La facture énergétique de la France en progression dépasse les 6 milliards d’euros par mois

Commentaires

6 réponses à “La facture énergétique de la France en progression dépasse les 6 milliards d’euros par mois”

1. 

   juin 28, 2012

   Thales

   Bonjour
   Il y a un point que je ne parviens pas à comprendre :
   C’est bien Total qui achète l’essentiel du pétrole utilisé en France pour en faire des carburants non ? Et pas l’état.
   Et ensuite l’état récupère des taxes non ?
   En quoi ça coute de l’argent à l’état ?
   En quoi ça creuse le déficit de l’état ? En dehors d’acheter pour le fonctionnement de l’administration publique. Il y a un point que je maitrise pas.
   Même si je sais évidemment, qu’économiquement, si on était indépendant des autres pays, en produisant notre propre énergie, ce serait top pour l’emploi et tout le reste.
   Cdt
   ¨Thales

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2. 

   juin 28, 2012

   I.Lucas

   @Thalès
   Le texte est écrit sur un ton polémique qui lui nuit (à mon sens)
   Il faut distinguer l’Etat français
   et la France composé de l’Etat + collectivités locales, des entreprises et des résidents)
   Les communiqué de presse sont, actuellement, focalisés sur la dette publique ; de ce point de vue, ce sont les pétroliers qui importent du brut, exportent des essences raffinées et importent du gazole (de Russie) (on importe du gazole et on exporte des essences (en partie aux USA, mais ce marché se réduit, car les USA augmentent les incorporations d’éthanol dans l’essence) car notre parc est plus dieselisé que ce que peut permettre l’outil de raffinage.
   Donc rien de tout ceci ne creuse le déficit de l’Etat.
   Mais le problème de la maison France est le déficit commercial ; pour le couvrir, il faut que l’un des trois acteurs s’endette : l’Etat ou les entreprises ou les particuliers.
   L’Etat cesse de s’endetter (ou le tente), les entreprises tentent de ne pas s’endetter … et au final il va falloir
   soit augmenter les exportations…ce qui est difficile
   soit diminuer les consommations et là peu importe que vous soyez ou non dans un secteur « non délocalisable » comme on dit!
   le but est de diminuer le contenu en importations des consommations ;
   la méthode est celle du chalut qui ramasse tout.
   L’alternative est la TVA dite sociale qui revient à dévaluer en système de change fixe : on augmente les coûts pour les retraités, les consommateurs de tout poils et on diminue les coûts pour la production industrielle agricole ou des services exportables:
   dans ce dernier cas on a un effet ciblé sur le commerce extérieur.
   PS dans tous les cas, le coût des énergies importées pour le consommateur augmente…

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3. 

   juin 28, 2012

   Ray

   Thalès, si le solde du commerce extérieur de la France est en rouge, la seule et unique raison vient du fait que les acteurs économiques français (particuliers, entreprises, état) consomment trop et n’investissent pas assez. Ils vivent au dessus de leurs moyens. C’est patent pour les élites de l’État qui se prélassent dans les ors de la République et pour les collectivités locales qui construisent à tout va des palais régionaux et des ronds-points inutiles. La structure en lasagne de l’administration française est à revoir.
   C’est patent pour les bénéficiaires de rentes de tous poils qui profitent d’une langueur précautionneuse collective ambiante.
   Exporter est difficile nous explique Lucas. Ceci n’est pas vrai si l’on offre des produits ou des services séduisants. Chanel, Hermès exportent et Renault ou Peugeot n’exporte pas. Allez-donc savoir pourquoi? Les bureaux d’études, source de la création de ces constructeurs travaillent pourtant 35 heures par semaine…pauses café et RTT comprises.
   Le cas du solde des produits énergétiques est exemplaire…nul n’en parle, c’est un sujet tabou parce que sous l’angle de tir des mitrailleuses écolos. Chacun reste alors dans sa tranchée. Et pourtant nos constructeurs automobiles ne maîtrisent pas l’hybridation (1% des ventes de voitures neuves en France, surtout japonaises!). Parmi nous, certains se chauffent encore au fuel encouragés par une stupide prime à la cuve, aucun plan n’est élaboré pour encourager la production et la commercialisation de pompes à chaleur. On arrose les Municipalités et on investit des milliards dans des éoliennes et autres modules photovoltaïques importés…tout cela pour des prunes, on interdit par la loi l’exploration dans les gaz de schistes afin que personne ne sache…mais non d’un chien, citoyen Lucas, comment faire pour ne pas être en rogne!

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4. 

   juin 29, 2012

   I.Lucas

   @Ray
   Renault et Peugeot exportent bien….leurs usines.
   Ne pas se focaliser sur les 35 heures : le même problème se constate dans des pays qui n’ont pas fait cette réforme!
   On a été dans un effet de ciseau :
   la hausse de l’euro par rapport au $
   alors que notre production, moins haute en gamme que celle de l’Allemagne est plus sensible aux prix
   NB si on prend le cas de la Grèce, on voit encore mieux les problèmes :
   50% des exportations grecques se faisait en $, donc les exportateurs grecs ont étés laminés par la hausse de l’Euro
   tandis que le consommateur voyait avec délice, les prix des importations baisser
   ils ont donc augmenté leurs consommations et les importations
   Pendant quelques temps les esprits sont anesthésiés : tout marche et il n’y a plus de contrainte d’équilibrer le commerce extérieur.
   Même les banques qui prêtaient étaient contentes car elles touchaient des intérêts plus élevés.
   Puis vient le début du doute des créanciers, mais ils ne disent rien, surtout, pour refiler leurs engagements en Grèce à de nouveaux venus : les gogos, les banques traditionnelles saisies par le désir de se lancer dans les opérations à marge élevée sans savoir estimer le risque…
   Puis l’horreur, on « découvre » que le pays est insolvable.
   La France est encore au stade 2
   mais attention aux problèmes qui sont devant nous :
   nous n’avons pas la structure de production d’un pays à monnaie forte
   – pas d’automobile de luxe
   – l’aéronautique travaille en $ et regarde avec constante les possibilités de travailler dans la zone $
   -etc
   Pour l’instant, le diagnostic fait consensus, mais pas les réponses :
   il faut baisser les coûts des entreprises industrielles (et transport) soumis à la concurrence internationale.
   et non augmenter leurs impôts
   Il faut cesser de croire aux emplois non délocalisables : la guerre se gagne ou se perd sur le front et l’arrière doit être au service du front

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5. 

   juillet 2, 2012

   Thales

   Merci Ray pour ces précisions fortes utiles.

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6. 

   mars 13, 2016

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