tout cela par la voix du team manager de Fiat-Yamaha Davide Brivio. Fiat-Yamaha, une association qui s’est plus faite remarquer en 2007 par ses livrées originales que par le respect de ses engagements de remporter le titre. C’est dur de ma part comme jugement, je sais, mais à la décharge de Brivio, qui attendait Ducati cette année, alors que les Japonais avaient tant demandé ce passage dans la cylindrée inférieure des 800cc ?*

    Un manager qui n’a qu’une crainte, celle de voir partir un Rossi devenu très direct et franc dans ses interviews, évoquant publiquement son souhait de voir ailleurs (chez Ducati notamment) si Yamaha ne redoublait pas d’effort dans la saison qui s’annonce. Et demandant que le boss de Yamaha Masao Furosawa soit plus présent lors des grand-prix.

    Jean-Philippe Weber, le directeur de Michelin compétition, se déclare quant à lui, très satisfait de la victoire récente de Titanium Pedrosa, prouvant que ses pneumatiques si performant en qualification (on en veut pour preuve les quatre poles de rang de Mini Dani) pouvaient aussi tenir la distance sur un grand prix en entier. Comme le GP Australien et les très bonnes impressions de l’Espagnol en conférence de presse après course le laissait présager.

    Tout en dissimulant son amertume de voir l’Italien troquer sur son garde-boues avant, le replet personnage blanc, icône de Michelin, pour le "B" noir et rouge du japonais, après tant de victoires avec Vale.

    Et en espérant secrètement peut-être, que le futur le fasse mentir. Pour cela il suffirait que le surdoué (deux titres de champion en 250cc) mais simple rookie "Lorenshow", comme il se surnomme, tienne tête à Vale au sein de Yamaha.

    Le manufacturier de Clermont-Ferrand a d’ailleurs accueilli très favorablement les nouvelles règles annoncée à Valence, sur lesquelles nous reviendront d’ici peu, ainsi que sur le départ, bien malgré lui, de Dunlop.

    *il est amusant de constater que le piège s’est refermé sur les japonais alors qu’ils avaient initié ce changement des 990 au 800cc. Dans le même temps, Ducati a fait le forcing en Superbike pour passer à la cylindrée supérieure en 2008, avec succès, ceci contre l’avis des teams japonais. Alors, la même mésaventure pour Ducati en SBK que Honda/Yamaha en MotoGP pour tous ces teams qui essaient de dicter les orientations de leurs discilplines favorites ?

    crédit photo: Michelin Sport

  • Quand les légendes claquent des temps à Valencia.

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    Un chanceux télescopage avec l’article précédent que cette désormais traditionnelle opération de relation publiques de la Dorna en fin de saison*. Au milieu des "hospitality", on a vu ce week-end, le septuple champion F1 Michael Schumacher prendre conseil auprès de Randy Mamola: la vidéo de l’Allemand sur la Desmosedici de Stoner est ici. Schumi est bien l’un des rares qui pourrait nous faire mentir au sujet des aptitudes des pilotes auto au guidon. Ou alors n’est-il, tout simplement, que l’exception qui confirme la règle. Mais il ne fut pas le seul grand pilote à être invité.

    Il a quand même surpris tout le paddock en effectuant un tour que l’on peut considérer comme canon sur la Ducati en 1’37 », soit 3 secondes de plus qu’un compétiteur du top ten en qualif MotoGP, et 6" de plus que Casey Stoner.

    Tout le paddock… sauf Andrea "Dovi" Dovizioso qui fit remarquer au sujet du temps de Schumi, que conduire une MotoGp est plus aisé que piloter sa propre 250cc, un Dovi à qui Lorenzo a encore imposé sa loi cette année.

    Le jeune italien semble oublier que Valence est un des circuits les plus techniques du championnat, l’un des plus lents, et doté d’un tracé très sinueux. Ajoutez à cela une moto beaucoup plus piégeuse qu’une 250cc dans ses puissantes relances et avec son inertie dans les freinages**, particulièrement sur un tel circuit, l’un des seuls (cinq en fait) au calendrier à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.***

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    Superbe panel de pilotes, de gauche à droite, l’Américain Kevin Schwantz (champion du monde 500cc en 1993), l’Australien Wayne Gardner, champion de la même catégorie en 1987 et quadruple vainqueur des 8 heures de Suzuka, et enfin Randy mamola, seul des trois à ne pas avoir été titré, comme expliqué précédemment.

    La compétition entre ces trois pilotes associés aux luttes avec Wayne Rainey, Michael Doohan et Eddie Lawson a permis d’écrire l’un des plus fastes et spectaculaires chapitres des championnats vitesse.

