En Superbike, après la victoire de la Suzuki de Mat Mladin, beaucoup se demandaient si tout le brouhaha fait par les instances concernant la règlementation, permettant une plus grande parité entre les joueurs, en valait vraiment la peine?
Ainsi, la victoire de Mladin était la 47e de suite pour Suzuki en AMA Superbike, victoire volée à l’arraché certes, car la course fut plus chaudement disputée que certaines autres, mais la Suzuki de Mladin était une machine 2008 achetée chez un concessionnaire après que sa GSX-R1000 fut trouvée coupable de non-conformité après les derniers essais hivernaux. On disait même Mladin peu en forme avec des problèmes récurant de dos. N’empêche, Mladin à prouver qu’il peut gagner sur une trottinette, et Spies a aussi fait la preuve en Australie qu’importe la monture, le circuit, voir le continent, il gagne. Les Suzuki sont de bonnes machines certes, mais les meilleurs pilotes étaient et sont dessus. Il est encore trop tôt pour prédire ce que sera la nouvelle saison, mais un Neil Hodgson, qui a terminé deuxième sur sa Honda peut espérer un meilleur sort pour 2009. La présence à Daytona en Sportbike et ancien coéquipier de Hodgson, Miguel Duhamel, aura vu un intérêt renouvelé pour ses services en Superbike. Des discussions sont en cours, et on reverra peut-être le vétéran pilote québécois sur les circuits en 2009.
La première semaine du mois de mars est toujours intense à Daytona en Floride. Conjointement, s’y déroule le fameux SpringBreak, qui voit des hordes d’étudiants débarqués sur les plages pour des nuits de débauches (et on a rien contre ça, on espère seulement qu’ils et elles se protègent), le Daytona Bike week où plusieurs dizaines de milliers de motards se réunissent pour échanger et fêter eux aussi, et, le dernier mais non le moindre, les courses de motos sur l’anneau, du moins en partie, du Daytona Speedway. L’attention cette année était portée vers le Daytona 200 des Sportbike, épreuve courue de nuit, une première pour eux.
Ben Bostrom sur Yamaha YZF-R6 a remporté l’épreuve, une première pour Yamaha depuis 1998 à Daytona, et première également depuis la pole après la victoire de Miguel Duhamel en 2005. Beaucoup de premières donc, et les petits ennuis qui viennent avec, à commencer par l’éclairage qui occasionna le premier drapeau jaune de la course, alors qu’un début d’incendie eu raison des sources lumineuses d’une partie du circuit. La voiture de sécurité prenant sa place pour ralentir la meute, un accrochage entre divers concurrents amena alors la sortie du drapeau rouge. Certains comme Shawn Higbee sur une Buell 1125R, en profiteront (partit 16e il terminera 5e), ayant ravitaillé au bon moment, sur le jaune, mais avant le rouge, alors que d’autres, tel Miguel Duhamel, qui misait sur une stratégie d’arrêts agressive, verra ses efforts anéantis par les circonstances et des ravitaillements capricieux, dû a un réservoir fait sur mesure pour accueillir les 19 litres permis, mais qui s’avèrera moins efficace que prévu. Malgré la confusion et l’obscurité, la course fut chaudement disputée, et les relances après les deux drapeaux jaunes, alors que tous s’engouffraient dans le premier virage, pneus froids, sans vouloir céder, furent un beau spectacle.
C’est du moins ce qu’il espère. Une explication au préalable sur le titre du jour: Dani, déjà surnommé "Titanium" pourra d’autant plus prétendre à ce sobriquet désormais, que les chirurgiens lui ont placé une vis, en titane donc, dans son poignet gauche. Mais ce n’était pas le seul objet de sa visite au désormais célèbre hôpital de Barcelone, puisque l’Espagnol a aussi bénéficié d’une greffe de peau sur son genou gauche, lors d’une autre intervention. C’est lors de son crash au Qatar il y a une semaine sur un high side, que les blessures ce sont surajoutées à celles de l’année dernière, traumas dont il se remettait à peine. Il a quitté le service hospitalier catalan samedi dernier, au matin. Non sans avoir au préalable donné la traditionnelle conférence de presse au côté d’un de ses médecins. Une conférence durant laquelle il se montrait optimiste quant à ses chances de s’aligner pour le premier GP de la saison le 12 avril à Losail. Une façon comme une autre de reconnaître implicitement que, contrairement à ses confrères pilotes, il ne peut développer la machine à l’heure actuelle pour le HRC. Dans Autosport, il dit être heureux des progrès accomplis jusqu’à maintenant: "Je me sens bien mieux. Quand je suis arrivé, mon genou semblait mal en point, mais l’opération s’est bien déroulée, et je suis satisfait. Ce matin le Docteur Bartolome Ferreira a procédé à un dernier examen, et j’ai pu constater à quel point le genou allait bien".
