Auteur/autrice : andre leconde

  • Essais terminés pour cette année

    Malaisie L’année 2005 s’est terminée pour la MOTOGP, après ces derniers essais. Les pilotes sont, à présent, partis se reposer pour les fêtes de fin d’année, avec, en tête, un début d’idée de la prochaine saison à entamer. Vivement Janvier qu’on les voit de nouveau s’égayer. Et pour nous donner encore envie, c’est PEDROSA, le rookie, qui est parti avec le meilleur chrono de MALAISIE… 

    Un peu déçu, Valentino n’a pu faire la simulation de course qu’il aurait souhaîté. Il s’est envolé pour le Japon pour une visite de courtoisie à l’usine des diapasons. EDWARDS a fait connaissance avec la version 2006 de la YAM, ce qui a été refusé à VERMEULEN chez SUZUKI, HOPKINS ayant définitement trouvé la nouvelle GSV-R beaucoup trop verte. Bien que physiquement diminués, MELANDRI et ELIAS ont poursuivi leur programme. Super Marco a déjà posé ses jalons en annonçant qu’il souhaîtait, au plus vite, s’atteler à l’évolution 2006 de la RC211V. Pas de trèves pour marquer son territoire…

    Actualite2005perenoel Bon repos à tous, revenez-nous bien affûtés pour continuer à nous faire rêver… Le Père Noël prend, quant à lui, le relais…    

  • La moto a un ticket.

    Moto_ville Les grèves à répétition des services publics de transport ont une conséquence collatérale inattendue: l’explosion des ventes de deux roues. Ce constat a été corroboré en tous points dans la bonne ville de MARSEILLE secouée pendant une quarantaine de jours par un dur mouvement social de sa régie de transport. Pris au piège et un tantinet excédé, le pedibus jambus phocéen a pris son problème à bras le corps pour se ruer chez le premier concessionnaire du coin et s’acheter le scooter qui allait lui redonner sa rapidité de mouvement.   

    Oldvespa1 C’est l’occasion de rappeler que le deux roues peut être un bon moyen pour décongestionner nos cités tentaculaires. Certes, il n’est pas question de parler de panacée, mais plutôt d’exposer une solution intéressante au problème de circulation urbaine. Reste à faire la cohabitation entre les différentes espéces qui arpentent le bitume sacré et la sensibilisation de nos élites qui ont encore du mal à se débarrasser de la gangue de leurs préjugés.      

    L’ironie de l’histoire c’est que les couloirs de bus, sujet à polèmiques quant à leur emprunt par le deux roues, sont finalement les premiers promoteurs de la moto et du scooter, lorsque ceux-ci restent désespérément vides…   

  • DUCATI en catimini

    Ducati_bst_test Alors que d’autres ont choisi de s’épandre à SEPANG, DUCATI, en catimini, a testé en Hispanie sa nouvelle Desmosedici. CAPIROSSI et son nouvel équipier GIBERNAU ont ainsi fait connaissance avec la GP6 sous les frimas de JEREZ de la FRONTERA. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux compères n’ont pas été avare de compliments à l’égard de leur nouvelle monture. Tout se présenterait donc sous les meilleurs auspices pour les rouges…   

    Ducati2 A tel point que la GP5 amenée au cas où, n’a pratiquement pas roulé. CAPIREX a tout de suite trouvé ses marques et sa confiance alors que GIBERNAU ne tarissait pas d’éloges sur sa nouvelle équipe, insistant sur la confiance qu’on lui accordait et la sérénité qu’il en retirait. Il est vrai que Sete panse encore les plaies d’un exercice 2005 catastrophique au regard de son standing. Il prenait aussi contact avec les BRIDGESTONE et il faut croire que le package lui plaît puisqu’il s’est permis de devancer d’un poil Loris au sablier. Que l’espagnol garde le moral, c’est tout le mal qu’on lui souhaîte pour que la saison qui pointe soit du meilleur cru…    

  • 2° journée à SEPANG

    Rossi_5 Les essais se sont poursuivis en MALAISIE, et cette fois-ci, ROSSI n’a pas laissé MELANDRI en haut de la hiérarchie. Il a décroché la timballe psychologique du meilleur chrono en fin de journée avec la version 2005 tout en continuant à travailler sur une M.1 2006 qui s’annonce bien née. Mais qui, vraiment, en doutait ?…    

    Tout a été une histoire de gomme pour les deux champions italiens tandis que leurs équipiers oeuvraient sur les parties plus dynamiques de leurs machines La fourche était ainsi au menu du jour. Plus fin encore, EDWARDS révisait carrément son style de pilotage avec une nouvelle position et une appréhension différente de ses entrées et sorties de courbe. Il goûtera à la version 2006 de la M.1 demain.

