Notre bonté nous perdra.

Moto Triangle Grd 

La mésaventure arrivée cet été à l’un des nôtres a une résonance particulière après le bike-jacking dont nous parlions lundi, à l’occasion de la commémoration du décès de Frédéric Daigneau. A ceci près que, si dans le cas précédent la force brutale fut utilisée, avec un scooter barrant le chemin du pilote en Yam (sans parler des coups mortels); ici c’est l’art de la simulation, de la feinte et de la ruse qui ont été mis à profit part un jeune voleur saoul, puisque la prévenance d’un bon Samaritain a été prise en défaut. Pour la suite, et comprendre la raison d’être de ce bon gros triangle de signalisation, c’est dans Libé Orléans qu’il faut aller. On ne manquera pas de s’étonner du comportement paradoxal d’un caisseux dit « en état d’ébriété » qui a tout de même la présence d’esprit de feindre un évanouissement, ou une perte de connaissance au volant, et de guetter un moment d’inattention de son sauveur pour lui dérober son véhicule. La morale de l’histoire ?

Il y en a une, générale, dont l’application transformerait le motard en un être misanthrope et égoïste*, sans parler du manquement aux devoirs de secours et d’assistance. Et puis le titre de notre article est assez provocateur pour ne pas avoir à en rajouter. Je préfère m’arrêter sur la seconde qui a des conséquences plus pratiques et ancrées dans la réalité quotidienne: ne jamais laisser ses clés sur le Neiman (contacteur) quand on n’a pas les fesses sur la bavette, a fortiori quand on s’éloigne de son deux-roues. 

Et sans aller jusqu’à cette mésaventure estivale tout de même exceptionnelle, et puisque l’on s’approche des grands froids, cette régle de prudence vaut pour chacun d’entre nous qui fera tourner son moteur puis effectuera le « tour du propriétaire » (bloc-gommes-optiques-freins et tutti quanti), enfilera ses gants, avant de grimper sur « mimine ».

*Déjà qu’il l’est selon l’avis de bien de nos voisins sur la route.

Commentaires

3 réponses à “Notre bonté nous perdra.”

  1. Avatar de Seishiro
    Seishiro

    Bonjour,
    Il est déplorable que de feindre l’accident soit utilisé pour un bike-jacking.
    Pour ma part je m’arrêterai toujours sur les lieux d’un accident, ou d’une personne en difficulté. (les clefs de ma moto en poche).
    M’étant arrête sur de nombreux lieux d’accidents j’ai pu remarquer quelques comportement face à ces incidents.
    – Il y a ceux qui ne s’arrêtent pas : je n’ai rien vu, il n’y a rien.
    – Ceux qui ne s’arrêtent que si il n’y a personne d’autre.
    – Ceux qui s’arrêtent pour porter assistance (peux en vérité).
    – Ceux qui s’arrêtent pour « aider au mieux ».
    – Ceux qui s’arrêtent pour piller… (véridique)
    – Ceux qui reviennent plus tard pour dépouiller les véhicules.
    J’ai parfois l’impression que les mentalités n’évoluent pas dans le sens que j’aimerai…
    A comparer du précédant article, il est presque heureux qu’il n’y ait pas eu de baissé…

  2. Avatar de Blackcat
    Blackcat

    Du point de vue de la loi, il est interdit de ne pas porter secours à une personne en (potentiel) danger. Après dans la pratique, on va pas se jeter par la fenêtre pour rattraper celui qui tombe ou se mettre devant le canon d’un fusil pour se faire tirer dessus à la place de la victime. Faire le bon samaritain c’est bien tant qu’on a pas de problème, là le motard a pu retrouver sa moto, il ne s’en tire pas trop mal. Je pars du principe qu’il ne faut pas faire confiance à n’importe qui.
    Enfin, pour terminer et pour qu’on ne me fustige pas, si je rencontre ce genre de situation, je m’arrête 1km plus loin , je remplis mon devoir de citoyen en téléphonant aux services d’urgence et on ne peut plus rien me reprocher. Il seront mieux formés que moi pour agir dans de telles circonstances.

  3. Avatar de fawkes
    fawkes

    Une autre anecdote qui a fait réagir grave sur le site maxiscoot :
    Un scootard – GP 800 – se fait braquer sa machine à un feu rouge sur le 9.3 par deux voyous africains . Il le rouent de coups , puis sans casques engagent une course poursuite avec des policiers opportunément présents sur les lieux de l’agression : Les malfaiteurs se gauffrent grave avec des sequelles permanentes. Le scoot est mort , et « c’est nous qu’on paye » les opérations médicales , et le séjour en taule …
    Argh ! , les rascals !
    Hélas , cela n’arrive pas qu’aux autres
    Dans quel monde vit on ?

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