L’AIE après l’IEA, le reconnait. Le point de bascule est atteint. Entre offre et demande de pétrole, rien ne va plus. La demande dépasse désormais l’offre, malgré un envol à 77 $ du brent.
« Malgré quatre ans marqués par des prix du pétrole élevés, ce rapport prévoit une hausse des tensions sur le marché au-delà de 2010 », a ajouté l’AIE. « Il est possible que le point critique pour l’offre puisse être retardé – mais pas de beaucoup ».
En même temps des révisions à la baisse de la production viennent d’être prévus pour plusieurs pays, ainsi que du potentiel non exploité de l’Opep, pour … 2009, de 2 millions de barils/jour.
Le raffinage manque quand à lui de main d’oeuvre qualifiée (ingénieurs), d’investissements et de main d’oeuvre tout court.
En ce qui concerne les efforts de prospection, ils se maintiennent mais n’augmentent pas. La raison en est simple, dans l’optique des pétroliers, il n’y a plus rien à trouver.
En réalité, ce que ne veut pas reconnaitre l’AIE, c’est que non seulement la croissance de la demande continue, mais aussi que l’offre devient elle même problématique. Les perspectives à moyen terme sont abaissées, mais le court terme est aussi inquiétant aussi. Les gisements deviennent « matures » (selon la terminologie politiquement correcte), c-à-d, déclinent. 1.7 à 1 millions de barils jour pour la mer du nord Britannique, encore moins que les prévisions gouvernementales qui oscillent entre quasi maintien (1.6 MBJ) et franc déclin (1,1 MBJ). Le syndrome qui nous frappe risque d’être celui « du jour d’après« .
Bien que prévu et prévisible, le début de la fin surprend tout le monde…
Avec cela, autre nouvelle disjointe qui est lourde d’inquiétude : la Turquie a massé 140 000 hommes à la frontière irakienne, et l’état-major semble bien déterminé à régler la question kurde. Contre l’allié de l’allié.
Pendant ce temps, la production de bio carburant va bientôt atteindre 1.75 MBJ (ne riez pas : consommation 1920).

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