    Kawa11 Opiniâtre, ELIAS fait du bon boulot et se découvre une idylle avec la RC211V. Cette journée a révélé que cet ibère pourrait bien être rude. KAWASAKI et SUZUKI poursuivaient leurs dégrossissages tandis que notre Randy national continuait à se faire la main avec l’opus 2005 des verts. ELLISON ferme la marche, mais il est vrai qu’avec ses DUNLOP, il a été le seul à s’exercer sur une simulation de course.    

    Classement du jour:

    ROSSI (YAMAHA), MELANDRI (HONDA), ELIAS (HONDA), EDWARDS (YAMAHA), CHECA (HONDA), HAYDEN (HONDA), HOPKINS (SUZUKI), PEDROSA (HONDA), NAKANO (KAWASAKI), STONER (HONDA), VERMEULEN (SUZUKI), DE PUNIET (KAWASAKI), ELLISON (YAMAHA Tech’3).

  • Motogp 2006 C’est reparti en Malaisie

    Motogpmelandri La MOTOGP a pris ses quartiers d’hiver sur le circuit de SEPANG en MALAISIE pour préparer la prochaine saison 2006. SUZUKI, KAWASAKI et YAMAHA sont venues avec les nouvelles configurations de leurs machines de guerre tandis que HONDA a préféré tester ses solutions sur sa version 2005.

    Les rookies étaient de la partie, VERMEULEN, DE PUNIET et PEDROSA se sont donc jetés à l’eau, l’image n’étant pas trop forte car en rapport avec l’humidité de la piste de ce début de matinée… 

    Blata_repsol_big HONDA a mis les petits plats dans les grands ou plutôt sa petite perle PEDROSA sur sa grosse RCV en lui mettant à disposition une machine toute pensée pour son gabarit fluet. Côté bonne nouvelle, on constate la participation de Tech’3 avec une seule YAMAHA pour James ELLISON et des gommes DUNLOP en guise de chaussettes. L’opération survie a commencé…

    Les temps ne sont guère significatifs mais disons que toute le monde est content et se réjouit de son package. Trés politiquement correct, on le serait à moins… Le travail continue demain.

    Classement du jour:

    MELANDRI, HAYDEN, CHECA, PEDROSA (HONDA), EDWARDS, ROSSI (YAMAHA), ELIAS (HONDA), HOPKINS (SUZUKI), STONER (HONDA), NAKANO (KAWASAKI), ELLISON (YAMAHA), VERMEULEN (SUZUKI), DE PUNIET (KAWASAKI).

       

  • Que couve la poule aux oeufs d’or ?

    Moto_gp_2_26_500 En ces temps sombres pour la gente aviaire, la poule aux oeufs d’or n’échappe pas à l’angoisse de la précarité du lendemain. Ainsi, celle affectée aux destinées du MotoGP semble présenter des signes inquiétants de refroidissement susceptible de nuire gravement à sa santé. Car à l’heure où nous parlons, il faut bien admettre que son plateau n’est tout simplement pas encore garanti…   

    Comment en est-on arrivé là ? Une discipline en plein essor, des spectateurs à la pelle, des courses endiablées, un phénomène planétaire comme icône en la personne de Valentino ROSSI, et pourtant, un horizon 2006 sombre où plane le spectre d’un plateau famélique…

    Catalunya_gp_rossi03 Car il ne faut pas se voiler la face; GAULOISE, éconduit par le "doctor" qui n’en pince guère pour les cigarettiers, tout en acceptant leurs augures en se glissant dans le cockpit d’une F.1 lors de ses stages de formation chez FERRARI, s’en est allée. CAMEL a abandonné Sito PONS et affirme bien haut qu’il ne restera que si Max, dont personne ne veut, est casé. Quant à TELEFONICA, il a profité de l’absorption de PEDROSA par REPSOL et de l’émigration de GIBERNAU vers DUCATI pour réorienter sa stratégie. Le résultat de ses défections est limpide: PONS n’a plus un rond, Roberts et WCM n’en ont pas plus qu’avant, D’ANTIN est dans un état comateux et Tech’ 3 se compte comme une victime collatérale de ROSSI puisque FORTUNA a rejoint GRESINI et MELANDRI en emportant le prometteur ELIAS avec lui. L’équipe française n’a plus de budget mais espère néanmoins passé le cap avec une seule moto pour 2006… Le gallinacé vénéré perd dangereusement ses plumes.

    Les dirigeants de la discipline auraient donc grand tort de s’endormir sur leurs lauriers. Les lendemains ne s’annoncent pas aussi joyeux que cela et ce d’autant plus que la réglementation des 800 cc fera inévitablement exploser les budgets. Il est temps de réagir sauf à connaître les accidents de croissance déjà vus en F.1…

  • Régis passe au vert

    Laconi_3_3Il a bien senti le vent du boulet notre Régis national, du genre de celui qui l’aurait définitivement balayé du plateau mondial SBK qu’il fréquente depuis 2001. Rejeté par sa famille de coeur, DUCATI, qui a préféré totalement renouveler son line-up en rapatriant BAYLISS et en titularisant son pigiste LANZI, éconduit par SUZUKI où il se dit que CORSER ne voulait pas de ce flibustier, au grand dam du boss Francis BATTA, c’est finalement chez KAWASAKI que le meusien aux 11 victoires dans la discipline a trouvé refuge…

    Il faut dire tout de suite ici un grand merci à KAWASAKI. Car KAWASAKI aime les frenchies… O.J. et Randy s’y sont établis, et maintenant voici LACONI qui, jusque là, se trouvait fort dépourvu lorsque la bise hivernale d’inter-saison fut venue.   

