La mésaventure arrivée cet été à l’un des nôtres a une résonance particulière après le bike-jacking dont nous parlions lundi, à l’occasion de la commémoration du décès de Frédéric Daigneau. A ceci près que, si dans le cas précédent la force brutale fut utilisée, avec un scooter barrant le chemin du pilote en Yam (sans parler des coups mortels); ici c’est l’art de la simulation, de la feinte et de la ruse qui ont été mis à profit part un jeune voleur saoul, puisque la prévenance d’un bon Samaritain a été prise en défaut. Pour la suite, et comprendre la raison d’être de ce bon gros triangle de signalisation, c’est dans Libé Orléans qu’il faut aller. On ne manquera pas de s’étonner du comportement paradoxal d’un caisseux dit « en état d’ébriété » qui a tout de même la présence d’esprit de feindre un évanouissement, ou une perte de connaissance au volant, et de guetter un moment d’inattention de son sauveur pour lui dérober son véhicule. La morale de l’histoire ?
Il y en a une, générale, dont l’application transformerait le motard en un être misanthrope et égoïste*, sans parler du manquement aux devoirs de secours et d’assistance. Et puis le titre de notre article est assez provocateur pour ne pas avoir à en rajouter. Je préfère m’arrêter sur la seconde qui a des conséquences plus pratiques et ancrées dans la réalité quotidienne: ne jamais laisser ses clés sur le Neiman (contacteur) quand on n’a pas les fesses sur la bavette, a fortiori quand on s’éloigne de son deux-roues.
Et sans aller jusqu’à cette mésaventure estivale tout de même exceptionnelle, et puisque l’on s’approche des grands froids, cette régle de prudence vaut pour chacun d’entre nous qui fera tourner son moteur puis effectuera le « tour du propriétaire » (bloc-gommes-optiques-freins et tutti quanti), enfilera ses gants, avant de grimper sur « mimine ».
*Déjà qu’il l’est selon l’avis de bien de nos voisins sur la route.
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