On peut se demander parfois ce qui nous pousse à nous dépasser. De l’insouciance, une douce folie, le dérèglement temporaire de la chimie de notre cerveau, toutes ces réponses sont bonnes.
J’ignore celle qui a poussé Jacqui Van Ham à entreprendre son périple européen au guidon de sa BMW R75/5 de 1972, mais un surplus de ténacité ne sera très certainement pas de trop. Cette fille de 32 ans du Kentucky qui s’est embarqué avec sa moto pour l’Allemagne il y a quelques semaines, a bien l’intention de sillonner le vieux continent de long en large, et en fan de Moto GP en général et du bon Doctor en particulier, non ce n’est pas elle sur les photos du Yatch, assister à quelques Grand Prix.
Un mot sur sa BMW, qui lors de sa présentation au début des années 70, marquait l’entrée du constructeur allemand dans la modernité. La série /5 introduite à ce moment-là comptait 3 modèles, un 500cm3 (R50/5), un 600cm3 (R60/5) et le roi de la famille, son 750cm3 (R75/5). Après les forts vents de 1968 et les bourrasques du mois de mai de la même année, les habitudes et les goûts changèrent, la vitesse redevenant à la mode, se démocratisant par l’arrivée sur le marché de nouvelles motos sport. BMW y alla donc d’une moto plus légère avec l’utilisation du plastique, d’une meilleure tenue de route avec un développement sans arrière pensée de side-car et d’une vélocité remarquable, faisant de la R75/5 l’une des plus rapides de son époque, pouvant atteindre les 175km/h. Et ce sont aussi des dévoreuses de kilomètres, étant d’une fiabilité exemplaire, ce qui devrait ravir et rassurer notre amie américaine.
On peut suivre ses aventures sur son blog, «The Vintage Advantage».
Et par ici, des fonds d’écran BMW.
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