"Maintenant je dois me reposer un peu, car il est très important d’accorder un break à mon corps lors des jours qui vont suivre, et laisser les choses reprendre leurs cours, alors je commencerai mon programme de rééducation".
Pour ajouter au commentaires positifs de Dani et de Ferreira, le docteur Xavier Mir* (photo) qui a réalisé la chirurgie du poignet du pilote Honda, a confié aux medias être très optimiste quant au retour prochain de Pedrosa en compétition.
Via Autosport, traduction "maison". Crédit photo: MotoGP.com
On va me reprocher de faire mon râleur, de me la jouer motard aigri, au motif qu’un nouveau concept bike fait toujours plaisir à voir, même s’il reprend ENCORE une fois l’idée archi-rebattue des hubless wheels ou roue sans moyeu. D’autant que la ligne générale est incontestablement belle et évoque le poisson qui pourfend l’eau, animal dont elle se revendique. Un bon point pour elle, on ne retombe pas dans les travers de notre cher Icare qui n’avait de mythologique et d’aérien que le nom. Mais il y avait sans doute d’autre moyen de manier la roue directrice qu’avec cette fourche. Le train avant y aurait gagné en précision et rigidité (euphémisme). En réalisme, en somme… Au sujet de la fourche, merci d’avoir oublié les suspensions. Peut-être que le designer italien Alexander Kotlyarevsky a encore cédé aux sirènes de l’adage "form over function" mais cela ne semble pas gêner outre mesure nos voisins de Gizmodo, habitués aux gadgets de technophiles. Aaaaaaah "gadgets", tout s’explique ! Parce que crayonner une bécane au rayon de braquage d’un semi-remorque, en maniant un guidon pas vraiment "bracelet", si vous voyez ce que je veux dire, peut autoriser tous les fantasmes. Alors reste plus qu’à espérer, comme beaucoup de fantasmes, que celui-ci ne survive pas non plus au principe de réalité. Vu sa garde au sol d’aéroglisseur, c’est plutôt bien parti.
Si l’enjeu n’était pas aussi grand et les conséquences de la faute si douloureuse, la course de Daytona pourrait aisément être qualifiée de farce théâtrale, tant les vicissitudes des protagonistes n’auront à ce point rythmé la scène ocre. Comme si les dieux veillant sur la Supercross Serie n’avaient décidé de jouer des tours aux deux leaders du championnat. Tout commence par un agréable départ sur l’herbe (merci pour la motricité), pour se prolonger au bout de la ligne droite par la lourde chute de James Stewart qui perd l’avant de sa Yamaha, entraînant d’autres pilotes dans son crash. Dans son empressement et aussi parce qu’il est "dans le gaz", comme disent les boxeurs, Bubba (il refuse à présent qu’on l’appelle ainsi) tente de remonter sur la bécane de Josh Hill qui l’en empêche. L’Américain repartira en dernier, affublé d’un casque passablement abîmé dans l’accident, pour pointer à la 17ème position, une fois le premier tour effectivement bouclé. Pendant ce temps, en tête de la course, Mike Alessi puis le surprenant Jason Lawrence mènent la meute, tandis que l’Australien Chad Reed dans une course effrénée et quasi-parfaite efface un à un ses adversaires. Revenu à dix secondes du leader, il se positionne à la seconde place déjà à la mi-course. Une situation qui perdurera jusqu’à 5 tours de la ligne d’arrivée, avant que le double champion AMA de SX ne prenne le dessus. Le tout nouveau pilote Suzuki remporte à Daytona, une seconde victoire d’affilée dans la saison 2009. Il mène de onze points au classement provisoire, devant un James Stewart qui décroche finalement une inespérée septième place.
A noter la victoire sur Kawasaki de Christophe Pourcel en Lite Series, sur laquelle on reviendra demain, qui compense la quinzième place de Benjamin Coisi en SX. Rendez-vous à la Nouvelle Orléans pour la suite du championnat.
Via YouTube pour la vidéo, Toolenduro et MotoVerte.
