Non, il ne s’agît pas d’un photo-montage au travers duquel de mauvais plaisants se seraient ingéniés à brouiller les cartes, jusqu’à ne plus pouvoir distinguer l’avant de l’arrière d’une moto.
Il s’agît, encore moins, d’un prototype sorti d’un esprit torturé, mais tout à fait d’un produit fini à se procurer pour peu que vous en ayez les moyens. Voici la dernière exclusivité de BIMOTA, la Tesi 2D…
Le principe Tesi que décline BIMOTA, c’est celui de la moto qui s’obstine à refuser la norme établie par l’évolution du genre. Un peu comme si on avait réussi à former aux principes modernes une créature du Jurassic condamnée, pour s’échiner à la faire vivre dans un milieu qui lui est, en tout, différent. Pas de pragmatisme industriel, aucune facilité technique, qu’importe l’état du marché, le tarif à citer pour mémoire et que faire de la fonctionnalité et de l’utilité des options choisies, pourvu que l’on est l’ivresse de l’exclusivité. Plus têtu que la Tesi, on ne connaît pas.
Morceau de choix, son train avant. Offenstadt s’en lêcherait les bacchantes, et des générations de ELF s’en retournent encore dans leurs tombes. La fourche télescopique, c’est du vulgaire. Là, c’est un bras oscillant, un moyeu directeur, un système de renvoi par biellettes faisant du casse tête chinois un jeu de découverte pour premier âge.
Le bouilleur vient d’une DUCATI 1000 SS, gavé d’air frais par des entrées généreuses, avec une sortie des gaz à la Buell, manière de bien centrer les masses. Le poids est ridicule: avec 149 kgs tout habillée la machine joue la vivacité. Par contre, le prix, c’est du lourd: 46 000 euros. Quand je vous disais que la Tesi ne faisait rien comme les autres…
SOURCE: www.motosportives.com