    Remarquez le blason "Riders", sur le cuir de la combi, niveau manche gauche de Randy, c’est la Riders for Health, dont je vous parlez dans l’article sur Arai avec Dakota et Randy Mamola, et dont il est l’un des fondateurs.

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    Ci-dessus l’Autrichien Gerhard Berger, ancien coéquipier de Senna et maintenant copriétaire de l’écurie de F1 Toro Rosso, et qui a visiblement pris un beu de brioche depuis son accession à ses nouvelles fonctions chez la petite scuderia.

    Une chose est sûre Valence de part sa configuration très compacte et sa "platitude" (les supporters peuvent voir quasiment l’ensemble du circuit des gradins), était comme l’année dernière encore, le cadre idéal pour voir ces champions en piste.

    *c’est aussi le moment où certains journalistes de la presse moto (chez nous, ceux de Moto & Motards – Sports & Bikes) essaient les différentes bécanes de tous les teams de l’Intercontinental Circus, avant de faire baver leurs lecteurs en donnant leurs impressions, les veinards!

    **un couple et une inertie moindre que celles des 990cc de l’année dernière.

    ***rappelons qu’en F1 ils ne sont que deux cette année à ne pas tourner dans le sens horaire: Istanbul (Turquie) et Interlagos (Brésil).

    crédits photos: Superbikeplanet

  • Les Mamola, protégés par Arai de père en fils. Flashback…

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    Arai entend bien faire fructifier son héritage et espère que la prometteuse lignée Mamola sera aussi réussie que la descendance des Roberts* et des Hayden, eux aussi sponsorisés par la prestigieuse (et chère !) marque japonaise. Dans une de ses toutes dernières publicités, c’est Dakota qui confie sa tête rousse à la firme de Saitama, en posant aux côtés des couleurs de son père. Une frimousse bien différente de celle de son papa. Comment, vous ne connaissez pas Randy Mamola !?

    Impardonnable ! Randy est considéré comme l’un des meilleurs pilotes de moto qui n’ait jamais décroché de titre mondial**, aux côtés des Biaggi, Gibernau et autres. A moins que Dani Pedrosa, s’il continue ainsi, ne leur fasse définitivement de l’ombre dans ce club des génies du pilotage sans couronne dans la catégorie reine.

    Notre Randy de Puniet national fut d’ailleurs prénommé ainsi en raison de l’idolâtrie que vouait son père au pilote américain. Un peu comme les parents de Jarno Trulli (pilote de F1 italien) à l’égard de Jarno Saarinen (motard finlandais révolutionnaire).

    Cependant, et à l’inverse des deux motards Espagnols précités, Mamola était (et reste encore) réputé pour son sens inné du spectacle et son habileté pour jouer avec la foule.

    "Et réputé pour son coeur d’or", serait-on tenté d’ajouter. Car contrairement à ce que beaucoup croient ce n’est pas seulement en tant que pilote de Ducati et représentant d’alpine-stars, qu’il fait faire des tours de circuit sur les GP du monde entier à des personnalités sur une Ducati biplace: voyez pour cela la photo ci-dessous, avec ce fameux casque Arai (modèle Astro, à mon avis).

    Mais c’est aussi pour financer les Riders for Health, dont il est le cofondateur, association qui fournit des motos transportant des médicaments dans les villages reculés d’Afrique. Je n’en parle pas trop car je compte me garder ce sujet sous le coude pour une autre fois, ne m’en veuillez pas trop.

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    Pour en revenir au phénomène, si vous regardez Eurosport en Anglais vous l’avez peut-être vu affublé de déguisements originaux puisqu’il est le commentateur, entièrement chauve et avec une gueule de boxeur (ou de talonneur de rugby), des MotoGP sur la chaîne.

    Un peu comme Jacques Laffite chez nous, ancien pilote qui commente la F1. Mais un Laffite drôle et sans sa méga-mêche à recoiffer. Un tout-sauf-Laffite en fait, voilà, c’est ça.

    *le même Roberts (Kenny Roberts Sr.) qui eut des relations houleuses, par le passé en tout cas, avec Randy le virant après que celui-ci ait réalisé un stoppie en bout de la ligne des stands, au beau milieu d’une course après avoir changé de moto. Attitude que "Sr." avait jugée anti-professionnelle, avant finalement de lui pardonner et de le réintégrer dans son team.

    **malgré ses passages successifs sur Suzuki, Yamaha, Honda et Cagiva et 151 GP courus.

    crédits photos: Arai et alpinestars.