Supercross Series Finale sur 20 tours
1 1 Chad Reed Suzuki RM-Z450 en 23:36.854 2 338 Jason D. Lawrence Yamaha YZ450F à 5.67 3 18 David D. Millsaps Honda CRF450R 19.331 4 800 Mike A. Alessi Suzuki RM-Z450 21.789 5 14 Kevin W. Windham Honda CRF450R 22.993 6 2 Ryan D. Villopoto Kawasaki KX450F 23.891 7 7 James M. Stewart Yamaha YZ450F 38.244 8 29 Andrew T. Short Honda CRF450R 41.87 9 31 Ryan Sipes KTM 450SX-F 43.159 10 48 Thomas K. Hahn Kawasaki KX450F 47.351 11 75 Joshua R. Hill Yamaha YZ450F 50.725 12 60 Broc D. Hepler Yamaha YZ450F 52.883 13 9 Ivan Tedesco Honda CRF450R 62.229 14 911 Tyler T. Bowers Honda CRF450R 1 tour 15 13 Heath D. Voss Honda CRF450R 1 tour 16 38 Kyle P. Chisholm Yamaha YZ450F 1 tour 17 979 Benjamin Coisy Honda CRF450R 1 tour 18 54 Matt Boni Honda CRF450R 10 tours 19 15 Timmy M. Ferry Kawasaki KX450F 19 tours 20 26 Michael Byrne Suzuki RM-Z450 20 tours
Classement provisoire
1 C. Reed 224 pts 2 J. Stewart 213 3 A. Short 163 4 R. Villopoto 153 5 I. Tedesco 140 6 J. Grant 138 7 D. Millsaps 136 8 M. Alessi 131 9 K. Windham 128 10 T. Ferry 100 11 J. Hill 92 12 H. Voss 65 13 B. Coisy 55 14 N. Wey 55 15 P. Carpenter 46 16 M. Boni 45 17 K. Chisholm 43 18 B. Hepler 29 19 M. Byrne 27 20 T. Hahn 27 21 C. Summey 24 22 C. Siebler 23 23 J. Lawrence 22 24 S. Boniface 22 25 T. Adams 21 26 R. Sipes 19 27 T. Bowers 18 28 R. Kiniry 14 29 J. Hansen 12 30 D. McCoy 10 31 T. Preston 7 32 S. Hamblin 3 33 D. Blair 3 34 M. Rivas 2
Barbie a 50 ans aujourd’hui, une grande dame aux allures d’éternelle jeune fille, mais qui ne manqua jamais d’être de son époque. Née de l’inspiration d’une poupée Allemande vue dans une vitrine de Lucerne en Suisse par Ruth Handler, qui fondera plus tard la compagnie Mattel, et nommée à partir du diminutif de sa fille Barbara, Barbie saura incarner génération après génération les désirs et espoirs des petites filles (et certains garçons aussi) du monde entier.
Qui dit poupée, dit accessoires, la manne est là d’ailleurs, dans l’infini de la personnalisation, et la panoplie de la demoiselle éclectique. Les motos n’échapperont pas à ses caprices, et sa collection ferait l’envie de bien des motards, sauf peut-être pour le choix des couleurs. Les héros en moto se retrouvant sur les étagères des magasins de jouets sont légion, mais il fallut une fille pour durer 50 ans.
Depuis quelques années, l’agence de Minneapolis Carmichael Lynch, et son directeur artistique B.Davis réalisent des vidéos et des visuels très accrocheurs pour Harley. Des créations originales qui ont sans doute contribué à rajeunir l’image de la firme de Milwaukee, l’un de ses problèmes majeur étant, selon le Time magazine lui-même, le vieillissement de sa clientèle. La première campagne intitulée Build Yours (Construisez la vôtre), représente en trois affiches intitulées Eric Black, Jen Redstripe, et Keith Red, des motos éclatées et dont les parties disséminées finissent par évoquer des visages, toujours jeunes; voire féminin, pour l’un. Le tout est accompagné du slogan "No right, no wrong, just chrome, steel, and endless possibilities". La seconde campagne d’affichage part du principe inverse: des mots écrits à la volée sur une feuille s’agrègent pour dessiner les contours d’un des modèles de la marque. Si vous le pouvez, prêtez attention aux mots employés qui sont sensés présenter la passion qui anime les proprios de la marque (et guider leur achat !). D’ailleurs la catch phrase qui accompagne ces réalisations ne s’y trompe pas: "Your bike says who you are; Start telling your story with Harley Davidson". Certaines de ces pubs ont été repérées sur le site, Trenhunter, Adsoftheworld et advertbox. Advertbox qui nous avait dégoté la publicité, beaucoup moins sobre, de PG pour ses véhicules économes en carburant.
Malgré tous les périls et embûches auxquels le motard est confronté dès les premiers tours de roue sur sa moto, l’agressivité et l’insouciance des autres utilisateurs de la route, sans parler de l’état des voies publiques elles-mêmes, rien ne peut effacer le sourire (même intérieur) et extirper le plaisir de glisser au-dessus de tout ça.