    118_t01_laconi_box_1Au sein de l’équipe PSG-1, il tentera donc de faire du KAWA expresso alors que jusque là c’était plutôt tendance moccashino, malgré les efforts on ne peut plus méritoire de Chris WALKER. Ce dernier, justement surnommé "The Stalker", soit celui qui ne lâche jamais rien, reste dans la maison que rejoint aussi l’apathique Fonsi NIETO qui erre comme une âme en peine depuis sa sortie par la petite porte du mondial 250.

    Régis a pris contact avec sa nouvelle structure et sa monture lors des derniers essais d’inter-saison à VALENCE. Les premiers pas ont été contrariés par une météo exécrable qui n’a pas permis de jauger véritablement le package. Prochaine étape en décembre au Qatar où la pluie ne devrait pas, à priori, jouer les troubles fêtes…

    La légendaire générosité du français ne sera pas de trop pour relever un défi que seuls les esprits chagrins considéreront comme perdu d’avance…

  • L’Empereur Maudit

    Biaggi28Dans un monde de compétition mécanique mercantile à la philosophie essentiellement vénale, il faut, pour y survivre, soit avoir eu la chance de prouver son talent pour que l’on se le dispute dans le landernau, soit être blindé aux as, soutenu par un généreux mécène, pour se payer les droits d’entrée et évoluer dans cette jungle impitoyable en enfilant les saisons comme d’autres les perles.

    De fait, à priori, lorsque l’on cumule les deux atouts, la vie ne peut qu’être un long fleuve tranquille qu’il suffit de longer sereinement en profitant des opportunités qui vous tendent les bras. Las ! Figurez vous que dans l’Histoire, un homme fera exception: Max BIAGGI.

    Max BIAGGI, né le 26 juin 1971 à ROME, champion d’Italie 125 à l’âge de 18 ans, champion d’Europe 250 en 1991,  4 fois champion du monde de cette catégorie en 1994, 1995, 1996 et 1997, dauphin de DOOHAN en 1998 dés son passage dans la catégorie reine de l’époque, la 500, pilote des meilleurs marques d’APRILIA à HONDA en passant par YAMAHA, baptisé dans le milieu l’Empereur romain, Max BIAGGI donc est déclaré persona non grata pour le plateau 2006 par toutes les marques qui comptent pour le titre en MOTOGP. Et, tenez vous bien, il ne s’agît pas d’un noble en hayons qui se présente à leurs portes, mais bien une "gueule" soutenue par un cigarettier qui roule sa bosse dans le milieu et qui est prêt à délier, sans regarder, sa bourse parfaitement garnie. Mais personne n’en veut…

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    Une "gueule" disions nous, et même une sacrée grande "gueule", et c’est peut être d’ailleurs de ce côté là qu’il faut trouver pourquoi son chameau de sponsor se retrouve chèvre à le caser. Après avoir vilipendé YAMAHA sur son potentiel avant que ROSSI ne démontre exactement le contraire, il trouve refuge chez HONDA où il regrette amèrement de ne pas bénéficier directement du potentiel du HRC. Intégré à cette structure pour enfin disposer de la moto et de l’équipe de ses fantasmes, il ne fait que décevoir au travers de prestations erratiques sans pour autant se remettre en question. C’en est trop pour HONDA qui lui ferme toutes ses portes pour 2006. Même payée rubis sur l’ongle, HONDA se refuse à fournir une moto à l’acrimonieux romain. Une première !   

    D’aucuns diront qu’il l’a bien cherché et ils n’auront d’ailleurs pas tout à fait tort. Mais Max, ça reste malgré tout un style, et pas seulement dans les coulisses. Son pilotage est d’une pureté à couper le souffle. Et c’est pourquoi aussi, lorsque les réglages ne sont pas comme il le veut, il a du mal à se forcer et à s’adapter, à la différence des autres.

    A un moment où les jeunes pousses débarquent du nom de PEDROSA, VERMEULEN, DE PUNIET, ou d’autres arrivent à maturité tel MELANDRI et peut être même ELIAS, la vielle garde se voit pousser vers la sortie. CHECA est un miraculé tandis que BARROS se voit forcer d’envisager le Superbike… Max, lui, espère encore en une SUZUKI ou une KAWASAKI privées dans une structure montée rien que pour lui. Ces deux marques approchées sont tièdes, c’est le moins que l’on puisse dire, au projet… L’Empereur est devenu un triste sire…