Cela commence par un billet d'humeur, plus amer et moqueur que réellement sincère, intitulé "Il était beau le buzz". Un billet dans lequel Lionel Froissart exprime le mécontentement de nombreux fans de F1, déçus de voir Schumi renoncer à un retour chez Ferrari. Les séquelles d'un précédent accident de moto lui occasionnent en effet de vives douleurs dans la nuque lors des passages en courbe. Mais quand même, colère mise à part, le bonhomme y est allé fort; florilège: "J’ai toujours dit que la moto était une activité un peu crétine". "Il ne se passe rien aux essais, la grille de départ n’a aucun sens. Ça freine à 300 mètres, c’est garé dans les courbes, le seul truc rigolo c’est qu’il y a vaguement de la bagarre et que ça accélère un peu."
Pour moi, jusqu'à présent sa plume souvent trempée dans l'acide* faisait (et fait toujours!) plaisir à lire dans le bal des faux derches qui pullulent au sein de sa profession. D'autant que ce journaliste de Libé a du flair, à quelques notables exceptions près (il n'avait pas vu venir l'ascension de Button au volant de la Brawn GP).
Cependant comme le prouvent les réactions sur son site, il a oublié qu'une bonne part des passionnés de Formule 1 sont également des passionnés de MotoGP.
Pour la dernière émission de Motocritiques, le voici donc en terrain hostile, même si la bonne humeur et le chambrage sont de mise, avec Philippe Monneret, Régis Laconi, et surtout en guest star, le père Castaldi (on fait avec ce qu'on a). Par contre, s'il doute encore dans sa foi, nous ne saurions que trop lui conseiller la lecture de l'article "Car un pilote moto peut piloter une voiture. Non l'inverse", pour ce qui est des performances respectives des pilotes autos et motos.