La liberté absolue, pour le commun des mortels, c’est en moto qu’elle se trouve. Il est vrai que de se retrouver en apesanteur dans l’espace avec une vue imprenable de la Terre, on est proche de l’apogée de l’absolue, voler est pas mal non plus (dans les airs, pas une bijouterie), encore faut-il en avoir le contrôle, parce qu’être passager d’un gros porteur est plus stressant et inconfortable qu’autre chose. Mais en moto, on retrouve ce sentiment initial de liberté ressenti lors de nos premiers pas, de nos premiers tours de roue en tricycle où notre univers prend enfin de l’expansion. Et plus encore, lors de la maîtrise de l’équilibre en vélo, où littéralement, le monde se retrouve à notre portée. Ajoutez-y un moteur, la griserie de la vitesse et ce jeu avec nos limites et celles de la machine, et vous avez là une sacrée recette. Tellement, qu’il vient d’être prouvé qu’être motard garde jeune et futé. Une étude japonaise a démontré, après avoir suivi une vingtaine de motards dans la quarantaine et cinquantaine, que ceux qui utilisaient leur moto quotidiennement performaient mieux à des tests cognitifs, que ceux qui laissaient la moto au garage et lui préféraient l’auto, le vélo ou le métro. Les motards seraient non seulement plus vifs d’esprit, mais aussi plus efficace et heureux. Ce n’est pas la première fois qu’on le dit ici, le bonheur c’est deux roues et un moteur, et maintenant, on en a la preuve.
…C’est du moins ce que les directeurs artistiques, photographes et organisateurs de tournois aiment à laisser croire. Ironie du calendrier, il y a tout juste un an de cela, nous vous proposions deux photos de la victoire de Maria Sharapova au Qatar, où elle remportait en plus d’une coquette somme, une superbe Harley Davidson Night Rod. Douze mois plus tard, c’est une séance photo pour un magazine qui la rapproche à nouveau du monde des cruisers, et non un tournoi de tennis. Ce serait d’ailleurs difficile, puisqu’une blessure récurrente à l’épaule l’a tenue éloignée des cours depuis la préparation (avortée donc) aux J.O de Pékin. En ce début d’année, elle n’a pas pu défendre son titre à l’Open d’Australie qu’elle a laissé filer dans les bras de la cadette des soeurs Williams, Serena. Conséquence: elle est sortie du top 20 pour pointer désormais à la 24ème place au classement WTA. Pour la bécane, il a fallu chercher, car le site de Legroom.fr n’indiquait rien à son sujet (et ce n’est pas leur job). Heureusement, en grossissant l’image, qui est de grande résolution chez eux, on distingue au niveau du carter un anneau de Moebius, un symbole au centre de l’inscription "Infiniti Customs". Toujours en utilisant la loupe digitale, on remarque que les cylindres sont chacun frappés du célèbre S&S (Cycle), certainement un V-twin flathead de chez Smith & Stankos. En somme: Joueuse russe et presque américaine par sa formation, custom californien et bouilleur du Wisconsin. Une certaine idée du bonheur, un bonheur très photogénique…
C’est une série que je devais poster avant mes congés, comme liminaire à la saison 2009 de Superbike, qu’elle soit AMA, comme ici, ou de WSBK. Mais Jacques aura ouvert le feu en premier. Qu’importe, ces saisissants clichés qui couvrent la compétition de l’année précédente à Laguna Seca valent la peine d’être vus je pense. Même si le qualificatif de "grand angle" utilisé par Superbike Planet, n’est pas toujours justifié comme vous allez le constater. Et on commence par Mat Mladin, vainqueur de l’épreuve, qui visiblement ne veut pas quitter des yeux l’objectif du photographe Stuart Smith à travers les tear-off de la visière de son casque Scorpion. Notez aussi le superbe éventail des positions à l’entrée du célèbre corkscrew mené par Neil Hodgson qui ouvre les débats avec son numéro 100. Dans les clichés remarquables (mais ils le sont tous !): Aaron Yates sur la Jordan Suzuki n°20 et son coéquipier Geoff May en n°99, puis Josh Hayes en chef de meute sur Honda. Ainsi que Ben Spies évidemment, pas à encore à la joie de signer son titre d’un burn, pour cette dernière compétition de la saison. C’est Jake Zemke qui clôture ce portfolio sur la Honda 98, en mettant ses gommes et sliders à l’épreuve d’un passage en courbe. Belle adhérence pour les Dunlop et Pirelli, des manufacturiers forcés de battre en retraite (surtout le D fléché) d’autres catégories plus prestigieuses, dans le circus notamment.